Le Franco-Polonais — malgré ses erreurs —jouit de la confiance des responsables de la FTF. Lui aussi y trouve son compte. Restera, restera pas ? On parle bien sûr de Kasperczak qui, selon les derniers échos, serait partant et aurait exprimé son désir de quitter la sélection. On n'en est pas là. C'est même dépassé. La question ne se pose même pas pour le Franco-polonais. Il va rester sélectionneur national du moins jusqu'aux matches de la RDC, comptant pour les éliminatoires de la Coupe du monde. A moins d'un revirement de dernière minute (Wadii El Jari reste l'unique décideur dans cette question), Henry Kasperczak est solide au poste. La question, selon l'entourage restreint de l'équipe nationale, ne s'est pas posée. C'est une «intox» diffusée pour, a priori, pousser Kasperczak à la sortie par ceux qui n'aiment plus le voir. C'est aussi un ballon d'essai qui peut émaner de la FTF (on ne sait jamais). Mais en tout cas, Henry Kasperczak s'accroche à son poste et ne veut pas quitter la sélection. Il n'a pas intérêt et la sélection, en bonne partie, n'a pas intérêt elle aussi. Quelques points qui justifient son maintien. Des progrès quand même ! Il ne faut pas être subjectif et versatile : après le match du Zimbabwe, on a constaté que notre équipe joue un football de rêve et que, pour une fois, elle charme et fait plaisir à son public. Pourquoi nier les progrès techniques de la sélection? Certainement qu'on n'est pas l'Allemagne ou le Brésil, mais notre équipe a certainement évolué. Du moins, elle pose le jeu, elle cherche l'adversaire et ne se contente plus de défendre et de jouer en outsider. Ces progrès ne sont pas gratuits. Il y a un entraîneur averti qui y a travaillé. Et on ne peut pas aujourd'hui douter des capacités de Kasperczak malgré sa mauvaise gestion du match contre le Burkina Faso. L'urgence du Mondial On joue deux matches déterminants contre la RDC pour aller à la Coupe du monde de Russie. D'ici là, il n'y a pas assez de temps ni de solutions pour trouver un substitut à Kasperczak. Etrangers ou Tunisiens, les meilleurs entraîneurs sont pris et réservés. De plus, que peut faire un nouveau sélectionneur face à un groupe de joueurs qui ont commencé à bien jouer avec l'ex-sélectionneur? C'est une décision risquée et qui peut faire du mal pour nos chances en éliminatoires. Le coût Kasperczak a un salaire abordable par rapport au marché. A 25.000 euros par mois, il est très difficile de trouver un sélectionneur d'expérience sur le marché. Malgré un hébergement spécial et V.I.P. à Monastir, le coût d'engagement de Kasperczak par rapport à la valeur du technicien reste bon marché. Changer pour changer ne servira à rien en ce moment pour la sélection. Au contraire, cela aura de très mauvais effets sur l'équilibre général. Mais en même temps, Kasperczak doit faire un recul obligatoire. Il a fait beaucoup de bien, mais il a très mal géré les vestiaires et les rapports avec les «stars». Ce qu'il a fait au match du Burkina a pratiquement voilé toute cette vague d'optimisme après le premier tour. Lui aussi doit tirer les leçons qu'il faut.