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N'est-il pas temps de tirer les leçons de six ans de balbutiement ? (3e partie)
Tribune
Publié dans La Presse de Tunisie le 14 - 02 - 2017


Par Boubaker BENKRAIEM *
Dans la deuxième partie de l'article, il a été fait mention des conditions dans lesquelles la Palestine, sous mandat anglais depuis le démantèlement de l'empire ottoman, suite à la Première Guerre mondiale, a été, sur décision de l'ONU, partagée en deux entités : un Etat pour les Palestiniens et un autre pour les juifs vivants en Palestine. L'importance du renseignement a été bien mise en relief et les conséquences de la dissolution de la Direction de la Sûreté de l'Etat (Amn Eddaoulah) et l'apport des directeurs généraux de l'ancien régime qui ont maintenu, les premiers mois post-révolution, le pays en marche ont été, bel et bien, appréciés.
Le service national, dans notre pays, est obligatoire pour tout jeune citoyen âgé de vingt ans. Il l'est d'autant plus que la défense de la patrie ne peut être effectuée que par les propres enfants du pays. Sinon, doit-on recruter des mercenaires pour le faire ? Et tout un chacun n'ignore pas les grands besoins des armées en personnels, surtout dans cette période délicate de lutte contre le terrorisme. De même, il y a lieu de rappeler les appels faits, par le passé récent, quant à la création d'une agence de renseignements dont la mission est la centralisation des renseignements de tous les services spécialisés ainsi que leur analyse et leur exploitation. Aussi, la remise sur pied de la direction de la sûreté de l'Etat dissoute, à tort, par le premier ministre de l'intérieur post-révolution, une erreur monstrueuse que nous payons encore très cher, est absolument indispensable. D'ailleurs, un Premier ministre de la Troïka, s'étant rendu compte de l'importance de cet organisme, a annoncé, il y a quelques années, la remise sur pied de cette dernière. Il semble, au contraire, que rien n'a été fait à ce propos. Sa dissolution était motivée par le fait que cette direction serait devenue une police politique. C'est pourquoi lorsqu'on affirme que gouverner un pays n'est ni facile, ni aisé, surtout pour des personnes qui n'ont jamais connu, de loin ou de près, l'administration publique, l'élite politique ne le comprend pas. De même, gouverner un pays n'est pas aisé pour des personnels n'ayant aucune expérience des affaires de l'Etat ou n'ayant jamais exercé dans la fonction publique. Ceci est encore plus valable lorsqu'un ministre, lui-même débutant, désigne, comme directeurs généraux de son département, des partisans qui, quoique ayant été de grands militants, n'ont aucune compétence pour assumer d'aussi importantes fonctions. D'autre part, faut-il rappeler, pour démentir l'idée que la direction de la sûreté de l'Etat était devenue, sous Bourguiba et Ben Ali, une police politique, que les directeurs Généraux de tous les ministères exécutent les ordres du premier responsable politique de leur département ministériel, c'est-à-dire, de leur ministre. Aussi, si Amn Eddaoulah était devenue «une police politique», elle ne l'est devenue que, ponctuellement, et sur ordre de son ministre, pour accomplir une mission limitée dans le temps et dans l'espace, tout en continuant à remplir sa mission originelle.
Après la révolution, on n'aurait pas dû supprimer, d'un trait de plume, la direction de la sûreté de l'Etat «Amn Eddaoulah», les yeux et les oreilles de l'Etat au-delà de nos frontières parce que cette institution, d'une importance capitale et qui existe dans tous les pays du monde, ne peut être abrogée par le ministre parce que cette mesure dépasse, de très loin, ses compétences. Par contre, il aurait dû lui rappeler de ne s'occuper que de sa mission initiale, celle de «Amn Eddaoulah».
Depuis quelques petites semaines, la révolution a entamé sa sixième année et le pays n'a pas avancé d'un iota bien que mille promesses aient été faites au lendemain du 14 janvier 2011.
Enormément d'erreurs ont été commises par manque d'expérience, par méconnaissance et parfois par inaptitude.
Pourquoi les choses n'ont pas évolué dans le sens des aspirations du peuple ? Et pourtant les «azlem» ne détiennent plus les postes de responsabilité, puisque ceux-ci sont entre les mains des cadres de l'élite politique actuelle. Qu'ont-ils réalisé durant ces six dernières années dans les domaines du développement, du renchérissement des prix du couffin de la ménagère, de la lutte contre le commerce parallèle, contre la contrebande ainsi que l'évasion fiscale ? La réalisation digne d'être signalée est l'injection, dans la fonction publique, qui était, non seulement, suffisamment garnie, mais encore en sureffectifs, de 200.000 personnels. Cette opération a fait gonfler le budget de l'Etat qui était de 19 mille milliards en 2010 à 29 mille milliards en 2013. Cette augmentation des dépenses de l'Etat de 50% en seulement deux ans, unique dans les annales, faisant pression sur les capacités financières du pays, nous oblige à consentir, d'une manière régulière, des prêts en vue d'équilibrer le budget. C'est cela la cause principale de nos difficultés et de toutes nos misères ? Est-ce qu'un gouvernement responsable, connaissant les contraintes financières du pays et l'état lamentable de notre économie, peut se permettre un tel dépassement ? Et pourtant, cette augmentation n'a pas servi au développement des régions de l'intérieur qui s'attendaient à la manne divine. Bien qu'aucun responsable des différents gouvernements qui se sont succédé n'ait relevé cette aberration, c'est le ministre actuel de la Fonction publique et de la bonne gouvernance qui l'a confirmé il y a, seulement, quelques semaines. Et en vue d'alléger la pression sur la fonction publique, il essaie de trouver, avec l'Ugtt, un accord sur la possibilité de leur redéploiement.
Aussi, que doit-on améliorer, remettre sur pied ou réviser ?
1- Le service national : il est bon de rappeler que le citoyen tunisien déclare, à qui veut l'entendre, qu'il est toujours disposé à se mobiliser pour son pays allant jusqu'à se sacrifier pour lui, étant donné son patriotisme et son nationalisme. Cependant, lorsqu'on passe aux choses sérieuses, la différence est de taille.
Notre pays traverse, depuis le changement du 14 janvier 2011, une longue période de turbulences dans les domaines économique, financier et sécuritaire et d'incertitude dans le domaine politique. La plupart de nos régions de l'intérieur sont mal ou sous-encadrées dans plusieurs domaines. Pourtant, en appliquant, scrupuleusement, les prescriptions de la loi, nous pouvons disposer, chaque année, de près de soixante-dix mille jeunes dont une bonne partie est composée de techniciens et de spécialistes. Il s'agit, en fait, des jeunes Tunisiens qui, chaque année, arrivent à l'âge de vingt ans et sont redevables, comme le stipule la Constitution, d'effectuer une année de service national. Les étudiants peuvent bénéficier d'un sursis leur permettant de terminer leurs études mais doivent, absolument, l'effectuer. Ces dispositions existent dans la Constitution de 1959 mais n'étaient pas appliquées à la lettre, et très peu de jeunes répondent à la convocation et cela, surtout, depuis la révolution. Que ce soit lors de la Ie République que lors de la IIe, c'est la volonté politique qui fait défaut, car il aurait suffi de la détermination et de la rigueur pour que tous les jeunes s'exécutent, la loi étant claire à ce propos et devant être respectée.
( à suivre)
* Ancien sous-chef d'état-major
de l'armée de terre, ancien gouverneur.


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