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Sur fond de protection et de prévention Etablissements scolaires de la Médina de Tunis — campagne de sensibilisation contre la consommation de psychotropes
Un projet pilote à l'initiative de l'Association de sauvegarde de la Médina de Tunis prévoit la réalisation d'une enquête auprès de jeunes âgés de 15 ans et plus Avec l'appui de l'Association internationale des maires francophones à Paris (AIMF) et le soutien financier de Ville de Luxembourg, l'Association de sauvegarde de la Médina de Tunis (ASM) vient de lancer son projet «campagne de sensibilisation auprès des jeunes du quartier historique de la Médina de Tunis contre la consommation des produits psychotropes». S'instaurant dans un cadre général de réinsertion sociale, ce projet vise la prévention et la protection de la jeunesse du quartier de la Médina à travers une vaste campagne de sensibilisation. Il tend aussi à mettre en garde les collégiens et les lycéens de la Médina de Tunis contre les dangers liés à la consommation de substances toxiques (drogue, alcool, tabac). «Le projet nous intéresse beaucoup parce que notre association s'occupe de la promotion matérielle et morale de la Medina, elle s'intéresse à la personne et à la pierre qui forment un tout indissociable dans la Médina», explique Zoubeïr Mouhli, directeur général de l'ASM, qu'on a rencontré à Dar Lasram dans la Médina de Tunis. 400 jeunes âgés de 15 ans et plus ciblés par une enquête sur la consommation de psychotropes En collaboration avec des responsables des ministères de la Santé et de l'Education, de la municipalité de Tunis, des milieux éducatifs, des experts en sociologie et toxicologie, et des acteurs de la société civile, ce projet s'est doté d'un comité de pilotage et comporte deux phases principales. La première consiste en la réalisation d'une enquête auprès de jeunes âgés de 15 ans et plus (filles et garçons) dans des lycées publics et privés de la Médina. Au total, 400 jeunes issus des lycées se trouvant à la Médina de Tunis, Bab Souika et Sidi Béchir, ont été choisis au hasard dans toutes les sections et soumis à un questionnaire minutieusement préparé, et ce, dans le but d'évaluer l'ampleur de la consommation de psychotropes chez certains jeunes et ses causes. «C'est un projet pilote, et c'est la première fois qu'une telle enquête est menée à une échelle locale selon une méthodologie scientifique élaborée par des statisticiens et des experts. Cette première étape est déjà achevée et on va passer à la deuxième phase qui sera consacrée à l'élaboration d'un programme de sensibilisation à la lumière des résultats de l'enquête», déclare Z. Mouhli.Et d'ajouter que ce programme va être «attractif, ludique et non pas stigmatisant». Prémunir les jeunes contre les effets dévastateurs de la toxicomanie, du tabagisme et de l'alcoolisme Le rapport final qui inclut les résultats de l'enquête va être validé par le comité de pilotage du projet avant sa publication dans les semaines à venir. La préparation du programme de sensibilisation sera axée sur des approches et des idées nouvelles et le partenariat avec la société civile afin de créer des clubs et des activités extra-scolaires. «Notre but c'est d'intéresser ces jeunes à tout ce qui existe dans la Médina de Tunis comme activité culturelle. Il y a plusieurs choses à découvrir, mais les jeunes croient que ces activités sont l'apanage des adultes ou d'une certaine élite. On a remarqué d'emblée que les jeunes deviennent la cible de certaines tentations sous l'emprise de l'oisiveté», a affirmé Mouhli. Comment se prémunir contre les effets dévastateurs de la toxicomanie, du tabagisme, ou de l'alcoolisme et comment prévenir les risques de la déperdition des jeunes ? se demande-t-on, hors des sphères de cette association. Que faire devant le fléau grandissant de la consommation de ces produits, face auquel on demeure encore impuissant ? «C'est qu'il faut canaliser les jeunes vers des activités dérivatives socioculturelles, préconise le représentant de l'Association de sauvegarde de la Médina de Tunis. On espère atteindre les résultats escomptés et arriver à sensibiliser les jeunes. Artistes, intellectuels, habitants de la Médina de Tunis, on a tous une responsabilité et un devoir à l'égard des jeunes dans tout le pays. On espère réussir et étendre cette expérience à d'autres régions», a-t-il conclu.