Les jardins d'enfants jouent un rôle important dans la construction de la personnalité des enfants et les protègent de toute forme de perturbation.Dans le gouvernorat de Kairouan, à titre d'exemple, il existe au cours de l'actuelle année scolaire 120 jardins d'enfants contre 83 en 2006.Ces institutions préscolaires qui s'efforcent de garantir les meilleures conditions d'accueil sont dotées d'aires de jeux spacieuses et confortables et d'équipements informatiques. Et les parents choisissent le jardin d'enfants en fonction de la proximité, du bon encadrement, des services offerts et du prix convenable. «Evidemment, le prix est plus élevé au cas où l'enfant passerait toute la journée», souligne Mme Amel Allani, mère de trois enfants en bas âge. Grâce au soutien continu du service régional de l'enfance, on a constaté l'amélioration de certains services. En outre, la relation entre les parents et les éducatrices est devenue plus harmonieuse et on enregistre beaucoup moins de plaintes. D'ailleurs, on n'a enregistré au cours des dernières années aucun incident ou accident, et ce, grâce à l'intérêt que les responsables accordent aux conditions de sécurité et d'hygiène. En effet, au service régional de l'enfance, on espère réaliser un certain nombre d'objectifs dont la concrétisation d'un programme spécifique qui va avec le changement perpétuel de la société, la réalisation du projet visant à former un enfant prêt à s'inscrire dans la mondialisation au sein d'une institution respectée, solide, moderne et respectable. Néanmoins, certaines animatrices que nous avons rencontrées déplorent le manque de programmes de recyclage des éducatrices qui sont assoiffées de formation. Mme Soumaya Atallah, animatrice au jardin d'enfants Mongi Slim, nous confie : «L'absence de formation continue ou de stage atténue l'efficacité de notre intervention pédagogique et la relation enfants-éducatrices. En outre, le suivi sur le terrain des jardins d'enfants n'est pas suffisant puisque on constate toujours l'existence de jardins d'enfants marginaux qui font tort aux autres». Mme Habiba Jebeniani, responsable d'un jardin d'enfants à la cité El Moëz, renchérit : «Il est regrettable de constater que certains parents imaginent que le jardin d'enfants est une garderie. Ainsi, ils ne respectent ni les règlements, ni l'horaire de l'institution puisqu'ils n'hésitent pas à emmener leurs enfants à n'importe quel moment de la journée et à venir les chercher après 18h00».