A deux à zéro, les Stadistes étaient en mesure de conserver leur ascendant. Mais ils sont passés à côté de la victoire, au même titre que leurs hôtes du jour. Stadistes et Espérantistes ont fini par partager les points au bout d'un derby acharné, lors duquel ils se sont battus jusqu'à l'ultime minute du temps additionnel. Un match fou, diraient certains observateurs avides de football beau et spectaculaire. Le derby du Bardo a tenu toutes ses promesses. Il y avait des buts, un bon volume de jeu et surtout du suspense jusqu'au bout. Sauf que ni les Stadistes, ni les Espérantistes du reste, n'ont su profiter de leurs moments forts. Chacun des deux protagonistes est passé à côté d'une victoire. Les occasions qu'il ne fallait pas rater S'il y a un attaquant qui a donné du fil à retordre à la défense «sang et or», c'est bel et bien Jacques Besson. Le Béninois a non seulement donné l'avantage à ses coéquipiers en inscrivant un doublé en l'espace de deux minutes seulement, mais a également pesé lourdement sur la défense espérantiste et a été constamment une source de danger. Toutefois, ses coéquipiers n'ont pas su en profiter. Pourtant, Dieu sait le nombre des fois où Besson a mis ses camarades en position confortable leur servant des passes décisives. Sauf que Seïf Akremi qui a vu Jemal lui barrer la route (66') et Jelassi, dont le tir sur coup franc direct est passé légèrement à côté des filets (77'), sont passés chacun à côté d'une belle opportunité de tripler la mise et marquer ainsi le but assassin au moment où leur équipe menait par deux buts à un. Du côté espérantiste, on est passé également à côté d'une victoire à portée de main. Besseghaïer, incorporé en cours du jeu, a donné comme à son habitude de la profondeur, mais son péché mignon c'est qu'il rate des buts tout faits. Alors qu'on jouait 93', Besseghaïer sur un joli centrage de Chaâlali, bute sur le gardien Ben Thabet, alors qu'il fallait faire déviation pour trouver la faille. Bref, Stadistes et Espérantistes nous ont offert un joli derby. Mais ni les uns, ni les autres, n'ont su tirer leur épingle du jeu. Pourtant, Mohamed Kouki, comme Faouzi Benzarti du reste, ont fait des choix typiquement offensifs. Tous les deux ont joué leur va-tout en incorporant des attaquants, Bessghaïer et Eneramo du côté espérantiste, Hosni et Fouzaï du côté stadiste. Des choix qui auraient pu être efficaces, vu les qualités intrinsèques de ces joueurs, si le match avait été joué sur une pelouse en bon état, ce qui n'est pas le cas du terrain central du stade Hédi Ennaifer. Au final, les deux protagonistes sont passés à côté des occasions qu'il ne fallait surtout pas rater et ont dû se résoudre à partager les points.