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Les collectivités locales intéressent les femmes
Femmes dans la vie politique
Publié dans La Presse de Tunisie le 21 - 12 - 2017

Dans plusieurs pays à travers le monde, la classe politique exclut, à dessein, la femme de la vie politique. Parce qu'elle affiche un engagement inégalé et parce qu'elle est constamment prête à prendre soin de son entourage, la femme joue un rôle-clé dans la décision politique, soit à travers son choix lors des élections, soit en tant que femme politique influente.
Mues par l'amour de la patrie, mais également par la détermination et la conviction de changer, de contribuer au développement de leurs régions, des femmes de différents âges ont décidé de s'engager dans la vie politique. Mais il leur a fallu passer par un long parcours avant de s'y lancer. Il s'agit de 115 femmes originaires de diverses régions de Tunisie, à savoir Tunis, Kélibia et Jendouba qui ont désormais décidé de se présenter aux élections municipales.
Elles ont pu bénéficier du projet «Nous sommes candidates», initié par l'association Ligue des Electrices Tunisiennes (LET) en collaboration avec la Fondation allemande pour la promotion de la démocratie, Heinrich Böll Stiftung HBS. Cette dernière vise à permettre aux femmes souhaitant se présenter aux élections, nationales soient-elles ou municipales, de mieux s'y préparer. Ces femmes ont tiré profit de divers cycles de formation sur l'économie verte, la décentralisation, le développement durable, le programme et le processus électoral et finalement le code des collectivités locales.
Premiers pas dans la vie
Sabrine, Wided et Zeineb sont des femmes de différents âges qui ont fait preuve de persévérance et de détermination et veulent faire leurs premiers pas dans la vie politique.
Sabrine Neit Limem, 29 ans, master en Commerce et Affaires internationales en poche depuis 4 ans, originaire de la région de Jendouba, a intégré le programme «Nous sommes candidates». Face au chômage et l'absence de débouchés, Sabrine s'est orientée vers la société civile pour y trouver un refuge, une occupation, sans jamais penser réellement à briguer un mandat municipal.
«A vrai dire, lorsque j'ai obtenu mon diplôme, j'ai cherché un emploi. Je n'ai pas trouvé ma vocation. Du moins la profession que je souhaite exercer et qui correspond à ma formation ainsi qu'à mon diplôme. En vain. Alors je me suis lancée dans la vie associative. J'étais également membre de la l'Association des Femmes Rurales qui travaille en liaison avec la LET. Alors, on m'a proposé de participer au programme "Nous sommes candidates". J'ai suivi plusieurs formations. Grâce à elles, j'ai pu acquérir les connaissances nécessaires pour remplir pleinement mon rôle non seulement en tant que citoyenne active mais aussi en tant que femme influente dans la vie politique.
Plein d'idées d'initiatives
La politique, c'est un nouveau monde que j'ai découvert avec de nouveaux horizons. Etant donné que le gouvernorat de Jendouba est une région dont la spécificité est l'agriculture, la formation que j'ai eue en économie verte et son inclusion dans le développement régional m'a apporté plein d'idées d'initiatives et de projets. On a ras-le-bol de la marginalisation.
Pourtant, c'est une région riche et c'est exactement pour cette raison que j'ai décidé de me présenter aux municipales. Egalement, j'ai suivi une formation sur le processus électoral des élections municipales ainsi que sur les nouvelles prérogatives de la municipalité citées dans le nouveau code des collectivités locales. Toutes ces connaissances m'ont permis de conceptualiser des projets, des initiatives de développement. D'autant plus que je suis née dans cette ville.
Je sais où le bât blesse, ce dont les gens ont besoin. Je peux me déplacer sur les lieux pour inciter les habitants à voter et à faire entendre leurs voix. Même si je sais très bien que ça ne sera pas facile, à cause du népotisme, mais également à cause du simple fait que je suis une femme qui veut s'imposer dans un domaine où l'homme occupe une grande part. Mais cela ne constitue pas un problème, dans le cas échéant j'aurais recours au tribunal administratif, je veillerais à participer dans tous les conseils municipaux. Je jouerai mon rôle en tant que femme citoyenne active pour contribuer au développement de la région».
«Miss de la responsabilité sociale»
Zeineb El Ghilani, 23 ans, originaire de Tunis, étudiante en troisième année license en Informatique de gestion, a été récemment élue, pour représenter la Tunisie durant la compétition arabe «Miss de la responsabilité sociale».
«Je suis porteuse d'un projet baptisée "Heya", qui veut dire littéralement Elle. C'est un projet culturel qui sera mon passeport à la compétition arabe "Miss de la responsabilité sociale" qui est financée par la Ligue arabe. Au cours de cette compétition, des femmes activistes et influentes de la société civile, venant des quatre coins du monde arabe, seront en lice afin de remporter le prix du meilleur projet culturel de responsabilité sociale.
Après un long parcours de recherche, j'ai pu attirer l'attention des autorités tunisiennes et décrocher leur soutien notamment le ministère de la Femme et le ministère de la Culture. J'ai également rencontré la présidente de l'Utica, Wided Bouchamaoui. Mon projet avec lequel je serai en lice dans la compétition arabe est désormais financé par le ministère de la Culture. Il incarne l'image de la nouvelle Tunisie démocratique, moderne et ouverte à toutes les cultures à travers le monde et qui est toujours fidèle à sa culture et aux diverses civilisations qui l'ont bâtie. Je suis membre à la LET, depuis quatre ans. J'ai suivi plusieurs formations en communication politique, en développement durable, l'économie verte, etc. je comptais me présenter aux élections municipales, mais ce projet à l'échelle internationale est une véritable expérience que je ne peux pas rater».
Briguer un mandat municipal
Wided Ghazouani, 50 ans, femme entrepreneure dans les secteurs agricole et commercial, originaire de Jendouba, a décidé de se présenter aux élections municipales.
«Le déclic pour moi, c'est lorsque je me suis rendue, un soir à la pharmacie de nuit, pour acheter des médicaments. J'étais totalement surprise par la quantité incroyable des immondices et d'ordures qui parsèment les ruelles. Contrairement à ce qu'on voit dans la journée, durant la nuit, les rues deviennent insupportables, les ordures débordent des poubelles. Je me suis dit, il faut que je fasse quelque chose, et que je ne devais pas rester les bras croisés. Je devrais contribuer à l'entretien de la ville et au quartier où je vis. Alors je me suis lancée dans la recherche des moyens pour briguer un mandat municipal. J'ai suivi plusieurs formations avec l'association de la Ligue des électrices tunisiennes sur tout ce qui relève du processus électoral et les modalités du dépôt d'une candidature aux élections. C'était super bénéfique et enrichissant. A vrai dire, j'ai eu le soutien de mon père et de mon mari. Mon parcours en tant que femme agricultrice et en même temps femme d'affaires (membre au bureau régional de l'Utica) m'a aidé à intégrer petit à petit le monde de la politique. Je compte contribuer au développement de la région. Les idées, on en a tellement, maintenant place à l'acte et au travail!».


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