Après un microcycle jugé plus que positif, le CA est tombé, de nouveau, en déplacement. A l'épreuve de la Zliza, les hommes de Marchand ont accusé le coup face à un adversaire coriace dans son fief. Le CA oscille ainsi entre sa bonne série à domicile et sa désespérante stérilité à l'extérieur. Cependant, malgré ce cuisant revers et sa saison jusque-là chaotique, ce CA-là n'est pas à enterrer malgré cette douche froide. Car pour bien jouer, il faut de la confiance et de l'optimisme, ingrédients essentiels pour repartir. Bref, dans le dur, le CA doit faire preuve de pragmatisme. Non seulement le CA n'est pas sur le déclin. Mais bien au contraire, il progresse dans le jeu même si certains correctifs sont indispensables pour retrouver un cycle positif. Il n'y pas péril en la demeure, la cuvée clubiste de cette période doit bénéficier des circonstances atténuantes. Beaucoup d'énergie a été dépensée face au CSS et contre l'Etoile. Il s'agit donc de ne pas trop tirer sur la corde raide, sachant que le groupe est assez juste en nombre. A Gabès, le scénario a été cruel pour les Clubistes. Sauf qu'au collectif clubiste, les locaux ont opposé des individualités assez bien inspirées. Oui, les Clubistes n'ont pas été mauvais à Gabès face à un adversaire peu enthousiasmant, mais efficace et surtout réaliste. Sauf qu'au final, l'on retiendra que les visiteurs ont encore subi un revers. S'ils peinent encore à marquer et à peser offensivement, le CA doit aussi soigner sa vélocité et son endurance. Pas brillant ce CA-là, il est vrai. Mais il est perfectible. Le problème, maintenant, c'est qu'il faut aussi grandir et apprendre à sortir d'un guêpier quand l'équipe est dans le dur, acculée comme on dit. Bref, le résultat est frustrant. Mais cette défaite peut forcément servir à se remettre en question, râlent les inconditionnels du CA. Un autre son de cloche invite aussi à l'optimisme même si c'est de toute évidence rageant comme épilogue: «Et voilà comment on s'incline sans démériter», insistent certains autres ! Face à une Zliza qui n'a pas montré grand-chose, mais a une fois de plus appliqué le tarif maison, il y a forcément de la déception et de la frustration, car cela se joue sur un détail. C'est le lot des équipes encore embryonnaires. Ce petit brin de réussite qui n'est pas du côté clubiste a la joie de changer de camp. Le CA n'est pourtant pas passé loin d'un résultat à Gabès ! La roue tourne... Le CA a bel et bien fait jeu égal avec les locaux. Mais en cours de jeu, la roue n'a pas tourné dans le sens voulu. C'est difficile. A l'avenir, il va encore falloir trouver les mots pour que l'équipe puisse rebondir. Parce qu'inévitablement, le CA doit se ressaisir. Pour comptabiliser son retard sur le groupe de tête, il sait qu'il n'aura plus droit à l'erreur. En tout cas, à partir de maintenant, tous les matches seront des rencontres décisives où le CA devra s'appuyer sur ce capital confiance pour espérer rebondir et redevenir cette équipe en pleine réussite. Pour gagner, il faut marquer. C'est une question de confiance autant que de talent offensif. C'est sûr, le CA n'a pas été mauvais contre la Zliza. Il y a même de quoi avoir des regrets. Mais ce qui est encore plus sûr, c'est que ce CA, censé avoir de la bouteille depuis peu, n'en est pas à son premier scénario catastrophe en Ligue 1 cette saison. Certains disent même que le CA a pris la mauvaise habitude de reproduire ces mêmes fautes qui conduisent à l'inconstance à terme. Alors, si la prestation d'ensemble, est quant, à elle motif d'espoir, elle est également motif de mécontentement (jamais bon trois fois de suite) ! On dit souvent que la défaite laisse un goût amer. Car pour un grand club, quel que soit le scénario, un revers reste toujours indigeste, pour les supporters comme pour les joueurs. A Gabès, le CA a fait preuve de naïveté là où le club devait redoubler de maturité et de clairvoyance. Certes, ce n'est pas la même réalité décriée et les mêmes problèmes dénoncés. Mais un pan des Clubistes s'interroge tout de même. Au point que pas mal d'observateurs ont le sentiment que tout cela n'est qu'un éternel recommencement ! C'est le syndrome de l'élève capable, mais qui a toujours la même lacune ! Parce que même du haut de son Olympe, ce CA sait qu'il peut beaucoup mieux faire. Avec un potentiel intéressant et des fans qui assument leur rôle de douzième homme, le CA est condamné à réussir. Même si actuellement certains n'ont plus de quoi s'enorgueillir vu le classement du CA. Ce que les supporters redoutent surtout, ce n'est pas la défaite, mais la difficulté! Chapitre style de jeu et profil d'équipe, si les hommes de Marchand sont critiquables pour leur niveau de jeu proposé, il ne faut pas oublier que c'est la victoire qui prime toute autre considération. Oui, c'est forcément rageant d'être l'élève qui chope les encouragements depuis peu, qui a l'impression de pouvoir aller chercher le tableau d'honneur, mais qui est plombé, à chaque fois, par sa faiblesse en mathématiques. On lui avait pourtant dit de réviser sa trigonométrie ! Si ce qui ne tue pas rend plus fort! Le CA a donc perdu à la régulière sans pour autant être le dindon de la farce. Il a été puni, mais il demeure une équipe capable de se remettre en question. A l'avenir, il doit afficher un visage fondamentalement différent de celui proposé à Gabès. Jeter la pierre à certains joueurs ne sert à rien. Personne ne doit faire office de bouc émissaire pour masquer les lacunes clubistes. Cela étant, comment reprocher aux supporters de jaser ? Impossible ! Pour eux, le CA doit être capable de dégainer sa spéciale à chaque match. C'est un challenge permanent. Sauf que ce CA-là est surtout capable du pire comme du meilleur. Oui, le déplacement de Gabès après la débauche d'énergie physique et mentale des deux derniers classicos a été compliqué. Les Clubistes l'appréhendaient et le savaient : le problème serait qu'au CA, savoir les choses ne semble pas suffire... Oui, quand le CA ne mène pas et se fait surprendre, il réagit mal et montre son agacement. Il s'énerve et piétine au lieu de garder la tête froide. Au final, à Gabès, le CA a encore perdu de précieux points. Maintenant, la perspective de lutter pour les places africaines doit rester l'objectif de la saison. Car on l'a bien compris. Il suffit d'une belle série pour rebondir au classement. Pour cela, il faut se montrer costaud sur tous les plans. A ce titre, le staff technique doit s'atteler à bousculer son groupe. Car les compliments ne font pas décoller au classement. Consoler à faibles doses seulement et serrer les rangs surtout. Bertrand Marchand doit forcément trouver des motifs de croire en des lendemains meilleurs.