Les eaux usées sont déversées dans les canaux de pompage des eaux d'irrigation de la palmeraie sans subir de traitement. L'oasis de Tozeur est l'unique oasis adossée à un chott, et l'oasis de Deguèche fait partie intégrante de cet immense paradis vert qui démarque la ville aux deux printemps et constitue sa partie amont. Il s'agit de la palmeraie de Castille, située à 4 km de la ville de Tozeur et à 6 km de la délégation de Deguèche dont l'activité agricole abrite un système basé sur trois étages caractérisant l'oasis, à savoir le palmier ,l'arbre fruitier et l'herbacé. A l'opposé de l'oasis de Tozeur, dont l'irrigation est assurée par des forages avec un débit qui permet aux agriculteurs de se servir en eaux d'irrigation avec une répartition équitable leur permettant d'irriguer leur terrains à des heures programmées, leurs alter ego de Deguèche ne sont pas bien lotis et butent sur des difficultés énormes, au vu d'un constat qui justifie leur cri d'alarme . Il s'agit du déversement des eaux usées dans les canaux de pompage des eaux d'irrigation, avec tout ce que cela engendre comme dégâts et dangers, tant pour les agriculteurs que pour les palmiers .Une menace sanitaire et environnementale pèse sur ces aires de plantations, mettant en péril et la qualité des dattes et la santé des agriculteurs exerçant dans la palmeraie de Deguèche. Les agriculteurs inquiets Le retard accusé dans la mise en marche de la station de pompage jouxtant la palmeraie est à pointer du doigt. Le constat fait que les eaux usées de la délégation de Degueche sont déversées dans le réseau d'irrigation. Et bonjour les dégâts, ce réseau d'irrigation dont lequel les eaux usées de la commune sont déversées constituent un milieu favorable pour le développement de tous genres d'insectes et de larves surtout avec la canicule qui sévit dans ces contrées pendant les 6 mois de l'année. Des odeurs nauséabondes se dégagent ,des maladies transmissibles se développent et affectent des agriculteurs, d'autant plus que les deux stations de pompage et d'épuration construites dans le cadre du projet d'aménagement et de restauration de la région de Ouediene ne sont pas encore fonctionnelles. Les conséquences n'ont pas tardé à se faire sentir : la Leishmaniose est en train de faire des ravages et trouve un milieu de développement favorable avec tous les facteurs nutritifs que requière l'éclosion des œufs de larve . Par ailleurs, le projet de réhabilitation et d'aménagement du quartier Ouediene se trouve au centre d'une polémique pour les citoyens. Réalisé par l'Arru, ce projet tant attendu par les habitants a permis l'adduction de 2.000 foyers au réseau de l'Onas. Selon de agriculteurs contactés sur les lieux ,certaines irrégularités ont été relevées, comme le déversement des eaux usées dans le réseau d'irrigation de la palmeraie, alors que certains ont trouvé une aubaine pour détourner le cours de ce ruissèlement et en profiter pour irriguer leurs parcelles de terrains ( ?!) Les dernières nouvelles font état d'un projet d'une station d'épuration à Hammett Djérid, qui sera mise en place en 2018 par l'Onas au niveau du dépotoir du réseau des eaux usées. Il est à rappeler que l'Onas couvre les trois délégations du gouvernorat, à savoir Nafta ,Deguèche et Tozeur . En attendant une intervention urgente des autorités compétentes ,les agriculteurs tout comme les citoyens dans ces contrées prennent leur mal en patience ,d'autant que leur craintes s'accentuent à l'approche de la canicule.