Si la JSK peine à gagner un second match à domicile, l'OB a empoché un point précieux Décidément, les temps sont durs à la JSK qui, sans démériter et sans lésiner sur les moyens, n'arrive pas à enchaîner une seconde victoire à domicile depuis son mémorable exploit, face au CA. Tenus en échec par le CSHL (2-2) après avoir raté, en fin de rencontre, une multitude d'opportunités de scorer, elle a pris toutes les précautions, au cours de la trêve, pour améliorer deux volets importants : la tenue défensive et l'animation offensive… dans l'espoir de faire mieux, face l'OB. Hélas, les choses n'ont pas évolué comme souhaité, à commencer par la formation rentrante qui a enregistré un remaniement considérable. Ben Rejeb s'est retiré la veille du match, suite à une discussion houleuse-semble-t-il, avec l'entraîneur. Ouertani ne fait plus partie du dispositif du jeu, après avoir été titulaire pendant les six premières journées. Trabelsi, Yacoubi et Troudi étaient restés sur le banc des remplaçants au profit de Dridi Amara et Ben Cheikh. Il va sans dire que tous ces remaniements ont affecté quelque peu la stabilité de l'équipe et pesé sur ses automatismes collectifs. Du coup, on assista à trois compartiments isolés : une arrière-garde qui se défend comme elle peut et qui crée parfois le surnombre en attaque, grâce aux remontées de ses latéraux mais qui abuse des longs centres aériens, comme seul outil de relance. Un entrejeu lent et maladroit aussi bien à la récupération, à l'image de Mahjoubi qui manque encore de fraîcheur physique, qu'à la relance, à l'image de Ben Cheikh en manque de compétition. Une attaque mal soudée et sans réelle entente entre Kasdaoui et Jaber en dépit du volume de jeu fourni et du grand nombre d'occasions de buts créées. Donc, les joueurs aghlabides ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes, (beaucoup plus qu'à l'arbitre pour ses multiples erreurs d'appréciation) d'avoir raté une occasion propice de remporter une victoire à six points. Pour revaloriser leur tempérament offensif et concrétiser leur ascendant, les joueurs aghlabides ne doivent pas confondre précipitation et vitesse d'exécution, ni débauche d'énergie et omniprésence sur le terrain. Ils doivent bien utiliser la profondeur et les espaces réduits et éviter à tout prix les fioritures, les déchets techniques et les erreurs de placement et de dédoublement de postes. En attendant, Hidoussi qui s'en est pris ouvertement à l'arbitre, n'a pas caché sa satisfaction du rendement global de ses protégés, arguant du fait qu'ils se sont bien dépensés pour construire le jeu et créer des occasions de but mais qu'ils ont péché par leur précipitation et leur manque de clairvoyance à l'approche des bois adverses. Un jeu réfléchi Dans l'autre camp, les intentions étaient claires : savoir contenir les raids à répétition des locaux et riposter par intermittence, dans l'espoir de maintenir une certaine pression sur l'adversaire tout en résorbant ses accélérations et ses incursions dans la surface de réparation. Pour ce faire, il n'y avait pas mieux que l'occupation rationnelle du terrain, le marquage strict du porteur de la balle et la couverture défensive. Saïbi et Makhlouf, d'un côté, Kamara et Matar Bacha, de l'autre, ont tout tenté — et réussi — pour annihiler les velléités offensives adverses. Sans compter le gardien de but Amdouni qui a été l'auteur de plusieurs parades décisives et a sauvé sa cage de beaucoup de situations dangereuses. Quant au duo de pointe Jlassi et Traoré, sans être brillant, il a tout de même gêné les défenseurs aghlabides, et les a contraints à ne pas trop se hasarder en attaque. Ainsi, sans avoir eu la mainmise sur le match, les Béjaois ont eu le mérite de freiner l'élan des locaux, de les tenir en respect et de sortir indemne de leur déplacement périlleux. L'entraîneur Belhout a donné l'impression d'être aussi satisfait de l'issue finale du match que de la prestation de ses joueurs qui ont réussi, selon lui, le marquage de zone et le marquage sur le porteur de la balle et ont empêché les locaux d'asseoir leur propre jeu et de gérer le match à leur guise. Pour les uns comme pour les autres, beaucoup reste à faire s'ils ne tiennent pas à connaître une fin de saison pénible.