Pas encore de contrat TV : la FTF mise sur le numérique pour la Ligue 2    Tunisie – Hajj 2026 : L'Etat se mobilise pour un pèlerinage digne et bien organisé    Tunisie : le boom du tourisme pourrait créer 30 000 emplois d'ici 2030    Ezedine Hadj-Mabrouk: La fin des classes sociales    Logements sociaux : le ministre de l'Habitat appelle à l'accélération des appels d'offres    Vol Paris-Corse : plus de 15 minutes dans les airs... ce qui s'est passé va vous surprendre    Le Royaume-Uni prêt à reconnaître la Palestine ce week-end    Coupure des communications dans la bande de Gaza: 800 mille palestiniens isolés du monde    Balance commerciale alimentaire : un excédent de 683,2 MD fin août 2025    L'Espérance de Zarzis détrônée    L'étoile subit un 2e revers à l'Olimpico : Dridi remercié    Global Innovation Index 2025 : la Tunisie rejoint le groupe des pays surperformants    Travail des enfants en Tunisie : plus de 215.000 mineurs pris au piège de la précarité    Liste des écoles primaires privées en Tunisie autorisées pour l'année scolaire 2025-2026    Secteur de la santé : un projet de loi pour stopper l'exode des médecins    Gafsa : saisie de produits alimentaires périmés à proximité d'une école    Les autorités libyennes réfutent la fermeture du passage de Ras Jdir    Sfax célèbre l'humour à l'hôtel ibis avec ibis Comedy Club    La Bibliothèque nationale de Tunisie accueille des fonds de personnalités Tunisiennes marquantes    Les raisons de la hausse des prix de la viande de poulet en Tunisie    Conect : Aslan Berjeb plaide pour un climat des affaires attractif    Corruption en Ligue 2 : les détails de l'affaire entre l'ASK et la JS    La Tunisie gagne 3 places au classement FIFA et vise le Mondial 2026 !    Météo en Tunisie : légère baisse des températures    Le ministre de la Défense s'entretient avec le prince héritier du Koweït    Le président est dans un oued, le gouvernement dans un autre    Lancement de la distribution des semences et engrais pour la saison agricole 2025-2026    Plus de 538.000 comprimés et 227 kilos de drogues saisis par la douane, depuis janvier 2025    Fadhel Jaziri: L'audace et la norme    Un territoire, une vie et plusieurs gouvernances    Décès de Ameur Bahri, figure emblématique de l'Espérance sportive de Tunis    "The Voice Of Hind Rajab » film d'ouverture du Festival du film de Doha    Opération coup de poing contre les « Habbata » : des intermédiaires du commerce informel visés par des mandats de dépôt    Marwa Bouzayani : 4e place et nouveau record national aux Mondiaux 2025    Mois du cinéma documentaire en Tunisie : une vitrine sur le cinéma indépendant et alternatif    Fin des privilèges à vie pour les anciens premiers ministres français    Elyes Ghariani - La solution à deux Etats: clé de la justice pour les Palestiniens et de la stabilité régionale    DECES : Radhouane Ben Salah veuf de Nadra Sakka    Global Sumud Flotilla : plus de 50 navires ont pris la mer pour livrer une aide humanitaire à Gaza    Diplomatie tunisienne : revenir aux fondamentaux et savoir avoir la politique de ses moyens    Piraterie interdite : la FTF menace toute diffusion illégale des matchs de Ligue 1    Fadhel Jaziri - Abdelwahab Meddeb: Disparition de deux amis qui nous ont tant appris    Seize pays appellent au respect du droit international et à la protection de la flottille Soumoud    Décès de Robert Redford légende du cinéma américain    Nafti renforce la coopération Arabo-Africaine à Doha    Opportunité pour les filles tunisiennes de devenir ambassadrice d'une journée    1,5 million de dollars pour faire de la culture un moteur de développement en Tunisie    Ons Jabeur en passe d'ouvrir une nouvelle académie pour jeunes talents à Dubaï    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Une histoire et une voix sous le label tunisien
«L'amour en temps de guerre»
Publié dans La Presse de Tunisie le 09 - 06 - 2018

La danseuse de cabaret ne danse plus, mais chante seulement, de ces chants qui déplaisent aux clients venus pour faire la fête.
Le festival de la Médina égrène ses dernières soirées. Jeudi soir devant un tout petit public du Théâtre municipal, sous le titre «L'Amour en temps de guerre», la jeune chanteuse Emna Jaziri a donné un spectacle qui se veut varié, complet même. Il y avait de la musique, du chant et une histoire.
C'est une histoire d'amour forte et inattendue entre une danseuse de cabaret, Zina, et un médecin, Jamil. Coup de foudre. Ils s'aiment et se marient même. Mais le couple n'a pas résisté aux aléas de la vie. Lui, attiré par le «Ryal», est parti quelque part où sévit la guerre pour opérer, elle, se range d'abord, reprend ensuite son métier. Il faut bien vivre et se distraire.
Si on devait résumer le spectacle en une séquence, ce serait la première. Emna Jaziri, habillée en blouson et jean rose, toute en strass et perruque platine, fait une entrée spectaculaire en minaudant et se trémoussant à la manière des petites artistes des cafés-chantants. C'était fort, bien fait et marquant.
Une troupe de huit musiciens où le violon côtoie le saxophone et les instruments de percussion dialoguent avec la guitare, la batterie et un piano discret, accompagnait la chanteuse. Elle a exploré différents styles musicaux, avec à chaque fois, quel que soit le répertoire visité, des envolées teintées de blues. La voix de Emna Jaziri est puissante, ce qui la pousse à en user à outrance, au point qu'on a cru assister parfois à un cours de vocalise.
Autant de chansons que de costumes
Ces chansons qui font plutôt penser à des textes chantés, se ressemblant les unes aux autres, difficiles à retenir, ont meublé une soirée de près de deux heures. D'autres, plus connues, puisées dans le répertoire tunisien «Habouni we eddallalt», «Tkwit ma golt ahit» ou encore égyptien ; «Ya habibi taala alh'aâni», ont servi de trames pour dérouler des mélodies interprétées avec force. Les musiciens, convertis pour certains en narrateurs durant les intermèdes, étaient en harmonie, complices même avec leur vedette.
Il y avait de la théâtralité, de l'écriture et de la fantaisie, Emna Jaziri, elle, a de la présence sur scène et une fière allure. Elle a chanté autant de chansons qu'elle a porté de costumes. De beaux costumes déployés par thèmes qui embrassent le style musical de l'air interprété et le finalisent.
Rendant hommage à Oum Kalthoum lors de la dernière scène, habillée en longue robe noire et tenant à la main le mythique foulard blanc, la chanteuse raconte le chagrin de son personnage après avoir appris la mort de l'éphémère mari. La danseuse de cabaret ne danse plus, mais chante seulement, de ces chants qui déplaisent aux clients venus pour faire la fête. Endeuillée, inconsolable, la jeune veuve change de répertoire, ensuite carrément de métier et s'en va enseigner le solfège aux enfants.
Le spectacle a voulu raconter la vie de deux êtres que rien ne lie, qui se sont croisés, aimés et séparés parce qu'il doit en être ainsi. Le spectacle se veut aussi un croisement de sonorités orientales et occidentales réunies sous le dialecte et le label tunisiens. Le spectacle se veut également une œuvre polyvalente en quête de nouveautés qui revendique ses multiples sources d'inspiration. Les émotions se sont associées aux rythmes parfois avec bonheur, parfois l'assemblage est moins réussi. Mais quelle que soit la voie empruntée, la volonté de bien faire les choses est nette et perceptible. A saluer donc.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.