La ministre de la Femme, de la Famille et de l'Enfance, Néziha Laâbidi, a annoncé, hier, le lancement du plan d'action pour la mise en œuvre de la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies sur les femmes, la paix et la sécurité. Dans une déclaration à la TAP en marge d'une conférence organisée à Tunis, la ministre a souligné que la mise en œuvre de ce plan sera effective dès son adoption par le Conseil ministériel. Selon la directrice exécutive du centre Cawtar, Soukaina Bouraoui a souligné que ce plan d'action, élaboré en collaboration avec la société civile et soutenu par la Finlande, a pour objectif de renforcer la participation des femmes dans l'instauration de la paix et de la stabilité. Le président de la commission nationale de lutte contre le terrorisme, Mokthar Ben Nasser a souligné que ce plan d'action est de nature à préserver les droits de la femme et à la prémunir contre les risques qui peuvent survenir pendant les conflits. De son côté, la représentante du Bureau régional d'ONU-Femmes, Leila Rahoui a souligné que la plupart des études internationales sur les guerres a révélé que la femme demeure la plus exposée aux agressions sexuelles, ajoutant qu'elle est toujours exclue des décisions sur la paix et la sécurité. La résolution 1325, adoptée en octobre 2000 par le Conseil de sécurité des Nations unies, a été la première d'une série de résolutions consacrées au rôle des femmes dans la prévention et la résolution des conflits, mieux connu comme l'agenda «Femmes, Paix et Sécurité». Ces résolutions définissent le cadre normatif global permettant d'intégrer une approche genre dans les initiatives de maintien de la paix, la résolution et la prévention des conflits ainsi que d‘assurer la protection des femmes et des filles dans les contextes de conflits armés.