Les chauffeurs qui ont débrayé sans préavis avant-hier exigent l'octroi d'un prêt pour l'Aïd el idha Le jeudi 2 août 2018, les transports publics ont été paralysés suite à une grève inopinée des chauffeurs qui a duré près de 4 heures, de 15h45 à 20h00 et qui a concerné tous les métros et bus du Grand-Tunis sauf ceux du gouvernorat de Ben Arous, selon Hayet Chamtouri, chargée de l'information et de la communication à la société de transport de Tunis (Transtu). Le P.-d.g. de la Transtu, M. Salah Belaïd, a exprimé sur une radio privée, sa grande surprise face à la grève qui est survenue la veille. «J'ignore jusqu'à maintenant qui sont ceux qui ont appelé à ce rassemblement de protestation. Mais, pour ma part, il ne s'agit pas d'une grève car la compagnie n'a pas reçu de préavis». Le directeur général a notamment précisé que le matin du mouvement de protestation des chauffeurs de la Transtu, une réunion a été tenue rassemblant, à leur habitude, toutes la parties dont le syndicat. «C'est une réunion routinière, où on a évoqué la situation actuelle de la compagnie. Et c'était tout ce qu'on avait à l'ordre du jour», a-t-il précisé, infirmant avoir reçu un préavis sur ce mouvement de contestation. M. Belaid a indiqué que l'objet de cette contestation n'est pas une prime, comme l'ont assuré beaucoup de personnes, mais un prêt de 200dt qui leur a été octroyé le mois de Ramadan. «On m'a sollicité à nouveau pour avoir droit à ce même prêt pour Aïd el idha, mais je n'ai fait aucune promesse. Devant les dettes qui étouffent la société, je ne pourrais probablement pas le leur accorder. On a besoin de 17 milliards pour les primes et les salaires pour le mois de septembre et la société n'en a que la moitié», a-t-il déclaré sur une radio privée. Il infirme ainsi n'avoir promis quoique ce soit, tel qu'il a été divulgué. Le PSG a notamment dénoncé les conditions exécrables dans lesquelles opère la société de transport ainsi que la crise qu'elle traverse. «Nous avons 800 millions de dettes. Mais en plus des contraintes financières, on a des difficultés matérielles. Aujourd'hui l'âge moyen d'un bus est de 10 ans», s'est-il indigné. Belaïd a appelé à ce qu'une intervention urgente soit effectuée afin d'endiguer les dégâts pour la compagnie.