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Les mille et une vies de Line Renaud
Nouvel album, Rue Washington
Publié dans La Presse de Tunisie le 23 - 12 - 2010

Il y a près de trente ans, Line Renaud décidait de troquer les planches du music-hall contre celles des théâtres, tirant ainsi un trait sur sa carrière internationale de vedette de la chanson française, de Paris à Las Vegas. Elle retrouve aujourd'hui ses premières amours avec un nouvel album lumineux, Rue Washington.
"Je regrette presque de ne pas être revenue plus tôt tellement j'en éprouve du plaisir. Je croyais que c'était vraiment enfoui et qu'on n'en parlerait plus jamais." C'est sur l'insistance de son entourage et du public qu'elle a osé "y retourner". Pour la première fois sans l'homme de sa vie et de sa carrière, Loulou Gasté, Line Renaud a accepté de franchir à nouveau les portes des studios d'enregistrement.
Heureux hasard ou coïncidence, ceux de Dominique Blanc-Francard, qui a réalisé l'album, se situent tout près de l'immeuble où son Loulou avait ses éditions, rue Washington à Paris. Elle a choisi d'en donner le nom au disque, car elle croit au destin. "Ah oui, je ne crois qu'en ça ! Les hasards qui sont mis sur votre route sont des signes du destin. Seulement il faut les voir, j'ai la chance de les ressentir et je me trompe rarement. Il y a des signes dont on se rend compte, parfois même, des années après. Enfin, je suis comme ça!"
C'est donc telle qu'elle est, souriante, émerveillée, et s'en remettant au destin, qu'elle a abordé l'enregistrement de cet album, dont elle parle comme d'un "petit bijou", elle qui avoue être toujours tellement difficile avec elle-même. "Comment voulez-vous refuser de si beaux textes, qui correspondent tellement au message que j'ai envie de faire passer ? Ils m'ont écrit du sur mesure, et par les plus grands, les meilleurs faiseurs de chanson sans que je leur demande rien. Ça a encore plus de valeur pour moi. Ils m'ont écrit moi, ils ont écrit mon moi."
Un portrait à l'aquarelle.
Ces artisans faiseurs de chansons lui ont dédié de douces pépites, comme Jean-Loup Dabadie et Julien Clerc, avec La Mémoire dévêtue, qui parle de l'amitié et des aléas de la vie d'artiste : "Ils m'en ont fait voir de toutes les couleurs/De toutes les douleurs". Line pense aux absents, "c'est magnifique ce qu'a fait Dabadie, de rappeler ainsi Thierry le Luron".
Puis il y a la rencontre avec Grand Corps Malade, un concours de circonstances encore une fois ! Il enregistrait son dernier opus, 3ème temps (lui aussi réalisé par Dominique Blanc-Francard) dans le studio à côté du sien. Lui faisant part de son "retour aux sources", elle lui demande s'il a une chanson, même si habituellement il n'écrit que pour lui-même, car "on ne sait jamais". Sous sa plume est née J'écris cette lettre, une chanson parlée, un slam, comme un reflet dans le miroir: "J'écris cette lettre à la vie/Comme un remerciement/J'écris cette lettre à mes envies/Comme un commencement". "Il m'a appelée le lendemain, c'est-à-dire qu'il l'a écrite dans la nuit, et me l'a lue au téléphone. Je pleurais de l'autre côté du téléphone, je pleurais, car si j'avais écrit une lettre, j'aurais écrit cette lettre-là, et j'aurais choisi les mêmes destinataires."
Entre jazz et modernité.
On retrouve une richesse d'orchestrations différentes sur l'album, comme le swing presque manouche de Tu m'tues Lulu, le côté cabaret d'Une Minute ou les accents bossa nova d'Happy birthday la vie.
Line évoque aussi son parcours dans la musique, car elle ne pouvait pas laisser de côté son amour du jazz, après tant d'années au music-hall et de si belles rencontres. "Je voulais mettre dans cet album un standard américain. Je voulais mettre What a wonderful world, parce que je connaissais bien Louis Armstrong et sa femme Lucille. A l'époque, à Las Vegas, Louis mettait toujours cette chanson dans son tour de chant, et je l'ai toujours adorée." Puis sa maison de disque, Warner, et Johnny Hallyday, ont eu l'idée de faire un duo dans une adaptation française, Un monde merveilleux.
Line s'offre néanmoins une autre reprise de standard américain, en anglais cette fois, dans les bonus de l'album, avec I'll be seeing you, comme une pensée à son Pygmalion. "Je n'avais plus de chanson en anglais et j'y tenais beaucoup pour y exposer ce que j'aime le plus faire, jouer avec le phrasé. I'll be seeing you le permettait complètement. C'est le genre de chansons où vous lâchez le tempo, vous le rattrapez, vous vous baladez sur le phrasé et j'adore faire ça. Et Loulou aimait bien que je fasse ça, donc je suis heureuse de l'avoir fait."
Line Renaud "dessine ses souvenirs" dans la Rue Washington. On y retrouve toutes les facettes de sa vie, comme un portrait en kaléidoscope dans lequel elle rend hommage au bonheur et à l'amour, à l'amitié et aux rencontres, tout en restant résolument tournée vers l'avenir. Et lorsqu'on lui demande si elle considère son album comme une continuité ou un clin d'œil, elle répond avec pudeur et émotion : "une parenthèse".


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