Si la question de l'entraîneur a été vite résolue, reste celle de la présidence du club. Une assemblée générale extraordinaire pourrait bientôt être tenue Le Club Africain n'a pas failli à la nouvelle tendance de notre compétition nationale, celle du limogeage des entraîneurs. L'équipe de Bab Jédid est la dixième de la liste et désormais seuls le Club Sportif d'Hammam-Lif, EGSGafsa, l'ESZarzis et le Stade Tunisien n'ont pas changé de coach. Le départ de M'rad Mahjoub était dans l'air depuis quelque temps. Contesté par une frange de supporters et même par certains responsables, celui qui a accepté de prendre les rênes du Club Africain à un moment critique pour sauver les meubles, n'aura pas fait long feu. M'rad Mahjoub a accepté le défi et a réussi à remettre de l'ordre dans la maison. Il y a eu certes des hauts et des bas lors de son passage au club. Un visage rassurant au derby, une belle victoire face à l'Etoile auparavant et un titre maghrébin remporté haut la main, mais aussi une élimination prématurée en Coupe de Tunisie face à la même Etoile, un match nul peu glorieux à Gafsa et enfin la goutte qui a fait déborder le vase, la défaite d'avant-hier face à Zarzis. La coupe était pleine et Mahjoub en a payé les frais. Ce qu'on reproche à l'ex-entraîneur du CA, c'est son paternalisme envers son groupe et son manque d'autorité vis-à-vis des joueurs. Lotfi Rouissi restera Aujourd'hui, le Club Africain accuse un retard de 15 points sur le leader et n'a plus aucune chance de se mêler à la course au titre (ce qui n'était pas le cas du temps d'André Nagy). Autres temps, autres mœurs par conséquent. Il n'est pas de notre ressort de défendre M'rad Mahjoub, mais ce qui s'est passé dans les rangs clubistes ne lui incombe pas à lui seul. L'intersaison mouvementée, la préparation tardive, l'indiscipline de quelques joueurs et le manque de clairvoyance des responsables du club y sont aussi pour quelque chose. Aujourd'hui, toute la famille clubiste doit se remettre en question. Une analyse approfondie de la situation doit être effectuée et le moment est propice. Une assemblée générale extraordinaire doit être tenue le plus rapidement possible pour élire un président du club puisqu'à ce jour, le Club Africain navigue sans maître à bord. Cela côté cour. Côté jardin à présent, Kaïes Yaâcoubi prendra la relève de M'rad Mahjoub comme nous l'avions déjà annoncé. Il entamera ses fonctions aujourd'hui et sera accompagné de Lotfi Rouissi qui aurait accepté de continuer sa mission d'adjoint. Maintenant que l'équipe est dégagée de toute pression en attendant le démarrage des éliminatoires de la Ligue africaine des champions en mars prochain et que le mercato s'y prête, une grande lessive devrait être effectuée au sein de l'effectif. Kaïes Yaâcoubi connaît la maison clubiste sur le bout des doigts et il a sans doute un programme en tête. Ambitieux comme nous le connaissons, il ne devrait pas rater cette aubaine d'être l'entraîneur en chef du Club Africain après un premier passage mi-figue, mi-raisin en 2005 avec Samir Sellimi.