Non au système LMD, oui à la réforme urgente du système pédagogique et à l'amélioration des opportunités d'embauche Les étudiants inscrits à l'Institut supérieur des cadres d'enfance, à Carthage Dermech, ont effectué un sitting devant le siège du ministère des Affaires de la femme, de la famille, de l'enfance et des personnes âgées. Une foule d'étudiants, munis de pancartes réclamant la lutte contre la marginalisation, la clarification de leur statut et des perspectives d'embauche. En effet, l'Institut supérieur des cadres d'enfance relève de deux ministères, celui des Affaires de la femme, de la famille, de l'enfance et des personnes âgées et celui de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique. Selon Abdel Hamid Rehili, étudiant en deuxième année, le flou a été aggravé par la déclaration de la directrice de l'Institut. «Mardi dernier, et au cours d'une réunion avec la directrice, cette dernière nous a indiqué que notre sort est incertain et que nous ne relevons désormais, plus des deux ministères de tutelle; chose qui a accentué notre malaise. D'ailleurs, nous sollicitons la révision de notre situation et la résolution de nos problèmes», indique notre interlocuteur. Il précise que parmi les problèmes les plus pesants sur les étudiants inscrits dans cet Institut figure le système LMD, l'infrastructure de base, l'inadaptation de l'approche pédagogique, d'autant plus que la relation avec certains professeurs s'avère problématique, car fondée sur l'irrespect et le harcèlement. Il indique également que les étudiants n'arrivent toujours pas à comprendre la loi réglementant le recrutement des diplômés. La clarification du statut des diplômés est un autre point fort important et sur lequel insistent ces manifestants. Maroua Mouldi est étudiante en 3e année. Elle montre du doigt la confusion qui s'établit entre le statut des étudiants, diplômés de l'enseignement supérieur qu'ils sont et ceux qui ont reçu une simple formation de trois mois au centre de formation situé à la cité Ezzouhour. «Pourtant, la différence est claire. Cependant, nous sommes perçus exactement de la même manière et nous nous disputons les mêmes chances d'embauche», souligne Chahrazed Yousfi, diplômée. Il y a lieu de préciser que les étudiants inscrits dans ledit institut bénéficient, à partir de la deuxième année, de certificats graduels. Au terme d'une deuxième année réussie, ils reçoivent le statut d'animateur d'enfance. A la fin de la troisième année, un étudiant reçoit un diplôme le qualifiant de technicien supérieur en matière d'animation pour enfants. Est qualifié de professeur un étudiant qui a décroché sa maîtrise. «Le certificat de technicien supérieur n'est aucunement utile en matière d'embauche. C'est juste une qualification formelle», précise Mariem Rtibi, étudiante en 3e année.