Suite aux deux articles parus dans le quotidien La Presse, l'un daté du dimanche 6 février 2011 à la une du journal sous le titre «Ces chiffres qu'on ne nous a jamais révélés» et le deuxième édité le 10 février 2011 sous le titre «Fausses statistiques et vraies rumeurs», l'Institut national de la statistique (INS) tient à apporter les éclaircissements suivants : • Concernant les statistiques relatives au marché de l'emploi, l'INS précise qu'il n'a jamais fait de la rétention d'information par rapport aux résultats issus des différentes enquêtes réalisées sur ce thème et qui sont régulièrement publiées sur le site web de l'institut. A ce titre, le site propose actuellement les principaux indicateurs relatifs aux enquêtes annuelles nationales sur la population et l'emploi pour les années 2009 et 2010 avec tous les détails et décompositions nécessaires : notamment les tranches d'âge, le sexe, le niveau d'instruction… Par ailleurs, l'institut a été toujours ouvert à toute demande ou requête bien déterminée émanant des différents utilisateurs. • Par rapport aux articles cités plus haut, il convient de préciser que les chiffres cités dans les deux articles mêlent deux sources différentes, à savoir l'enquête jeunesse réalisée par l'Observatoire national de la jeunesse et à laquelle l'INS collabore techniquement, et l'enquête nationale annuelle sur la population et l'emploi qui est exclusivement du ressort de l'INS. A cet effet, nous tenons à souligner que, d'après les résultats de cette dernière enquête nationale pour l'année 2009 et à laquelle se réfèrent les articles, le taux de chômage — établi selon les concepts et définitions du bureau international du travail BIT et calculé parmi la population active et des diplômés de l'enseignement supérieur est de 23,4% et non de 44,9% comme mentionné dans les articles. Toutefois, ce même taux de chômage calculé parmi la population jeune et diplômée de l'enseignement supérieur (c.a.d âgé de 18 à 29 ans) atteint le niveau de 47,8%. Ces taux, voire tous autres rations, peuvent ainsi être calculés en se référant aux données disponibles sur le site. • Au regard des statistiques et projections fournies par l'INS, la dynamique du marché de l'emploi et en particulier la problématique du chômage et son ampleur durant les dernières années, surtout chez les diplômés, a toujours été une préoccupation majeure et constante affichée par les pouvoirs publics, et qui se reflète en l'occurrence dans les différents documents, rapports et études (plans de développement, budget économique, rapport annuel sur le développement…). L'INS saisit cette opportunité pour réitérer enfin son attachement à la mission de service public qui lui est assignée et souligne sa volonté de continuer à travailler selon les principes déontologiques qui ont toujours guidé son action dans l'exercice de son métier, en toute indépendance scientifique. Par ailleurs, dans son activité courante de production et d'analyse de données et statistiques publiques, l'INS rappelle que la compilation et le calcul des différents indicateurs sociaux ou économiques s'effectue conformément aux normes et standards internationaux en vigueur en la matière. Le tableau ci-dessous reprend quelques principaux indicateurs issus des enquêtes annuelles nationales sur la population et l'emploi relatives aux années 2005, 2009 et 2010 et dont les résultats sont accessibles sur le site web de l'Institut à l'adresse suivante : www.ins.nat.tn. Ndlr Nous prenons acte du fait que «l'INS saisit cette opportunité pour réitérer enfin son attachement à la mission de service public qui lui est assignée». Les éléments que cette institution fournit à nos lecteurs sont cependant loin d'être convaincants. Comme quoi l'enfer peut être pavé de bonnes intentions. Sans compter que le tableau adjoint à la réponse confirme le taux de chômage de 47,8% (année 2009) parmi les diplômés de l'enseignement supérieur âgés de 18 à 29 ans.