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Colloque international sur le thème: « Corps et espace dans la création artistique »
9e édition des Journées d'études, de pratiques théâtrales et d'arts visuels à Sousse
Publié dans La Presse de Tunisie le 17 - 03 - 2010


Dispositifs numériques et nouvelles technologies intégrés dans les différentes formes d'expressions artistiques contemporaines Des universitaires, des chercheurs, des artistes et des conférenciers venant de France, Belgique, Italie, Canada, Maroc, Algérie et Tunisie ont pris part aux travaux du colloque international ayant pour thème «Corps et espace dans la création artistique», organisé les 12, 13 et 14 mars, à Sousse, dans un hôtel de la place, à l'occasion des Jeptav (9e édition). Il s'agit de décortiquer le rapport du coprs avec l'espace, et ce, à travers les expressions et les visions artistiques et littéraires. Le débat est enrichi par la multitude des points de vue et la diversité des disciplines interpellées (arts plastiques, musique, théâtre, cinéma, danse, littérature, arts du cirque et formes traditionnelles du spectacle). La représentation du corps chez les surréalistes Au cours de son intervention-débat portant sur «La représentation du corps chez les surréalistes», Mme Emily Asplund, de l'université de Toronto (Canada), a indiqué que dans l'art surréaliste, les représentations de certains membres du corps humain sont familières et nous saurons assez facilement interpréter une scène, par exemple, où un œil est tranché par une lame de rasoir ou bien un tableau de Dali où une main se situe au-dessus d'une espèce de totem phallique. Si l'œil représente la raison, la lumière et toute la philosophie idéaliste qui se base sur ces concepts, la main signifie le désir matérialiste de s'apercevoir du monde de façon immédiate, de se trouver dans le monde, sujet et objet de la perception à la fois. Mais que faire des images des pieds et des chaussures qui se multiplient dans le corps surréaliste ? Bien sûr, a-t-elle poursuivi, qu'un aspect de fétiche sexuel n'est pas loin dans toute représentation du pied, surtout chez les surréalistes. Mais le surréalisme garde son ménage de symboles avec grand soin et raisonnement, et le pied doit en tenir une place. Georges Bataille a écrit un article sur le «gros orteil» pour son dictionnaire du surréalisme dans le journal Documents où il explique le rôle du pied dans le projet surréaliste. Dans cet article, le pied se montre comme symbole de bassesse par excellence. Le pied est figure de rotation axiale du corps qui opère la destruction des catégories de pensée qui est l'objectif ultime du projet surréaliste. Corps numérique dans Le fou de Taoufik Jbali Mme Jinène Sfar, enseignante à l'Isbas, a indiqué — au cours son intervention ayant pour thème‑: «corps numérique dans le fou» de Taoufik Jbeli — que grâce à l'interférence des arts, aujourd'hui, la sphère artistique invite davantage les créateurs à élargir le carrefour des mutations, des interactions et des extensions. Des dispositifs numériques et de nouvelles technologies sont intégrés dans les différentes formes d'expressions artistiques contemporaines. Ces intégrations ont introduit des changements qualitatifs dans la relation entre public et information visuelle. Le théâtre, dont le fondement a été longtemps défini par le texte, trouve aujourd'hui dans les dispositifs de nouvelles technologies et des potentialités plastiques un élément transcripteur qui lui permet de dépasser ses propres frontières. Les limites franchies, il se trouve dans un véritable espace redéfini par les technologies numériques. La numérisation, a-t-elle ajouté, qui était au départ une des manières de créer des données à traiter, est devenue aujourd'hui des identités et des rapports et apporte un renouvellement relationnel qui fait appel à une nouvelle reconsidération du rapport corps/scène. On parle davantage de corps «numériques», «technologisés», «corps outil», «corps texte», «corps réel/corps virtuel», «corps avatar»… Nous avons choisi, a-t-elle indiqué, de parler du corps numérique dans Le fou, mise en scène de Taoufik Jbeli, texte de Jibran Khalil Jibran et production d'El Theatro de Tunis. Le fou de Taoufik Jbeli est un spectacle qui a été présenté pour la première fois en 2001.La mise en scène de la pièce est une véritable intégration et une ouverture technologique de l'espace scénique. Le metteur en scène, a-t-elle poursuivi, a eu recours à l'intégration des procédés technologiques qui font du corps représenté un support de recherche totale. La simulation dans l'œuvre de Jbeli ne se limite pas au simple fait d'une projection numérique d'un corps virtuel, bien au contraire, il s'agit aussi d'une numérisation des sons et du texte, y compris ses composants‑: par exemple la lumière stroboscopique employée n'est plus qu'un médium, un élément culminant de l'homogénéité interactive de la totalité de l'œuvre d'ordre visuel et sensoriel. Une forte synchronisation s'accorde entre lumière, sons, bruitages, mouvements des corps déchaînés. Le corps sans chair devient un langage permettant de désigner des perceptions : des mouvements de danse déchainés, voire d'hystérie des fois. Bien que le fonctionnement du corps soit virtuel, dématérialisé sur des écrans, il a des rejets visibles de manière physique. Finalement, on est face à une pratique artistique tunisienne qui est elle aussi en train de se détacher progressivement de ses fondements et de rompre avec son savoir-faire traditionnel. La mise en scène actuelle est en train de s'ouvrir sur les nouvelles technologies. Elle mêle de plus en plus d'autres arts et les dépasse. Nous pouvons classer, a-t-elle poursuivi, Jbeli parmi les précurseurs tunisiens qui font éclater les critères classiques de la scène théâtrale par le recours à de nouveaux moyens technologiques.

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