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Opinions - Une coupe d'Afrique des clubs tunisiens
Publié dans La Presse de Tunisie le 07 - 04 - 2011


Par Fethi Frini
Succès footballistique et réussite révolutionnaire vont-ils aujourd'hui de pair ? Jamais, depuis les jours glorieux de l'Independence nationale ou lors de rares festivités,dites, officielles, célébrées d'ailleurs dans la froideur, les Tunisiens n'avaient connu tant d'enthousiasme qu'à l'occasion de la victoire de notre onze national à la Coupe d'Afrique des nations de 2004 qui s'était tenue précisément en Tunisie, et ce, plus d'un quart de siècle après l'excellente prestation de l'EN à la Coupe du monde en Argentine (1978). Oubliées les vaines querelles partisanes ou régionales, les tensions sociales ou syndicales ce jour-là, seule la couleur de notre bannière nationale : elle n'avait jamais été aussi rouge de sang et de sueur, versés jadis par ceux-là mêmes qui avaient souffert le martyre, preux chevaliers du ballon rond. Depuis cette date glorieuse, notre croissance économique, paraît-il, aurait retrouvé son souffle, le chômage avaient réculé, s'il n'avait pas stagné ,un moment, le moral de nous autres Tunisiens retapé enfin à neuf, et tout le pays baigne désormais dans l'euphorie.
S'autoproclamer vraies nations de football
Depuis 2004, que de déceptions, côté football ,si ce ne fut la participation massive de nos grands clubs de football ou bien alors celle peu glorieuse de notre team national, dans les différentes compétitions africaines tout aussi prestigieuses les unes que les autres et les succès mitigés, remportés de temps à autre, dans l'une ou dans l'autre. Au moment où la seule éclaircie dans nos cieux longtemps assombris depuis, la performance de notre grand nageur Oussama Mellouli qui, en véritable héros national attitré, aurait réussi seul ,en un tour de bras, en quelques vigoureux mouvements de bras, à tirer son épingle du jeu. Que déjà, notre nouveau gouvernement de transition, de son côté, sous la houlette de M. Béji Caïd Essebsi, se sentirait déjà au firmament des sondages officieux, booster en cela, il est vrai, par les dernières performances des Aigles de Carthage au Chan, alors même que le président de la République ne pouvait, lui-même, espérer mieux : qu'il ait le vent en poupe. Lui qui s'attelle, contre vents et marées, à mener la barque sur laquelle nous nous sommes tous embarqués, à bon port.
Car, juste au lendemain, du sacre des Aigles de Carthage, alors là, quel mal de crâne après un fugace mois de bonheur ! Il semblerait que la condition sine qua non pour la Tunisie de remporter une compétition de ce type est qu'elle en serait l'organisatrice. A la prochaine ,alors. Quoique, dit-on justement ,nul ne soit prophète en son pays.
Impossible n'a jamais été tunisien
Nous ne sommes d'ailleurs pas les seuls dans ce cas. Les Français en 1998 et bien avant eux les Anglais en 1966 n'avaient triomphé que lorsqu'ils avaientt joué chez eux. Il n'est guère que les Brésiliens, les Italiens et les Allemands pour la Coupe du monde, et peut-être l'Egypte ou le Nigeria pour la Coupe d'Afrique des nations pour s'imposer régulièrement à l'extérieur et s'autoproclamer vraies nations de football.
Nous ne saurions renoncer à l'objectif d'atteindre, précisément par l'optimisation de nos moyens footballistiques, la prospérité générale, de retrouver le plein-emploi, voir enfin la sécurité publique s' instaurer, relançant notre économie sur de nouvelles bases, assurer la promotion de nos qualifications dépréciées et de nos compétences discréditées, en valorisant surtout nos régions déshéritées ,en dopant davantage nos exportations, en garantissant enfin un afflux touristique massif, rabattre du gibier en somme, en vue d' assurer ,pourquoi pas, une croissance à deux chiffres .Impossible n'a jamais été tunisien ,à ce que l'on sache !
Issa Hayatou n'y trouverait rien à gagner
Il ne nous reste donc qu'une solution ,une seule, organiser une coupe d'Afrique de football réservée aux clubs tunisiens ! On entend déjà les ricanements devant une idée aussi saugrenue, qui ne serait guère plaisante à Issa Hayatou, pour le moins ,qui n'y trouverait rien à gagner ,en particulier pour la CAF ,la Confédération africaine de football, bien entendu .Ignorons- les ou, plutôt, renvoyons-les aux organisateurs de tournois internationaux tous azimuts ,sans que personne n'ait jamais eu l'idée de s'en offusquer .La CAF, elle-même, ne tardera d'ailleurs pas à y voir une issue salvatrice : s'éviter les pénibles rencontres éliminatoires ou les ambiances tendues des séances de désignation des pays hôtes. Elle pourra de toute façon continuer à organiser le sien, le football ayant démontré depuis quelque temps déjà l'avantage qu'il y a à disposer de plusieurs tournois concurrents, à l'image du Chan ,par exemple, dont la dernière édition vient justement de se dérouler au mois de février au Soudan.
Pour revenir à notre idée, fort lumineuse du reste, la tenue dans nos murs,de la Coupe d'Afrique des clubs tunisiens et pour éclairer votre lanterne, la compétition sera ouverte aux joueurs de toutes les nationalités pourvu qu'ils arborent les maillots d'équipes tunisiennes.
L'énergie ainsi déversée des stades sur le peuple — déjà régénéré par la Révolution — ragaillardira tout un chacun, le cadre comme l'employé, le retraité come l'actif, le jeune chômeur sans formation comme le diplômé du supérieur sans emploi, la mère de famille comme la mère célibataire. Nous en aurions ,pour ainsi dire, de la bonne humeur à en revendre. Au vu de la morosité ambiante ,nous trouverions bien des acheteurs. Cela n' pas a été le cas pour notre Révolution, non, qui aurait trouvé beaucoup de preneurs, de par le monde …arabe , encore frileux mais traditionnellement peu friands des produits «made in Tunisia».
Afin de doper utilement le moral du pays
Gageons-nous jamais que ni l'Ugtt ni toute autre formation syndicale ou politique qui pourrait éventuellement lui fausser compagnie, n'ose maintenir un préavis de grève, décider l'organisation d' une manifestation ou la tenue d' un sit-in, lors du déroulement de la Coupe d'Afrique des nations ou bien lors de la Coupe du monde ? Il en serait ainsi pour notre Coupe d'Afrique des clubs tunisiens, à un détail près, ce serait au Club Africain, en tout bien tout honneur—mais qui n'est jamais encore au bout de ses peines— qu'échoirait l'organisation, d'office, de la grande manifestation africaine. Et cela irait drôlement promouvoir le tourisme africain ,encore un point noir dans notre stratégie du marketing touristique. La compétition se déroulerait pendant les périodes de pointe, juste au moment où les tensions sociales seraient au firmament, pendant la saison hivernale, de préférence, quand les jours sont courts et tristes, afin de doper utilement le moral du pays, très souvent au creux de la vague, et qui en aurait énormément besoin. N'avez-vous pas relevé qu'a travers toute notre histoire trois fois millénaire, fort mouvementée, du reste, les grands soulèvements populaires, les bouleversements sociaux aient bien eu lieu en période hivernale. Cela réchauffe, et cela fait de sacrées économies en chauffage, du moment que tout le monde ou presque est dans les rues, malfaiteurs compris. Hé, il ne faudrait surtout pas les perdre de vue, ceux-ci ?
Le précieux trophée, de portée nationale, une fois remporté, haut la main, sans malversation ni corruption, pour une fois, trônera par la suite sur les grandes places qui auraient vu l'éclosion de notre Révolution chérie. Des copies seront disposées dans les préaux de nos écoles de base , afin de stimuler l'intérêt de nos élèves pour le football, dernier ascenseur social, avec le chant et la danse, encore en état de marche.
Soyons magnanimes
Soyons magnanimes, en effet. Chaque pays africain aura , bien entendu, la possibilité de mettre en place sa propre Coupe d'Afrique interclubs. Il s'instaurerait ainsi à l'échelle africaine une saine émulation entre une multitude de tournois. Les supporters africains seraient pris sous un déluge de matchs, tout comme l'ont été certains de nos pays arabes frères, ces derniers temps, emportés par un tsunami révolutionnaire ,bien de chez nous, qui risquerait, s'ils n'y prennent garde, de les emporter tous… à bon port, vers des lendemains meilleurs. Cela leur ferait oublier définitivement, aux uns et aux autres, leurs dissensions, leurs querelles et leurs peines. De quoi les mettre au diapason ,un chouia, car avec ses idées aussi étriquées, ses prises de position ambivalentes, pour le moins, la Nation arabe n'est vraiment plus de son temps .Prions qu'elle n'en soit pas ,pour autant, éjectée.
Cela dit en passant, et au cas où ces différents tournois s'organiseraient, un jour, en un grand rassemblement africain qui les réunirait tous quelque part dans une contrée, ce serait à Friguia et nulle part ailleurs. Et aucun doute là-dessus, en un geste très fair play de notre part, que le grand honneur de présider les festivités échoirait au Leader Mouammar Gueddafi ,même à titre posthume ,sacré Roi des Rois et fervent défenseur de l'unité africaine, à laquelle nous compterions bien adhérer.


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