• Une comptabilité analytique, un contrôle financier et un audit interne doivent être prévus dans chaque entreprise y compris celles de petite et de moyenne taille • Manque de transparence et mauvaise gestion dans nombre d'entreprises qui ont subi le choc de la crise à ses débuts Plusieurs entreprises n'ont pas su anticiper les événements pour constituer des fonds propres nécessaires pour pouvoir gérer les affaires courantes en cas de crise. Peu d'entreprises ont élaboré également des plans de gestion prudente en mesure de constituer une réserve de liquidités à utiliser en cas de besoin. Ainsi, les plans de gestion élaborés n'ont pas pu survivre à la première crise vécue par notre pays. Pourtant, l'organisation financière est placée en priorité dans presque toutes les entreprises. Cela va de sa compétitivité et de son positionnement sur le marché international. La gestion financière a été améliorée, notamment par l'intégration des nouvelles technologies, l'amélioration du cadre comptable et la consécration de la transparence. Cependant, plusieurs entreprises ne sont pas encore favorables à la publication de leurs résultats en fin d'exercice et cela pose un grand problème. Favoritisme et complaisance Pour sortir du tunnel quand la situation générale du pays se normalise, il est nécessaire d'assurer une gestion rationnelle au niveau des fonds de l'entreprise et de mettre en place un système comptable moderne et analytique. De telles améliorations devraient, bien entendu, être en symbiose avec un cadre législatif et réglementaire adapté aux nouvelles exigences. La gestion rationnelle des deniers et la transparence sont des éléments indispensables pour développer l'entreprise sur des base solides conformément à des normes reconnues au niveau international. La comptabilité analytique tient compte, de son côté, de la législation fiscale et favorise la transparence de l'information financière. Elle doit se faire parallèlement au contrôle financier et à l'audit interne de l'entreprise pour s'assurer qu'aucune lacune ou irrégularité n'est en vue. L'expérience a montré que ce sont les petites et moyennes entreprises qui ne disposent pas d'un système comptable performant répondant aux normes internationales. Cette lacune doit être comblée au plus vite. Au niveau de la législation, la Tunisie a intérêt à s'adapter à la législation européenne d'autant plus que l'orientation choisie est la libéralisation des activités économiques, la réduction des autorisations (en vue de leur élimination totale) pour les remplacer par des cahiers des charges. C'est aussi le choix des chefs d'entreprise qui ont tant souffert des autorisations qui ne sont pas toujours accordées (pour plusieurs raisons, objectives ou subjectives) ou mettent du temps pour parvenir. Le cahier des charges qui contient des clauses claires est préféré par les hommes d'affaires à conditions de rompre avec le favoritisme et la complaisance. Les entreprises modernes qui souhaitent entrer en Bourse et faire des partenariat avec des entreprises étrangères de grande renommée doivent impérativement commencer par améliorer la gestion de leur budget, constituer des fonds propres qui leur permettent de réduire le recours aux crédits et de donner l'importance qu'il faut à l'information économique. Celle-ci doit être actualisée, crédible et divulguée à temps par voie numérique. De nombreuses petites et moyennes entreprises continuent aujourd'hui à négliger l'information économique de leur entreprise et navigue presque à vue pour atteindre des objectifs parfois trop ambitieux qui ne seront jamais réalisés surtout si la conjoncture est défavorable.