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Le dernier train ?
Le Stade Tunisien à la veille de grands changements
Publié dans La Presse de Tunisie le 16 - 04 - 2011

A l'instar de tous les clubs, le Stade Tunisien se voit offrir une chance unique de faire table rase du passé et de repartir sur des bases plus solides et plus saines. Le club du Bardo a intérêt à ne pas rester sur le quai
Les Stadistes ne le savent peut-être pas, mais ils viennent sans doute d'être sauvés par la révolution. C'est que ce club prestigieux qui n'a pas fini d'accumuler les retards depuis près de quarante-cinq ans, qui a échappé à plusieurs reprises au purgatoire, qui est éternellement déchiré par de ridicules querelles de clocher et qui a vu s'éloigner des clubs qu'il dominait ou, du moins avec qui il faisait jeu égal, ce club risquait tout simplement de connaître les affres de l'anonymat et de l'oubli.
Nous savons pertinemment que les rares supporters qui se manifestent encore n'aiment pas qu'on parle ainsi de leur club, mais on doit à la vérité de dire que hormis les dix années exceptionnelles qu'a connu le Stade Tunisien après l'Indépendance (56-66 : 5 coupes et quatre titres de champion), le club du Bardo n'a plus rien d'un grand. Constat douloureux mais constat réel. Chiffré du reste.
Moisson : 2 coupes arabes et une de Tunisie lors de ces quarante-cinq dernières années. Ce n'est pas vraiment le bilan d'un grand club.
Budget : cette saison par exemple, celui du Stade Tunisien sera à peine égal au… dixième de celui qu'affichera l'Espérance.
Affluences : enfin le Stade Tunisien est au plus bas de l'échelle avec, pourtant, la gratuité décrétée depuis la saison… écoulée par le président Mohamed Dérouiche.
Chiffres et constat implacables que personne ne peut nier. Même pas le plus fanatique et le moins voyant des supporters du Stade Tunisien.
Mais revenons à notre discours initial. En quoi la révolution a-t-elle sauvé le Stade Tunisien ? Elle l'a fait dans la mesure où le 14 janvier est venu tout remettre à plat. On efface — presque — tout et on recommence.
Evidemment, il ne s'agit pas d'effacer les titres de gloire ou le passé, mais plutôt des pratiques sportives, stratégiques, financières, juridiques et même médiatiques qui ont fait que tous les clubs soient aujourd'hui dans l'impasse. Certains plus que d'autres bien sûr mais, croyez-nous, nous ne connaissons pas un seul président de club qui vous dira le contraire.
Le complexe sportif enfin!
Maintenant, la révolution est là et elle nous offre la liberté. La liberté de choisir, de ne plus dépendre et être à la merci du pouvoir politique local, régional et national. Elle nous offre la possibilité de ne plus être des assistés et de gérer le club d'une manière responsable.
Dans cette nouvelle donne, le Stade Tunisien partira — déjà — avec un avantage, un atout : le complexe sportif tant attendu et qui prend enfin forme. En d'autres termes, le club du Bardo aura un outil de travail. Reste à savoir en faire bon usage.
La seconde démarche, c'est de trouver et d'élire un président. Pour des raisons sentimentales et sportives, on considère que les deux Mohamed, Achab et Derouiche, ont été, dans un style différent, les deux meilleurs de toutes ces dernières années. Le premier a été victime de la chute vertigineuse du club, prisonnier et victime d'un système qui privilégiait les grands et handicapé par les déchirements au sein de la famille «rouge et vert».
Le second, lui, a fait les bons choix au départ mais ses prévisions se sont fracassées sur le mur des tristes réalités du club (divisions, absence du public, moyens matériels modestes) et stoppées net (heureusement, car on préfère ne pas imaginer ce qui serait advenu de Mohamed Derouiche dans cette fuite en avant) par une révolution qui lui a sûrement épargné d'ultérieures douleurs.
Ces deux-là sont aujourd'hui partis, mais on aurait tant aimé qu'ils bénéficient d'une autre chance. Séparément ou, pourquoi pas, ensemble dans une nouvelle configuration dirigeante et juridique que pourrait prendre le Stade Tunisien. Utopisme ? Il n'est pas interdit de rêver…
Consensus et projet sportif
Mais si nous personnalisons, nous n'en pensons pas moins que l'avenir et même la survie du Stade Tunisien passent par l'union et le consensus. Avant, ceci n'était pas possible; demain, avec un nouveau statut et des choses plus claires et plus professionnelles, il y aura sûrement de la place pour tous. Venons-en à présent au volet économique. A un président et un comité ou conseil d'administration, peu importe, installés, il va falloir savoir ce dont ce groupe de personnes sera capable de générer comme moyens au club. Ceci, sachant que le Stade Tunisien devra être géré comme une entreprise économique. Mais en football, c'est le sportif qui fait l'économique et non le contraire. Des grands choix stratégiques sportifs dépendront donc les moyens économiques futurs du club.
A ce propos, le Stade Tunisien a la chance de disposer d'un grand monsieur du football, Patrick Liewig. Formateur, entraîneur, le Français est l'homme idéal avec et autour duquel le Stade Tunisien peut construire un projet sportif. Economique aussi grâce à la maîtrise par Patrick Liewig de l'équation football-formation-performances-joueurs-profits.
Demeure la grande inconnue : les supporters. Certains sont persuadés qu'une fois dans ses meubles, le Stade Tunisien n'aura plus de souci à se faire sur ce plan. Ce n'est qu'à moitié vrai. A notre humble avis, la prochaine équipe qui conduira le club doit avoir pour priorité absolue la fidélisation des jeunes au Bardo, des quartiers mitoyens et chercher même à brasser plus large.
Le complexe enfin opérationnel est un atout de taille. Le second est l'union sacrée. Le troisième c'est la communication avec les supporters et l'extérieur. Le quatrième est la clarté du projet sportif, à court, à moyen et à long terme. Le cinquième et dernier c'est la création d'une cellule essentiellement composée de jeunes, investie d'une mission permanente auprès des supporters réels ou potentiels du club avec des actions de toutes sortes appuyées par le comité directeur du club. Appuyées et non «récupérées» à des fins personnelles ou autres. Mais en attendant, il faudra réussir la prochaine assemblée générale élective du club. Tout viendra, tout sortira de là. Réussie, elle projettera le club dans l'avenir. Ratée, elle reportera le club à l'avant 14 janvier.
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Quatre candidats?
Personne encore n'a fait acte de candidature. Les prochains jours peuvent nous réserver bien des surprises. Mais à present, ils sont quatre à s'être plus ou moins prononcés. Lassaâd Mghirbi, Anouar Haddad, Adel Chamakh et peut-être bien un hôtelier Khaled Mathlouthi.
S.A.


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