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Des spécificités en quête de valorisation
Développement régional
Publié dans La Presse de Tunisie le 11 - 05 - 2011

Révision de la loi de finances 2011 et consécration d'une enveloppe pour les actions urgentes
Inégalités sociales et disparités régionales sont parmi les facteurs majeurs qui ont mené à la révolution qui a secoué la Tunisie après 23 années d'injustice, de mauvaise gestion des ressources du pays et de dépassements de tout genre.
Ainsi, le gouvernement transitoire actuel s'est-il penché, de façon prioritaire, sur la question de développement régional et a envisagé, pour réussir ce pari de taille, un ensemble d'actions ciblées qui touchent les régions ayant souffert d'une marginalisation qui n'a que trop duré.
La consécration d'un ministère pour le développement régional est l'un des indicateurs qui témoignent en faveur de l'intérêt particulier qu'accorde le gouvernement transitoire à cette question. M.Néjib Karafi, secrétaire d'Etat auprès du ministre du Développement régional et local, relève que «l'ancienne politique de développement régional souffrait d'un ensemble de handicaps, et qu'en dépit du degré de développement atteint par la Tunisie, la croissance a été très disparate entre les régions et au sein des régions elles- mêmes». Il précise ainsi que «le développement régional intègre toutes les actions entreprises par l'Etat pour minimiser les disparités et assurer la convergence entre les régions».
Il note, en outre, que le «déséquilibre entre les régions se manifeste à plusieurs niveaux et à travers des indicateurs bien déterminés, ajoutant que dans ces régions, le taux de croissance démographique est négatif ou nul du fait que les jeunes qui en sont originaires ont tendance à s'installer sur le littoral à la recherche d'un emploi approprié et de sources de revenus temporaires ou durables».
Toutefois, «Ce qui est rassurant c'est qu'on peut mieux faire », note, encore, M.Karafi.Ilsuffit de bien identifier les atouts de ces régions et de les optimiser et de minimiser l'impact des failles potentielles.
Des handicaps à dépasser
S'agissant des handicaps du développement régional, le secrétaire d'Etat précise que « les plans de développement régional sont, généralement établis sans coordination avec les différents intervenants ni concertation avec les acteurs économiques dans ces régions et que l'élaboration des stratégies de développement régional se fait à partir des orientations nationales, sans tenir compte des spécificités des régions, ce qui explique l'inadaptation des actions et des projets identifiés aux besoins des régions». D'où l'inefficacité des efforts.
M.Karafi cite, par ailleurs, «l'absence d'informations statistiques actualisées périodiquement au niveau régional, ce qui entraîne des problèmes au niveau de l'élaboration des grands axes relatifs au développement régional, ainsi que l'absence d'études stratégiques à caractère régional, faille qui pousse à l'application des résultats des études stratégiques nationales au niveau régional».
Il relève par ailleurs, que «les conseils régionaux pour le développement, institués depuis des années, n'ont jamais joué le rôle qui leur incombe en tant que représentant des populations locales, du fait que le choix de leurs membres a toujours été fait selon des critères subjectifs liés à leur appartenance politique, et non sur la base de leur compétence ni de leur expérience ».
D'un autre côté, la création de projets et l'investissement dans ces régions ont toujours été handicapés par un certain nombre de facteurs, notamment la pauvreté de l'infrastructure locale, l'insuffisance des zones industrielles adaptées aux besoins réels des régions, la centralisation des décisions relatives à l'octroi des crédits et des primes d'investissement, la complexité et la lourdeur des procédures administratives…
M.Karafi souligne, à ce propos, «que pour impulser le développement régional, il était primordial d'améliorer l'infrastructure et l'accès local à l'administration et aux centres de décision». Il précise, en outre, que « l'amélioration des infrastructures n'est pas une finalité en soi, mais plutôt un moyen pour réaliser une vraie dynamique dans les régions et brasser les investissements aussi bien locaux, nationaux qu'étrangers».
D'un autre côté, il note que «la mauvaise gouvernance qui prédominait à l'époque du régime déchu, a constitué un autre handicap pour le développement régional». Il relève, à ce propos, «que la Tunisie vit, actuellement, une phase de transition capitale et qu'il était essentiel de réaménager notre démocratie pour combler le fossé entre le citoyen, la société civile et le secteur public ».
«En effet, La gouvernance est, en Tunisie, un gisement de croissance économique pas pleinement exploité» précise-t-il encore, ajoutant que notre pays souffre d'un sérieux gap institutionnel au niveau de la participation de la société civile et la responsabilisation des pouvoirs publics qui ne rendent pas compte. Il conclut que «l'absence de transparence dans la prise de décision et la marginalisation de la société civile sont des causes qui empêchent la concrétisation d'un développement régional efficace» et que «même les bonnes initiatives prises en faveur du développement régional ne pouvaient être efficaces et aboutir à des résultats positifs en l'absence d'une bonne gouvernance et d'une infrastructure appropriée».
S'adapter aux priorités
S'agissant de la nouvelle politique de développement régional adoptée par le gouvernement de transition, M.Krafi relève «qu'il a fallu, environ trois semaine au gouvernement actuel pour donner le jour à un plan de développement économique et social adapté aux priorités actuelles du pays et qui consacre quatre points, à savoir le développement régional, la création d'emplois, la relance économique et les mesures sociales ».
Concernant le volet développement régional, le gouvernement actuel s'est trouvé face à une loi de finances qui consacre davantage les disparités régionales et qui ne prévoit pour le volet développement régional que 1.232 MD. Fait qui a motivé sa révision : Une loi de finances complémentaire sera, en effet, adoptée d'ici la fin du mois. Il s'agit, précise M.Karafi, «de réviser et de revoir les priorités et de cerner, également, les projets qui peuvent être reportés et ceux qu'il est plus urgent de démarrer et d'orienter les investissements de façon prioritaire vers les régions».
Par ailleurs le plan de développement économique et social du gouvernement transitoire prévoit un plan d'action immédiat pour répondre aux questions régionales les plus urgentes. On a dégagé, à cet effet une enveloppe de 251,3MD, une somme qui sera affectée pour la réalisation de projets de développement régional en complément du budget consacré par la loi de finances 2011.
M.Krafi précise que les projets régionaux de développement sont des projets qui se basent sur des actions de nature à créer une dynamique régionale et qui permettent d'améliorer la situation, en créant des richesses. Ces projets se rattachent, notamment, à des chantiers régionaux, l'amélioration de l'habitat, l'électrification rurale, l'eau potable rurale, la consolidation et l'amélioration des postes d'emploi, l'électrification des puits....
80% de cette somme seront destinés aux 14 gouvernorats identifiés comme les plus défavorisés et situés, pour la plupart, dans la région ouest, 20% seront alloués aux gouvernorats du littoral.
Pour ce qui est de la distribution des parts respectives pour chacun de ces gouvernorats, elle a été faite à la lumière d'un système de score basé sur des critères bien déterminés à savoir, la population, le taux de chômage, le taux de chômage des diplômés du supérieur et le taux de pauvreté. Cet exercice a permis de dégager une liste des gouvernorats à toucher par ordre de priorité. Les gouvernorats de Kasserine, Sidi Bouzid, Gafsa, Le Kef et Siliana y occupent les cinq premières places et bénéficieront, respectivement, de 2,6%, 2,4%, 2,3%, 2,1% et 1,5% de la somme globale prévue.
M.Néjib Karafi relève que «l'équité est un facteur essentiel pour garantir l'efficacité de ces actions de développement et que l'accès à des sources d'information fiables est également nécessaire pour optimiser les sommes allouées à ces gouvernorats».
En effet, pour une distribution efficace des budgets et une identification des projets les mieux appropriés, des informations précises sur les régions et leurs spécificités doivent être disponibles, chose qui fait défaut, note, encore M.Karafi. Il souligne , par ailleurs, que «les mouvements sociaux et les sit in , l'absence d'adhésion de la part de la société civile et la crise de confiance qui persiste entre citoyens et responsables régionaux altèrent l'efficacité des actions de développement dans les régions». Il note, dans ce même ordre d'idées, que «les gens devraient faire preuve de plus de patience, car il n'était pas facile de corriger ce qui a été fait en vingt ans en, seulement, six mois».
Il relève, enfin, que «l'adhésion des ONG et de la société civile aux efforts consentis pour le développement régional est fortement souhaitée du fait qu'une telle adhésion saurait mieux fructifier l'argent alloué à cet effet. Chose qui demeure difficile à faire, car il n'y a toujours pas d'interlocuteur représentatif du gouvernorat et que certains ont tendance à mélanger travail associatif et campagne électorale».


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