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Quand les ressources financières font défaut! Nécessité de revoir les programmes théoriques et pratiques en dotant les centres de formation de tous
La formation privée à la croisée des chemins
Publié dans La Presse de Tunisie le 18 - 05 - 2011

La formation dans le secteur privé constitue une alternative pour beaucoup de jeunes qui veulent apprendre un métier de leur choix. Même si les centres publics de formation offrent une panoplie de formations dans des secteurs dits "prometteurs", comme les technologies de l'information et de la communication, le secteur privé essaye d'attirer les jeunes par divers moyens en promettant une formation de qualité et des services personnalisés avec des prix "étudiés". Les diplômes délivrés par les centres de formation privés homologués par le ministère de tutelle sont-ils, cependant, crédibles auprès des entreprises publiques et privées ? Ce n'est pas toujours le cas, même si certains centres privés font de leur mieux pour offrir une formation sérieuse répondant aux normes établies dans ce domaine.
Certains professionnels vont jusqu'à considérer que la formation professionnelle privée a connu au cours de ces dernières années une certaine détérioration, avançant plusieurs arguments comme le manque de discipline dans ces établissements et le taux de réussite avoisinant les 100% (très élevé) pour les diplômes délivrés. Ce constat ne concerne pas évidemment tous les centres dans la mesure où certains ont acquis au fil des ans une réputation de sérieux et leurs diplômes sont sollicités par les entreprises. Mohamed Jemaâ, directeur d'un centre de formation, souligne toutefois que le taux de réussite élevé "est dû au fait que tous les apprenants font l'objet d'un suivi rapproché pour garantir leur réussite quitte à enseigner des heures supplémentaires pour ceux qui ont des difficultés pour comprendre. L'essentiel c'est de leur permettre d'apprendre le métier quel que soit le temps consacré à cet effet".
Un rendement faible
Des acquis ont été donc réalisés dans ce secteur mais des problèmes persistent et il est urgent de les traiter car le secteur privé constitue un complément pour le secteur privé qui ne peut pas, à lui seul, accueillir tous les demandeurs de formation. En plus, il faut tenir compte des choix des jeunes dont certains préfèrent se former dans les centres privés pour diverses considérations comme, à titre d'exemple, la proximité du centre de formation du lieu d'habitation, la spécialité enseignée...
Le secteur reste encore désorganisé, estiment certains professionnels. Au niveau des heures de formation et des programmes enseignés, certains aspects doivent être revus et corrigés pour que les jeunes puissent apprendre un métier en profitant des techniques modernes et des dernières connaissances en la matière. C'est que tous les centres privés ne sont pas équipés des dernières technologies permettant aux apprenants d'être au fait des récents progrès réalisés sur la plan mondial. Le dispositif de la formation professionnelle n'est même pas en mesure d'anticiper les métiers d'avenir et donc les chances d'envoyer, plus tard, les jeunes pour travailler à l'étranger ou d'être recrutés par des entreprises étrangères établies en Tunisie sont réduits. D'où la nécessité de revoir les programmes théoriques et pratiques mis en place en dotant les centres de formation de tous les équipements et matériels modernes à même d'aider les jeunes apprenants à mieux assimiler les connaissances pointues.
Le comble est que certains centres de formation continuent à former les apprenants dans certains métiers ne sont plus demandés sur le marché du travail, ce qui équivaut à des investissements non rentables. En effet, mal orientés et ne connaissant pas bien les besoins expimés par les chefs d'entreprise, certains apprenants choisissent une spécialité peu demandée. L'essentiel pour eux est d'avoir un diplôme en poche sans se soucier outre mesure des perspectives professionnelles. Un centre d'orientation devrait être mis en place dans chaque centre de formation pour mieux informer les jeunes sur les besoins de l'économie et les guider vers les formations prometteuses. En plus, les responsables de ces centres sont appelés à actualiser régulièrement la liste des formations en intégrant celles qui sont sollicitées par les chefs d'entreprise qui participent parfois aux réunions consacrées à la définition des spécialités.
Un centre qui actualise ses programmes régulièrement peut intégrer—ce qui n'est pas toujours appliqué de nos jours—la formation continue pour permettre à ceux qui ont déjà effectué une formation de revenir pour améliorer leurs connaissances et être toujours performants. Les professionnels appellent cette méthode "des passerelles" entre la formation initiale et la formation continue qui est destinée essentiellement aux employés en exercice mais aussi aux diplômés qui n'ont pas encore trouvé de travail et qui veulent quand même améliorer leurs connaissances pour augmenter leurs chances de recrutement.
Nombre de plus en plus limité des apprenants
On comprend donc bien pourquoi le rendement du secteur privé de formation professionnelle est faible. Le nombre de stagiaires ne dépasse pas 30% des capacités offertes dans ce secteur. Cet état de fait est principalement imputé à la croissance des capacités de formation offertes gratuitement par le secteur public, au manque de diversité des formations offertes, mais aussi à la non réactivité de l'offre de formation dans ce secteur et aux besoins—pourtant en constante évolution—du marché de l'emploi. Pour pouvoir concurrencer sérieusement le secteur public de formation, les privés n'ont qu'un seul choix : innover et mobiliser les moyens les plus performants pour attirer les jeunes. Un investissement important est certes à prévoir dans ce cadre, mais ses incidences sur l'amélioration des prestations sont indéniables. Reste que la conjoncture actuelle ne semble pas propice pour engager de telles réformes en profondeur vu le manque de ressources financières dû au nombre de plus en plus limité des apprenants dont un grand nombre choisit le secteur public.
Une petite tournée dans certains centres de formation dans le Grand-Tunis permet de constater que les spécialités les plus enseignées sont celles ayant trait au secteur des nouvelles technologies de la communication et de l'information : programmation, gestion des réseaux, dépannage informatique... Mais il y a aussi des centres qui continuent à enseigner la coiffure pour hommes et pour dames, la pâtisserie, l'accueil dans les hôtels, la restauration, les métiers de l'aéronautique et autres. Akram, un formateur estime, que "les apprenants sont obligés d'assister à un nombre donné d'heures de formation. D'abord pour utiliser l'argent dépensé et ensuite pour pouvoir passer l'examen avec le maximum de chances de réussite". Au sujet de la discipline, notre interlocuteur nie tout laisser-aller dans son établissement, dans la mesure où les apprenants sont conscients des défis à relever en optant pour la formation professionnelle et de surcroît payante.
Tarak est l'un des apprenants qui a choisi la formation dans la gestion des réseaux. "J'ai opté pour la formation dans le privé, reconnaît-il, car l'établissement est mieux équipé en outils de travail. En plus, on nous propose des stages pratiques dans une entreprise". Le prix de la formation n'est donc pas le premier souci pour plusieurs apprenants. "Les tarifs sont fixés en tenant compte de plusieurs paramètres objectifs dont ceux liés au matériel et à la rémunération des professeurs, mais on essaye de ne pas trop alourdir les charges des parents", explique Akram qui fournit régulièrement au directeur de l'établissement un rapport sur le niveau des apprenants.


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