Le syndicat tunisien des dirigeants des médias (Stdm), a dénoncé la pénurie de journalistes chargés de la communication dans les établissements publics et privés et l'absence totale de chargés de l'information dans les conseils et instances créés après la révolution, dont la Haute instance pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique. Suite aux plaintes de plusieurs médias au sujet des «difficultés rencontrées par les journalistes pour accéder à l'information», le syndicat appelle le gouvernement, dans un communiqué rendu public hier, à mettre en place un plan national pour généraliser la fonction d'attaché de presse au sein des ministères et à créer des cellules d'information constituées de journalistes diplômés de l'Ipsi, de manière à impulser l'embauche et à améliorer la relation du gouvernement et de l'administration avec la presse. Conscient de l'importance de la contribution des médias au succès de la transition démocratique et de leur rôle majeur de contrôleur et de garant de la transparence, le syndicat prévient «qu'en cette phase transitoire, les médias n'assument aucune responsabilité en cas d'échec si le black-out et les obstacles persistent». Il appelle le gouvernement, les institutions et toutes les parties concernées à intervenir rapidement pour trouver des solutions pratiques qui permettent aux médias et aux journalistes d'accomplir leur fonction et d'accéder à l'information écrite ou audiovisuelle quand ils la demandent.