Cela a commencé à bouger en handball qui a enregistré des départs de personnes de valeur, cela bouge sérieusement en judo. D'autres vents de contestation ne manqueront pas de souffler sur les autres disciplines sportives. Pour ceux qui se complaisaient dans le ronronnement habituel, bien adossés à des soutiens qui ne font plus partie du paysage sportif actuel, c'est la panique. Pour ceux qui s'appuient sur des bilans flatteurs, c'est une évolution normale incontournable. Il ne fait aucun doute que le seul moyen d'éviter le désordre est bien de passer par les urnes et de repartir sur de bonnes bases. Néanmoins, et pour éviter de plonger les différentes disciplines sportives dans le vide, il faudrait tenir compte d'un élément extrêmement important: si changement il devrait y avoir, il faudrait que la voie de la sagesse et de l'objectivité soit privilégiée. En effet, ne peut s'improviser dirigeant d'un club ou de fédération qui veut.Nous assistons d'ailleurs à de dangereux flottements à chaque fois que des vents contraires soufflent. il ne suffit pas de plonger sa tête dans le sable et de tout rejeter en bloc sur les gestionnaires précédents pour s'en tirer. Les fédérations nationales tunisiennes connaissent un handicap certain sur le plan de la représentativité au niveau international. Les raisons sont multiples mais la plus importante à nos yeux est bien sûr ce manque de solidarité qui caractérise les membres d'une même fédération. Que ce soit entre ceux qui exercent actuellement ou entre membres de différentes générations. La dernière tragi-comédie qui a eu lieu dernièrement et où il a fallu l'intervention de personnes sensées, pour mettre un terme à un affligeant duel entre deux candidats aveuglés par des intérêts personnels, en est une illustration parfaite. Le sport tunisien a beaucoup souffert des luttes intestines et des querelles de clocher que des membres d'une même fédération ont soutenues, sans discernement et en contradiction avec les intérêts supérieurs. Nous avons perdu, par le passé, de très nombreux postes de haute responsabilité, par la faute de ces comportements incompréhensibles, destructeurs et indignes. Nous ne saisirons l'importance de cette absence au sein des instances internationales que le jour où nous nous retrouvons seuls face à des obstacles pour ainsi dire insurmontables. Nous n'avons jusque-là jamais replacé, sur le plan international, nos hommes entre autres en volley-ball ou en boxe. Un poste perdu, c'est le fruit de nombreuses années d'effort et de continuité qui partent en fumée. Il faudrait en tenir compte et éviter de se laisser déborder par la passion. Il n'en demeure pas moins que si nous prenons en compte les seuls mérites étayés par la réalisation de véritables plans d'action, nous devons nous montrer très prudents. Les fédérations n'ont rien à voir avec les clubs. On peut se permettre "d'apprendre " au sein des clubs, mais les fédérations ont besoin d'hommes avertis, qui ont leurs réseaux, leurs relations, leurs introductions pour défendre les dossiers épineux qui pourraient se poser d'abord, pour prouver le savoir-faire tunisien ensuite. Ceci dit, pas de panique!