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Mythes et réalités sur l'accès de la Tunisie à l'aide internationale (2ème partie)
Opinions


Par Salah DARGHOUTH*
C'est pour cette raison que les compétences spécialisées tunisiennes et étrangères s'accordent à dire que la dette actuelle de la Tunisie est tout à fait gérable. Ce n'est pas par hasard que ce genre d'affirmations a été fait récemment, entre autres, par le gouverneur de la Banque centrale de Tunisie ou par le président de la BAD et implicitement reconnu dans l'appel lancé par d'éminents économistes internationaux et détenteurs du Prix Nobel en faveur d'un «plan Marshall» pour la Tunisie.
Quels intérêts sert l'aide internationale? Cette question mérite toujours d'être soulevée car il n'existe pas de pays au monde dont la stratégie de coopération et d'aide n'est pas motivée par un certain nombre d'intérêts déclarés ou cachés. Ces intérêts sont souvent de nature économique (participation aux appels d'offres, fourniture de biens et services, réalisation de travaux d'infrastructure, recherche de niches et filières d'exportation, réalisation d'investissements rentables basés sur l'emploi d'une main-d'œuvre meilleur marché, accès aux ressources énergétiques ou minières, atténuation des mouvements migratoires, etc.) ou éthique (lutte contre la pauvreté, éradication de la famine, sécurité alimentaire, réalisation des objectifs du millénaire pour le développement, développement durable et équitable, protection de l'environnement, transfert de connaissances et de technologies, amélioration de la gouvernance, instauration de la démocratie, etc.). Et bien entendu, ces intérêts peuvent être aussi de nature politique (lutte contre le terrorisme, positionnement géostratégique, etc.).
Cela dit, tout projet de financement doit faire l'objet d'études détaillées d'identification, de préparation et d'évaluation qui sont censées être aussi spécifiques que possible sur la justification, les objectifs assignés, les bénéficiaires à servir, les résultats attendus, les indicateurs de performance à suivre ainsi que les risques encourus par le projet et les mesures à prendre pour atténuer ces risques. Ces études sont censées aussi définir dans le détail les procédures de passation de marchés publiques et transparentes à suivre, et les systèmes de suivi-évaluation, de gestion administrative et financière, de comptabilité et d'audit financier à mettre en place dans le cadre du projet. En outre, il est devenu maintenant une pratique courante que tous les documents relatifs à la préparation et l'exécution des projets soient mis à la disposition et ouverts à l'accès du grand public par voie de l'Internet. Il est donc facile sur la base d'une telle documentation de se faire une idée assez précise des intérêts que tout projet est censé directement ou indirectement servir.
Enfin, tout en étant vigilant sur la nature des intérêts recherchés par tout partenaire, il est tout aussi fondamental dans le cadre d'une coopération saine, de faire en sorte que tout programme d'aide internationale soit identifié, sélectionné et négocié de façon à servir les intérêts supérieurs du pays bénéficiaire, et en l'occurrence la Tunisie.
Qu'en est-il de l'aide extérieure promise à la Tunisie depuis la révolution de janvier 2011 ?A ce jour, en dehors des 100 millions $ EU accordés par l'Algérie (en partie en prêt et en partie en dons) en avril, aucune des très nombreuses promesses d'aide consistante ne s'est encore matérialisée.
Plus récemment, la BAD a été la première institution à approuver sa contribution à concurrence de 500 millions $ EU au Programme d'appui à l'inclusion sociale et à la transition (Paist) dont le coût global a été estimé à environ 1,4 milliard $EU. Les autres contributions à cet important programme vont très bientôt provenir de la Banque mondiale (pour 500 millions $EU), l'Agence française de développement (pour 185 millions Euros) et l'Union européenne (pour 90 millions Euros). Il s'agit là d'un programme d'urgence d'appui général au budget de l'Etat qui sera exécuté sur une période de 12 mois avec un décaissement en une tranche unique. Il vise principalement à appuyer les efforts de l'Etat tunisien en vue de restaurer une stabilité socio-économique et réussir la transition démocratique du pays. Les principaux produits attendus de ce programme sont un meilleur accès aux services sociaux de base dans les régions défavorisées, la création de nouveaux emplois et la préservation des emplois menacés et le renforcement de la participation des citoyens dans la gestion des affaires publiques.
Et qu'en est-il des promesses de partenariat et d'aide du Sommet du G8? L'histoire du semestre en cours a été aussi marquée par le Sommet du G8 du mois dernier où la Tunisie a présenté les grandes lignes d'un programme de développement économique et social étayé par un appel de soutien international pour une enveloppe d'aide exceptionnellement élevée totalisant 25 milliards $EU pour les 5 prochaines années. Ce programme comporte quatre grands volets visant à améliorer la gouvernance publique, à équiper et renforcer les infrastructures, à développer le capital humain et à moderniser le secteur financier du pays. En outre, le gouvernement a insisté pour que ce soutien soit obligatoirement accompagné d'au moins trois actions: une intégration globale et approfondie avec l'Union européenne dans le cadre du statut avancé, des accords de libre échange et de partenariat économique privilégié avec les autres membres du G8, et des programmes d'échanges et d'accès au savoir et à la haute technologie surtout en faveur des jeunes Tunisiens.
Le Sommet a été conclu par une déclaration spécialement dédiée aux pays du «printemps arabe» où le G8 s'engage pour un partenariat qui vise à aider ces pays dans «la mise en œuvre des réformes économiques et sociales et des programmes d'investissement nécessaires, notamment pour créer des emplois tout en favorisant une transition réussie vers des démocraties stables».
Sur le plan financier, les Chefs d'Etat présents ont pris l'engagement de mobiliser une enveloppe totale de 40 milliards $EU destinée à ces pays. Cette somme comprendrait 20 milliards $EU provenant des banques de développement multilatérales (dont pour plus de la moitié de la Banque mondiale et la Banque européenne d'investissement), 10 milliards $EU d'aide bilatérale de la part des pays membres du G8, et 10 milliards $EU de la part des pays du Golfe (Arabie Saoudite, Koweït, Qatar, etc.). En toute vraisemblance, cette aide sera pour l'essentiel accordée sous forme de prêts à taux avantageux et de garanties.
Comme il est d'habitude le cas de tout sommet du G8, il ne s'agit là que de déclarations d'intention et d'engagements pris par les Chefs d'Etat présents. C'est dire que la répartition exacte de ces financements entre les donateurs et les pays bénéficiaires, leur affectation et les termes et modalités de leur attribution n'ont pas encore été fixées. Elles le seront suite à une série de préparatifs techniques et de réunions de travail dont la première est prévue pour le mois prochain (juillet 2011).
Il ne fait aucun doute que comme ce fut le cas pour les pays qui sont déjà passés par une phase de sortie de crise pour une refonte radicale de leur économie , la Tunisie est capable de tirer intelligemment profit de cet extraordinaire élan de solidarité de la part des pays du G8 et du reste de la communauté internationale. Les nombreuses expertises et compétences disponibles dans les rouages des secteurs public et privé tunisiens sont à mon avis, tout à fait en mesure de concevoir des programmes de développement qui mettent notre pays sur la spirale d'une croissance durable, juste, équitable et bien plus forte que jamais. Ils sont capables de nous aider à faire la part des choses et ne retenir que les offres d'aide internationale qui servent le mieux les intérêts de la Tunisie et éviter tout glissement vers une situation de surendettement insoutenable.


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