Par Seïfallah BLILI * La Marsa a enfin un conseil municipal et c'est tant mieux. Souhaitons d'abord la bienvenue au groupe de citoyens qui s'est porté volontaire pour tenter la gageure de ramener de l'ordre dans notre cité. Souhaitons-leur ensuite du courage, car le labeur qui les attend est, à n'en pas douter, immense. Connaissant certains de nom et dont la probité est reconnue, nous sommes convaincus qu'ils s'investiront dans le seul intérêt de la collectivité. Accordons-leur le préjugé favorable qu'ils attendent de nous, sachant que dans les circonstances difficiles que traverse notre pays, il n'y a de privilège à tirer d'une responsabilité publique que celui de servir ses semblables. A ceux qui contestent cette équipe avant de la voir à l'œuvre, faut-il rappeler que nous avons perdu trop de temps dans nos querelles stériles et La Marsa n'y a rien gagné. Nous leur suggérons soit de porter leur concours à l'œuvre collective de réhabilitation de notre commune, soit de se constituer en comité de vigilance et apprécier la gestion municipale, ce qui est le droit et le devoir de chacun.. A l'instar de beaucoup de communes, la ville de La Marsa a souffert toutes ces dernières années des dérives et dépassements cautionnés par ceux qui étaient censés veiller à l'application de la loi municipale. Le laisser-aller et le laisser-faire se sont installés au grand désespoir des habitants qui ne pouvaient que constater ces états de fait, et malheur à ceux qui osaient dénoncer les manquements aux responsabilités les plus élémentaires. Parmi ces manquements, on ne peut ne pas évoquer l'état d'insalubrité du marché municipal qui est situé au cœur de la ville, ainsi que le délabrement de ses environs immédiats. Cette catastrophe ne semblait pas perturber le sommeil des ex-gouvernants de La Marsa. Il s'agit là d'un problème de la première importance, c'est une question de santé publique que la nouvelle équipe doit affronter sans plus attendre, car l'été va être long et chaud. Il y va de la santé du citoyen. Rendre le marché municipal attractif, le rendre aux habitants de La Marsa car devenu hygiénique, ne nécessite pas forcément un gros budget mais plutôt une prise de conscience, du bon sens et une action citoyenne. Par cette action, ce sont d'abord ceux qui les premiers tirent profit de ce marché, à savoir les commerçants qui en seront les premiers bénéficiaires. Il est urgent aussi de rappeler à leur responsabilité les commerçants du quartier de Marsa-Plage et ceux des alentours du Saf Saf qui ont le devoir impérieux de veiller quotidiennement à l'entretien de leurs devantures car leurs activités participent à installer l'insalubrité. Si la saison touristique s'annonce difficile pour la Tunisie, elle le sera également pour La Marsa, lieu de villégiature par excellence, dont l'image a plus que jamais besoin d'être réhabilitée. Quoi qu'il en soit, dans l'action municipale à venir, la priorité doit avant tout concerner l'hygiène publique, fondement indispensable pour une vie harmonieuse dans la cité.