Frankie Martinez, très fameux en danse afro-latino est interprète, professeur et chorégraphe. Il est d'origine portoricaine né à New York résidant actuellement dans le Queen's (New York). Il est l'une des figures les plus reconnues dans le mambo (salsa), en particulier aux Etats-Unis et en Europe. Il est également le fondateur et le directeur de la compagnie de danse Abokua Afro-latin. Frankie est titulaire d'un 4e degré ceinture noire en karaté shotokan. Sa formation dans les arts martiaux lui a donné la discipline nécessaire pour apprendre rapidement l'art de la danse. Il a joué pour Tito Puente et a été formé par le célèbre instructeur et interprète Eddie Torres. Interview avec un grand. On vous a vu danser et enseigner. On dirait un personnage de film… Vivre en dansant, danser la vie, être en exhibition ou transmettre son art aux autres… A bien y penser, vous avez raison, cela ressemble à un film. Vous êtes né à New York mais vous êtes d'origine portoricaine. Qu'y a-t-il de latino en vous? Je suis un Newyorcain comme on dit. New York est une ville froide et dure, mes origines douces et romantiques. A travers ma danse, j'exprime ce double statut géographique et culturel. La danse est-elle pour vous une expression corporelle ou une expression tout court? La danse est échange, transmission et reconnaissance de tout ce qu'on possède d'humain, c'est aussi quelque chose d'essentiel. Star et jeune comme vous êtes, vous auriez pu être mégolo et égoïste et ne pas transmettre votre art. Or, vous avez une compagnie et vous faites partager vos connaissances… Si vous vous aimez, vous aimez aussi les autres. Je connais parfaitement l'effet de la danse sur le public même si cela me dépasse un peu. Je sais également ce que les autres reçoivent de moi. Je rentre tout droit dans le cœur des gens. Je suis viscéral, organique. Je suis moi quand je danse. Je ne rentre pas dans un personnage. Combien de technique et combien d'improvisation dans votre danse? La technique existe pour permettre l'improvisation. Je suis très primaire comme un danseur autour du feu. Puis il y a l'inspiration qui dépend des moments et de l'environnement. Je ne contrôle pas tout, vous savez… Cette révolution tunisienne aurait bien pu vous inspirer une chorégraphie… Oh que oui. Je suis heureux pour ce pays et un peu triste de ne pas rester plus longtemps parmi vous. A une prochaine fois sûrement.Nous reparlerons alors de révolution…