Le Français devrait incessamment débarquer à Sfax pour y entamer un projet qu'il n'a pas pu porter à terme au Stade Tunisien Il n'y en a plus que pour l'Espérance et pour l'Etoile. A croire qu'il n'y a que ces deux clubs en Tunisie. La concurrence en est devenue malsaine. C'est vrai qu'il s'agit là des deux meilleurs clubs du pays, du champion et son dauphin, du vainqueur de la coupe et du finaliste, mais à force de se focaliser sur ces deux clubs, on en oublie presque qu'il y en a d'autres, qu'il y a d'autres enjeux, d'autres lecteurs et supporters qui ont envie qu'on parle de leur équipe. Tenez, le CSS, on en parle de moins en moins souvent parce que ses résultats ne sont pas bons, que le club s'est installé dans une monotone médiocrité et que les supporters ont de plus en plus de mal à reconnaître leur club. Mais en cet An I de la révolution et malgré tous les soubresauts qu'a connus le pays et notre football, tous nos clubs sans exception ont la ferme intention de faire leur révolution. Parmi eux, le CSS qui, il faut bien l'avouer, a beaucoup perdu de son aura et surtout de son identité footballistique, trimballé qu'il est entre plusieurs écoles, plusieurs entraîneurs et de très improbables objectifs, ce qui compte donc le plus aujourd'hui au CSS c'est de retrouver cette identité mais aussi une crédibilité sur le plan local. Les Sfaxiens se sont trop «réfugiés» dans les compétitions arabes et continentales et ont en quelque sorte tourné le dos à la compétition bien de chez nous. Certains d'entre eux vont même jusqu'à affirmer que, quoi que fasse le club, la consécration en championnat lui est interdite et promise à un ou deux clubs. Un projet sportif Nous voulons bien le croire mais il faudrait tout d'abord que le CSS réussisse sa restructuration, ait un véritable projet technique et les hommes pouvant le servir. Un premier pas est fait avec la nomination du Suisse Michael Richards en tant que directeur technique des jeunes. Le Suisse a déjà entamé son travail dans un club qui a toujours puisé dans le cru mais qui a tout de même eu recours à un recrutement un peu sauvage ces dernières années. Nabil Kouki a, lui, été l'adjoint de Ben Chikha au Club Africain et de Lechantre au club sfaxien et s'est retrouvé à la tête de l'équipe première après la séparation avec le Français. Ses débuts ont été difficiles mais il est tout de même parvenu à redresser la barre en fin de saison. Pas suffisant aux yeux des décideurs du club qui ont d'autres ambitions pour leur équipe. Des contacts ont été ainsi établis avec Patrick Liewig et tout porte à croire que cela devrait aboutir, lors des prochaines soixante douze heures, soit au retour du Français qui enterre demain sa mère à Paris. Pour l'anecdote, la paire Richards-Liewig devait travailler ensemble au Stade Tunisien mais cela ne s'est pas fait pour des raisons financières. Tant pis pour le ST, tant mieux pour le CSS ! Nous y reviendrons !