• Premier semestre de cette année : exportation de 15.495 tonnes des produits de la pêche d'une valeur de 153,7 millions de dinars tunisiens (MDT). • Balance commerciale du secteur de la pêche et de la pisciculture: un excédent positif de l'ordre de 109,2 MDT contre 49,6 MDT à la même période de l'année dernière. La consommation des produits de la pêche ne cesse d'augmenter d'une année à l'autre. Le prix du poisson, toutes espèces confondues, a connu, face à l'accroissement de la demande, une envolée considérable. Les consommateurs à revenu moyen ou limité ne sont pas toujours en mesure de s'approvisionner en certaines espèces de poissons. Cet intérêt pour les produits de la pêche ne concerne pas uniquement le marché local mais aussi les consommateurs dans les marchés extérieurs qui veulent profiter des bienfaits et des vertus de ce produit de base. Les potentialités d'exportation sont donc réelles et les pêcheurs ont encore des possibilités d'accroître leurs ventes sur le marché européen. Des études élaborées au niveau national ont montré, cependant, que certains sites ont été saturés vu l'exploitation abusive au cours des dernières années. Certains chalutiers pêchent à un niveau très bas de l'eau, ce qui a eu pour conséquence l'appauvrissement de la mer en herbes marines nécessaires pour la nourriture des poissons. En plus, les pêcheurs ne rejettent pas à la mer les poissons de petite taille qui sont encore impropres à la consommation. Cela a amené les autorités concernées, en l'occurrence le ministère de l'Agriculture, à décréter la pause biologique dans certaines zones pour permettre une régénération normale des poissons et des plantes marines. Un fonds a même été créé pour indemniser les pêcheurs concernés par cette décision. Le golfe de Gabès est, par exemple, l'un des sites les plus touchés par l'exploitation abusive. Le contrôle des différentes zones a été effectué en utilisant les satellites. Meilleure pénétration dans les marchés demandeurs Par contre, les pêcheurs ont été encouragés à pêcher en haute mer dans d'autres zones qui disposent encore de potentialités halieutiques importantes comme les zones du Nord. D'où la nécessité d'avoir des embarcations solides et puissantes – bien équipées – pour pouvoir rester le temps nécessaire sans encourir trop de risques. Il faudrait surtout éviter d'utiliser ces embarcations pour l'émigration clandestine. Malgré les problèmes d'ordre structurel et conjoncturel dans le secteur de la pêche, il a quand même été possible d'exporter, au cours du premier semestre de cette année, 15.495 tonnes des produits de la pêche, d'une valeur de 153,7 millions de dinars tunisiens (MDT). Ces chiffres sont meilleurs que ceux enregistrés l'année précédente à la même période puisque les quantités n'ont pas dépassé les 9.979 tonnes d'une valeur de 95,3 MDT, ce qui correspond à un accroissement de l'ordre de 55% en quantités et 61 % en valeur. Cette tendance haussière peut se poursuivre au cours du reste de l'année moyennant une augmentation de la production et une meilleure pénétration dans les marchés demandeurs. Mais pour satisfaire les besoins de la consommation locale, les importations demeurent nécessaires. C'est ainsi qu'au cours du premier semestre 2011, nous avons importé 18.514 tonnes de produits de la pêche d'une valeur de 44,5 MDT. A la même période de l'année écoulée, le volume des importations était plus important, se situant à 22.111 tonnes d'une valeur de 45,7 MDT. Cette année, la Tunisie a donc accusé une baisse de 16% en quantité et 3% en valeur. Compte tenu de tous ces chiffres encourageants à confirmer au cours des prochains mois, il est tout à fait normal que la balance commerciale du secteur de la pêche et de la pisciculture enregistre un excédent positif de l'ordre de 109,2 MDT toujours au cours de la période indiquée contre 49,6 MDT à la même période de l'année dernière. Cependant, la production de la pêche et de l'aquaculture durant les sept premiers mois a baissé de 4%, ce taux était de 11% à la fin du mois de mai de l'année en cours. La production est passée, par conséquent, de 60,4 mille tonnes en 2010 à 57,8 mille tonnes en 2011. Les produits de la pêche en haute mer ont baissé de 23% alors que la production du poisson bleu – encore boudé par certains consommateurs malgré ses qualités nutritives – a augmenté de 9%. Evénements post-révolution obligent, plusieurs embarcations n'ont pu être utilisées, notamment au cours des mois de janvier et février et le retour à la pêche abusive dans certaines zones. Pour ce qui est de l'aquaculture, la production a augmenté de 31% au cours des sept premiers mois de l'année en cours, ce qui correspond à 3.044 tonnes au lieu de 2.320 tonnes à la même période de l'année précédente. Le renforcement de la capacité de la production des unités d'aquaculture avec l'entrée en fonction de nouvelles entreprises est certainement pour quelque chose dans cette embellie.