Pour une surprise, c'en est bien une! Une nomination qui fait d'ores et déjà du bruit et qui ne manquera pas de faire des remous. Le club du Bardo en a-t-il vraiment besoin? Entraîneur à Ben Arous puis à Mégrine, adjoint de Ben Chikha puis de Lechantre au Club Africain, qu'il suivra au CSS, Nabil Kouki s'est retrouvé par hasard à la tête du Club Sfaxien où il n'a jamais fait l'unanimité. Pour preuve son éviction en fin de saison du CSS sur fond de polémiques et d'incidents, comme en témoigne la première séance de reprise. Houleuse. Aujourd'hui encore d'ailleurs, on se demande qui a été derrière ces incidents téléguidés… Toujours est-il que Nabil Kouki se retrouve aujourd'hui à la tête de l'équipe seniors du Stade Tunisien. Pour une surprise, c'en est une, car ce nom n'a même pas circulé du côté du Bardo et certains s'étonnent de la rapidité de cette prise de décision qui promet de chaudes discussions et, sans doute, des polémiques. Polémiques qui viendront s'ajouter à celles existantes dans un club banalisé, martyrisé et marginalisé par les siens. L'été a été pourri au Bardo. Il l'a été parce qu'un club tombé aussi bas en est arrivé à attiser les convoitises de personnes qui ne rêvaient même pas de mettre les pieds au complexe du Bardo après qu'une partie du patrimoine du club eut été bradée par des «pseudo-Stadistes» pour en faire Bardo Center. Une affaire et un scandale jamais élucidés. Encore un dans la vie du club à mettre sur le compte de… l'ancien régime. Les uns s'en mettent plein les poches, le Stade Tunisien trinque et… s'appauvrit. Ahmed Salhi éliminé, la liste unique qui se présentera à la prochaine assemblée élective du club a d'ores et déjà pris la décision de recruter Nabil Kouki. Nous n'avons rien contre l'homme, mais nous ne sommes pas sûrs que le technicien a le profil d'un club appelé à s'engager dans un projet sportif solide et durable. Après avoir avorté celui de Patrick Liewig, le Stade Tunisien s'embarque à nouveau dans l'à peu près, le provisoire et l'aléatoire. L'homme Ahmed Mghirbi Que Ahmed Mghirbi fut un grand joueur, personne ne le conteste. Que Ahmed Mghirbi soit un grand technicien qui n'a pas eu la carrière qu'il mérite, qui en doute? Qu'il ait le Stade Tunisien dans la peau, ça aussi les Stadistes le savent tous. Tantôt à l'intérieur, tantôt à l'extérieur du club, il a pesé d'une manière ou d'une autre sur la vie de son club de toujours, même s'il s'en défend en public. Car, c'est parfois un autre discours en privé. Aujourd'hui, pourtant, «Sidahmed» ne peut pas se cacher et encore moins nier l'évidence : c'est lui qui a amené Nabil Kouki au Stade Tunisien. De ce fait, il en assume l'entière responsabilité. Dans la réussite comme dans l'échec. Et comme nous avons la prétention de connaître un peu Ahmed Mghirbi, cela nous étonnerait très fort qu'il se contenterait de recommander son poulain. Il devrait logiquement à notre humble avis l'accompagner et être derrière bon nombre de ses choix: recrutements, techniques et tactiques. Nous aurions alors préféré que «Sidahmed» sorte au grand jour, assume son choix ou endosse officiellement un rôle au Stade Tunisien. Ce qui nous étonnerait très fort. Mais, Ahmed Mghirbi ou pas, c'est le nouveau président et le nouveau comité directeur qui assumeront ce choix technique, le premier de leur futur nouveau mandat. A un ancien dirigeant stadiste à qui nous avions posé la question de l'opportunité de ce choix, la réponse a été claire : «Il ne faut pas jouer au riche quand on n'a pas le sou. Le ST a tout simplement pris Nabil Kouki parce qu'il n'a pas les moyens de s'en payer un autre». Allez expliquer cela aux supporters!