Il nous arrive des fois de nous demander si nous pouvons nous considérer comme des êtres humains ! Si nous pouvons utiliser nos organes, ne serait-ce que pour les faire travailler, les roder ou les entretenir ! Si nous pouvons utiliser nos yeux pour voir et discerner, nos oreilles pour écouter et apprécier, notre cerveau et notre matière grise pour comparer, réfléchir, comprendre et avoir des idées. Nous nous demandons aussi si nous pouvons douter, ou si nous pouvons poser des questions, ou remettre en question ce que nous apprenons, certains préjugés ou ce qu'on veut nous imposer. Avons-nous simplement le droit à notre vie ou, sinon, pourquoi nous l'a-t-on donnée ? A moins que ce ne soit pour végéter ou subir et appliquer les ordres d'un créateur à l'existence supposée, de ses représentants ou de ses envoyés pour, en plus, être jugés, punis ou récompensés ici-bas, en attendant le jugement dernier? Pouvons-nous seulement nous permettre une folie : celle de leur demander, au moins, de nous juger sur nos opinions quand nous les prenons librement et en assumant ainsi entièrement toutes nos responsabilités? Mais qu'on nous laisse d'abord cette liberté, et qu'on ne nous dicte pas ce que nous devons penser. Notre cerveau nous appartient et nous devons lui faire confiance et le faire fonctionner. Jugez-nous ou jugeons-nous, nous-mêmes plutôt, sur nos actions, sur le mal et sur le bien que nous faisons et que nous savons apprécier avec notre matière grise, notre logique, notre raison et notre sens du devoir et du respect de l'humanité. Rassemblons-nous autour de l'intelligence, de son évolution et de son développement, et non autour de son enterrement et de notre mutilation. Ce sera notre meilleur cadeau pour celui qui nous a donné ces neurones !