• Face à tant de chantiers ouverts, le club est à la recherche d'un répit. L'Etoile connaîtra-t-elle la paix? Des années durant, la grande famille étoilée a jeté toute la responsabilité de ses échecs et ses déboires sur Slim Chiboub qui a été pour quelque chose dans les malheurs de ce club. Mais, aujourd'hui qu'il est parti, voilà que l'on se déchire au grand jour à Sousse et ailleurs, et qu'on met un président démocratiquement élu dans l'impossibilité d'accomplir sa tâche. Voilà qu'on le pousse dans ses derniers retranchements, voilà qu'on l'isole et voilà qu'on l'accule à l'erreur. Le pire dans tout cela, c'est que c'est l'Etoile qui trinque et qui risque de trinquer pour un bon bout de temps encore. Pourquoi? Tout simplement parce que l'Etoile doit rester une chasse gardée et, qu'à moins que Hafedh Hmaïed ou quelqu'un d'autre ne fasse acte d'allégeance, personne ne doit commettre le crime de lèse-majesté de prendre les commandes de ce club. Nous savons que l'actuel président de l'Etoile a fait des choix forcés pour arrondir les angles et ne pas aller à la confrontation. Mais ceux-là mêmes qu'il a choisis pour ne pas consacrer la rupture définitive ont été les premiers à le trahir et à plonger le club dans une crise ouverte. Urgence finances Le volet technique? On en parle à peine. Il n'est même plus d'actualité ou alors si, quand il s'agit de composer avec les états d'âme d'un joueur qui profite de la situation pour jouer à la diva et négocier au prix fort avantages et renouvellement de contrat. N'est-ce pas Adel Chedly? ! Toujours est-il que Hafedh Hmaïed continue à jouer au chat et à la souris avec ses opposants qui exigent une nouvelle assemblée générale élective quelque 8 mois après celle de cet été. En parallèle, il essaie de parer au plus urgent avec cette équipe seniors si dure à stabiliser. Avec tout ce qui arrive au club, la crise financière et le huis clos persistent, c'est déjà bien que l'Etoile arrive à s'accrocher. L'Africa Sport se profile à l'horizon Sur le plan sportif, justement, il est clair que les joueurs souffrent de tout ce qui se passe autour du club, mais il est également clair que l'effectif n'est pas capitalisé comme il se doit. C'est ce qui a précipité le départ de Khaled Ben Sassi et c'est ce qui a poussé l'Allemand Krauss vers la sortie. C'est ce qui dicte enfin le retour de Faouzi Benzarti aux affaires. Faouzi Benzarti connaît parfaitement la maison et il est capable de redresser rapidement la barre. Il connaît également les joueurs que l'Allemand n'a pas su motiver et transcender faute de temps et sans doute de communication. Toujours sur le plan sportif, l'Etoile est aujourd'hui à 11 points du CAB et 10 de l'Espérance avec l'obligation de décrocher une deuxième place afin de disputer la Champion's League et de rééquilibrer des comptes lourdement sanctionnés par l'après-révolution. Sur ce plan, nous croyons savoir que Hafedh Hmaïed à déjà déboursé 1 milliard de nos centimes de sa poche. Enorme! Toujours sur le plan sportif, l'Etoile n'a pas marqué le moindre but lors des quatre dernières rencontres et c'est franchement inquiétant à la veille d'affronter très probablement l'Africa Sport de la Côte d'Ivoire au prochain tour. L'Africa Sport qui vient de s'imposer deux à zéro à Béjaïa. Mais par-delà, les contingences, l'Etoile a surtout besoin de sérénité. Président, joueurs, supporters, entraîneur et entourage. Toute l'ambiance quoi. Et ça, c'est le plus dur à atteindre!