A nouveau attendu, à nouveau effacé, Iheb Msakni a déçu malgré la victoire de l'EST face à Brikama. Il faudra sans doute revenir un peu en arrière pour retrouver la trace d'une prestation convaincante de Iheb Msakni. Recruté pour remplacer Oussama Darragi, Iheb n'a que le nom de son frère Youssef. Il a été particulièrement attendu pour le rendez-vous africain face aux modestes Gambiens de Brikama. L'ex-Stadiste a une nouvelle fois déçu. Iheb n'a pas été le leader technique qu'il était censé être depuis ses débuts face à l'ES Zarzis, où Decastel lui avait pourtant offert un rôle taillé sur mesure. Le numéro 10 «sang et or» ne l'a pas assumé après 12 rencontres disputées avec le champion sortant. La prestation de Iheb Msakni est d'autant plus décevante qu'il a évolué dans sa position préférée face au modeste club gambien de Brikama. Placé devant une ligne de trois récupérateurs (Mouelhi, Traoui et Aouadhi), derrière N'Djeng et Youssef Msakni, le «Sang et Or» était dans un schéma assez proche de celui qu'il affectionne le plus, même s'il n'avait pas assez de personnalité pour avoir plus de maîtrise dans le jeu. Visiblement, il n'est pas encore entré dans la peau du personnage. Retard d'adaptation ou manque de personnalité? Un joueur sans identité! A la récupération du ballon, Iheb avait souvent la possibilité d'orienter le jeu de l'EST (version Decastel). Mais il ne l'a pas fait, commettant notamment de nombreuses erreurs techniques, inhabituelles pour un joueur de sa qualité. Globalement, malgré quelques très rares éclairs, il n'a pas été à la hauteur de l'événement. Très agressif sur ses adversaires, ce qui lui a valu l'expulsion face à l'ASM. Il sera le grand absent du derby de demain face au Club Africain. A qui la faute? A Decastel? A Iheb Msakni? A ses coéquipiers? Ou à son frère Youssef? Trop de questions et peu de réponses. La «faute» est sans doute partagée. Iheb Msakni a probablement des circonstances atténuantes. Reste à savoir ce qu'elles présentent par rapport aux ambitions «sang et or». Dans sa quête de conserver ses deux titres (national et africain), l'Espérance tient à ce que son meneur de jeu ait un niveau supérieur à celui qu'il affiche depuis son arrivée à l'EST. Ses dernières prestations laissaient penser que le néo «sang et or» Iheb Msakni bénéficiera d'un statut protégé au Parc «A». Sa performance face au club de Brikama en Ligue des champions pose à nouveau la question du bien-fondé de le conserver dans le onze de départ ou de choisir un système qui lui est spécifique. Karim Aouadhi, M'hirsi, Traoui dans une position avancée, Korbi, peuvent aussi constituer une solution crédible pour l'épanouissement de Iheb Msaken. Au moins à court terme, compte tenu de la forme affichée des joueurs précités. Mais la solution appartient sans doute à Iheb qui doit faire plus: sur tous les plans. Essentiellement celui de la personnalité.