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Nos oasis, notre richesse
Vadrouille - Evénement
Publié dans La Presse de Tunisie le 30 - 04 - 2012

«Nos oasis, notre richesse» : c'est sous cette devise que s'est tenu, vendredi 13 et samedi 14 avril derniers, dans la ville de Gafsa, un « séminaire national pour la validation de la Charte nationale pour la conservation et le développement des oasis de Tunisie », à l'initiative de l'Association de sauvegarde de la médina de Gafsa, sous l'égide de l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO).
Evènement d'importance puisque, dans notre pays, les oasis, qui couvrent une superficie d'environ 40.000 hectares, sont le cadre de vie de populations qui ont su, au fil des millénaires, développer un mode d'existence spécifique, hautement adapté à ce milieu, riche de traditions et de savoir-faire culturaux qui ont su tirer le meilleur de cet environnement tout en en préservant le fragile équilibre, notamment sa diversité biologique. C'est ce que les experts mondiaux ont appelé «Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial» (SIPAM).
Aujourd'hui, cette richesse est confrontée à de graves défis qui, s'ils ne sont pas relevés dans les meilleurs délais, pourraient se révéler mortels. Il s'agit, en particulier, de la raréfaction des ressources en eaux par suite du mauvais usage des ressources existantes, comme lorsqu'elles sont détournées pour les besoins de l'industrie ou du tourisme, ou, plus grave encore, à cause du tarissement des sources suite à la surexploitation de la nappe qui les alimentait et qui est d'origine fossile, eaux de pluies tombées sur le Sahara voilà des millénaires et qui ont été conservées dans ce qu'il est convenu d'appeler la Nappe continentale intercalaire. Autres dangers qui guettent ce patrimoine : le morcellement des parcelles dans le sillage des mécanismes de succession, l'extension de l'habitat dans les oasis historiques (15.000 hectares sur un total de 45.000 que représente l'ensemble du périmètre oasien en Tunisie), la sélection des espèces dans le but d'un profit financier accru, etc.
Sonnette d'alarme
Le phénomène ne se limite pas à la Tunisie. Il se reproduit ailleurs, dans des milieux comparables ou différents en ce qui concerne le cadre environnemental (dit système) ou le mode de vie. Cette menace a poussé la FAO à tirer la sonnette d'alarme. En 2002, lors du Sommet mondial sur le développement durable tenu à Johannesburg, en Afrique du Sud, l'Organisation lançait une initiative partenariale mondiale pour la conservation et la gestion adaptative des Systèmes ingénieux du patrimoine agricole mondial avec pour objectif de préserver ces systèmes et les paysages qui leur sont associés ainsi que la biodiversité agricole et le savoir-faire local à travers la mise en place d'un programme à long terme.
Ce programme a commencé avec six pays dont la Tunisie, par la suite rejoints par huit autres pays. Et c'est l'oasis historique de Gafsa qui a été sélectionnée pour tester l'approche dans le cadre de ce programme qui a été conduit sur le terrain par l'Association de sauvegarde de la médina (ASM). Diverses actions ont été entreprises dans ce cadre qui ont permis d'identifier les menaces, d'entreprendre une vaste campagne de sensibilisation des acteurs sur le terrain afin de les amener à tenir compte des impératifs de sauvegarde de cette richesse dans les conditions actuelles. Elle a en particulier déployé de grands efforts pour la substitution des engrais naturels aux engrais chimiques grâce au recours aux déchets organiques après leur transformation en compost.
Son action a valu à l'oasis historique de Gafsa la reconnaissance et la certification par la FAO de son caractère de «Système ingénieux du patrimoine agricole mondial pour les générations actuelles et futures». Une attestation a été délivrée en ce sens à l'ASM de Gafsa par l'Organisation onusienne à Pékin, le 11 juin dernier.
Un aboutissement et un point de départ
L'aboutissement de l'expérience pilote de l'oasis historique de Gafsa n'acquiert la plénitude de son sens que dans la mesure où elle peut constituer un nouveau point de départ pour englober, cette fois, toutes les oasis historiques de Tunisie. Pour mobiliser tous les acteurs concernés par cette approche et pour établir les bases d'une action harmonieuse et concertée, un projet de charte nationale pour la protection et le développement des oasis tunisiennes a été mis en chantier à l'initiative de l'ASM de Gafsa sous l'égide de la FAO et en collaboration avec le Fonds pour l'Environnement mondial (GEF). Et c'est ce projet qui a été présenté dernièrement à Gafsa au cours d'un séminaire en vue de sa validation par les parties concernées : administration de tutelle, institutions corporatives ou scientifiques, communes, associations et experts en présence du représentant de la FAO à Tunis, coordinateur pour l'Afrique du Nord et d'une délégation Ghout Oued Souf, la commune algérienne dont l'oasis historique a bénéficié du même programme que celle de Gafsa.
Cette charte vise à tracer les grandes lignes de « politiques de conservation et de développement dynamique des oasis en Tunisie » par la mise en place d'un cadre juridique spécifique aux oasis en Tunisie, la préservation des ressources profondes et la rationalisation de leur utilisation, le développement de l'exploitation intégrée et complémentaire des ressources naturelles dans l'oasis, l'augmentation de la productivité agricole, l'amélioration des revenus et des conditions de vie des exploitants oasiens ainsi que la création de postes d'emploi et enfin la mise en place des outils pour le développement des investissements dans le milieu oasien.
Concrètement, l'action concernera la conservation des sols et la lutte contre la désertification, la préservation des ressources en eau, la préservation du patrimoine animal et végétal, la protection des terres agricoles, la lutte contre la pollution et l'amélioration des conditions de vie, la préservation du patrimoine naturel et culturel, l'aménagement du territoire et la planification urbaine, l'éducation, la sensibilisation, la formation et la recherche scientifique, l'encouragement aux investissements et, enfin, le renforcement de la coopération internationale.


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