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Legs inestimable à protéger et à valoriser
Patrimoine oasien
Publié dans Le Temps le 21 - 04 - 2012

Les oasis constituent un paysage naturel spécifique et un système agricole de production, créé depuis la nuit des temps par des générations d'agriculteurs et d'éleveurs au savoir-faire indéniable en matière d'aménagement des terres, de sélection des variétés génétiques, d'exploitation de l'eau d'irrigation et d'utilisation d'outils agricoles adaptés au contexte oasien.
Parce que ce système oasien de production agricole valorise les ressources naturelles locales, parce que sa gestion repose sur des pratiques adaptées au contexte local, parce qu'il contribue au développement agricole à intérêt mondial et au vu des services, des biens multiples rendus et des opportunités d'existence assurées aux populations autochtones, l'organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture ( FAO ) l'a associé à la liste des Systèmes Ingénieux du Patrimoine Agricole Mondial ( SIPAM ), née de l'initiative partenariale lancée en 2002 lors du sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg, et à laquelle ont adhéré d'abord six pays, à savoir le Pérou, le Chili, la Chine, les Philippines, l'Algérie, et la Tunisie, avant de voir d'autres se joindre pour en faire partie, en l'occurrence le Maroc, l'Inde, le Japon, le Sri Lanka, le Kenya, la Tanzanie, la Turquie et l'Azerbaïdjan. Le programme à long terme mis en place par la FAO consiste dans ce sens à soutenir ces systèmes ingénieux de façon à contribuer à leur conservation dynamique et à leur gestion durable.
La charte de tous les espoirs
Dans le cadre de ce projet de conservation et de gestion adaptative de ces systèmes ingénieux, un plan de travail a été mis en place par le Bureau sous-régional de la FAO pour l'Afrique du Nord, en partenariat avec l'Association pour la Sauvegarde de la Médina de Gafsa, dont l'oasis historique fut auparavant identifiée comme site pilote représentatif de la Tunisie. L'élaboration d'une charte nationale pour la conservation dynamique des oasis tunisiennes, tel était l'objectif majeur de ce programme d'actions à la réalisation duquel beaucoup d'associations, de groupements de développement agricole ( GDA ) et de commissariats régionaux de développement agricole ( CRDA ) à vocation oasienne de plusieurs régions du sud ont pris part. Après deux rencontres tenues à Gafsa, soit le 27 juillet2011, pour permettre aux participants de se concerter et de réfléchir sur le contenu de la charte, avec le précieux concours d'un expert juriste en réglementation agricole, un troisième et dernier atelier vient d'avoir lieu vendredi et samedi 13 et 14 avril à Gafsa, pour la présentation de la charte dans sa version finale et sa ratification par tous les participants. Par la même occasion, et conformément au programme d'actions prévues dans le projet, un film documentaire de sensibilisation, mettant en exergue les lacunes spécifiques de chacune des oasis, a été présenté et un dépliant portant sur le patrimoine national oasien a été distribué.
Les oasis en Tunisie couvrent une superficie de 36 000 ha, dont 15 000 sont couverts par des oasis historiques constituant indiscutablement un patrimoine national et universel inestimable à préserver inconditionnellement, et à reconnaître à sa juste valeur. Face aux multiples défis auxquels sont confrontées nos oasis, résidant concrètement dans la raréfaction de l'eau d'irrigation découlant de la gestion irrationnelle du potentiel hydrique, dans la difficulté de commercialisation des produits oasiens due à l'évolution de l'économie de marché, dans la pression démographique s'exerçant sur l'espace oasien, dans le morcellement et l'abandon des parcelles à défaut de législation évolutive et appropriée, et l'absence de reconnaissance des systèmes oasiens par les politiques publiques, force est d'admettre que le besoin est plus que jamais pressant de protéger ce legs patrimonial, avec ses paysages spécifiques, sa biodiversité, son écosystème, ses connaissances et son savoir-faire. Dans ce contexte difficile de chômage et de déséquilibre régional, prémunir ces milieux oasiens de davantage de dégradation et de déchéance, et leur redonner leur rayonnement d'antan, c'est assurer à des milliers de familles une sécurité alimentaire et des moyens d'existence dans la dignité. Un tel enjeu, loin d'être des moindres, a toutes les chances de réussir, pourvu que toutes les parties agissantes, propriétaires terriens, acteurs institutionnels, pouvoirs publics, société civile, soient convaincues de la pertinence de la charte en tant que document de référence à adopter sans plus tarder.


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