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Projet de création d'un centre spécialisé dans la prise en charge des Sepiens Association tunisienne des malades de la sclérose en plaques (ATSEP) — Journée mondiale de lutte contre la sclérose en plaques
Les nouveaux traitements de la sclérose en plaques arrivent sur le marché. Les recherches n'ont cessé de se poursuivre, pendant des années, dans ce domaine pour élaborer des molécules qui améliorent l'efficacité du protocole en réduisant le nombre de poussées et en diminuant les effets secondaires liés au traitement.La nouvelle molécule, le fingolimod, mise au point par l'équipe de neurologie du CHU Timone à Marseille, bloque dans les ganglions lymphatiques les mauvais lymphocytes, responsables de l'inflammation des cellules nerveuses. Testée, à sa sortie, sur mille patients, cette molécule, qui est administrée par voie orale, a montré à l'IRM, qu'en agissant sur les lymphocytes, elle réduit les lésions au niveau du cerveau et évite, ainsi, la diminution de la masse cérébrale saine. La découverte de cette nouvelle molécule représente une avancée remarquable dans la lutte contre la sclérose en plaques dans la mesure où elle a non seulement montré une meilleure efficacité par rapport aux interférons Bêta mais elle a également permis d'améliorer la tolérance au traitement.Jusqu'ici, toutes les recherches et tous les essais entrepris par les équipes de spécialistes sur cette maladie, qui touche près de vingt millions de personnes à travers le monde, ont concordé vers le même objectif: trouver une ou des molécules qui retardent la progression des lésions cérébrales, afin d'éviter que le handicap ne s'installe rapidement.En effet, la sclérose en plaques, qui évolue par poussées, entrecoupées de périodes de rémission, entraîne au fil des années plusieurs types de handicaps, qui finissent par devenir invalidants pour la personne atteinte de la maladie: troubles oculaires, raideurs et paralysie d'un ou de plusieurs membres, altération de la marche, troubles urinaires... Chaque poussée, qui correspond à l'inflammation des cellules nerveuses dans une des zones de l'organisme (moelle épinière, système nerveux central...), se manifeste par l'apparition de troubles visuels, sensitifs et moteurs, selon la zone touchée. Dans 25% des cas, les patients se plaignent d'une perte de l'acuité visuelle. 50% des patients évoquent une faiblesse musculaire ( difficulté de prendre un verre, une jambe qui traîne, une faiblesse pour monter les escaliers...) alors qu'un tiers ressentent des fourmillements ou une sensation de ruissellement au niveau des avant-bras, des jambes.... Lorsque la poussée survient dans une forme sévère et que les interférons Bêta se montrent inefficaces, le patient se voit alors administrer un traitement de fond sous forme injectable toutes les quatre semaines pour ralentir, voire bloquer la montée des « mauvais » lymphocytes vers le système nerveux central. Mais tous ces traitements présentent des effets secondaires qui sont mal supportés par les Sepiens. La nouvelle pilule mise au point, déjà commercialisée en France et qui le sera, bientôt, sur le marché tunisien, présente pour avantage d'être administrée par voie orale, ce qui améliorera non seulement la tolérance au traitement mais le rendra, par ailleurs, moins lourd. «Sept traitements dont trois par voie orale vont bientôt voir le jour », a observé Marc Debouverie, Professeur de neurologie au Centre hospitalier régional de Nancy, doyen de la Faculté de médecine, présent lors de la journée qui a été organisée par l'Association tunisienne des malades de la sclérose en plaques à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre la sclérose en plaques. Deux autres interventions ont été exposées par les Professeurs Fayçal , chef de service de neurologie à l'Hôpital Mongi Ben Hmida de neurologie, et Riadh Gouider, chef de service à l'hôpital Razi de Tunis, sur les thèmes respectifs suivants: «Les registres de la sclérose en plaques: intérêts, états des lieux et perspectives»et «Les nouveaux critères de diagnostic de la sclérose en plaques ». « En Tunisie, un registre a été établi depuis l'an 2000, note le Pr Gouider. 1000 malades y ont été inscrits », note le Pr Gouider. Quant au nombre total des personnes atteintes de la SEP en Tunisie, il s'élève à environ 6.000 personnes. L'ATSEP a organisé une soirée caritative afin de collecter des fonds pour la création d'un centre de soins spécialisé dans le traitement et la prise en charge des personnes atteintes de la SEP. Si ce projet voit le jour, le premier centre de prise en charge des Sepiens en Afrique ouvrira ses portes en Tunisie.