Faute de stabilité en défense, Sami Trabelsi comptera sur ses atouts classiques. Le match de cet après-midi s'annonce assez mystérieux pour l'équipe de Tunisie. Nous avons certainement un ascendant historique sur la Sierra Leone. Mais sur le terrain, la vérité est toute autre. Beaucoup de choses ont changé en Afrique : les plus forts, historiquement, ne le sont plus, les moins forts ont gagné en maturité. On va essayer d'analyser les plans de jeu de la sélection. Un angle purement technique bien que Sami Trabelsi, fidèle à son habitude, préfère attendre la dernière minute pour arrêter son onze. Ses atouts? Une attaque qui marque Que ce soit en amical ou en officiel, l'équipe de Tunisie a appris à marquer. Rendez-vous sacré avec Issam Jemaâ qui anime une farouche attaque. Ça fait plaisir de voir la sélection retrouver son efficacité offensive, comme dans les années glorieuses. Tout à l'heure, Trabelsi aura un véritable embarras du choix pour le poste d'attaquant de pointe. Jemaâ, monsieur buts et expérience, ou Harbaoui, monsieur puissance et ambitions? Le choix est difficile. Mais dans les deux cas, nous avons une pointe d'attaque solide. Et si vous leur ajoutez Saber Khelifa et Youssef Msakni, deux joueurs de profils différents, mais ô combien utiles, vous avez alors un compartiment offensif qui fait mal. Jeu direct et rapidité de manœuvre Même si Sami Trabelsi a essayé de donner une touche technique à la sélection, c'est une équipe qui reste plus dangereuse et plus efficace quand elle tient moins la balle et joue directement. La transition rapide, les mouvements de M'sakni et de Khelifa, la «verticalisation» sur l'attaquant de pointe sont des points de réussis pour notre sélection. Quand on prend le temps de placer l'attaque, on est très beau à voir (facilité de relance de la part de Ben Yahia et de Saïhi en premier lieu), mais on n'est aussi menaçant quand on joue rapidement. Il y a du métier en sein de cette sélection, de la rareté à l'abondance, les solutions deviennent plus nombreuses pour Sami Trabelsi. Tout ça est bon. En revanche, la défense reste un secteur pas très performant. Si l'attaque est habituée à marquer à chaque match, la défense, elle, n'a pu éviter d'encaisser des buts à chaque sortie. Malgré les changements, on a presque les mêmes anomalies : flottement, erreurs grossières et des passages à vide qui nous ont coûté cher. Alors, Mathlouthi, Boussaïdi, Gharbi, Abdennour et Ifa (Hicheri), ces cinq joueurs doivent tenir bon et même se réveiller. On n'a pas besoin d'encaisser des buts. Ce paradoxe entre l'attaque et la défense doit être enterré au plus vite.