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Le mouton tunisien en pole position
L'Aïd el Kébir
Publié dans La Presse de Tunisie le 25 - 10 - 2012

Réticence palpable à l'égard des moutons importés de Roumanie
Pour subvenir aux besoins de la population en moutons indispensables au sacrifice de l'Aïd el Kébir, le ministère du Commerce a importé quelque 10.000 moutons de Roumanie. Le choix de ce cheptel a été fixé en raison de la conformité, dit-on, des moutons roumains aux critères et aux normes reconnus par les agriculteurs et les vétérinaires tunisiens. Ces bêtes, qui proviennent d'un pays occidental, où le sacrifice du mouton et la célébration d'un rituel religieux vieux comme le monde, n'ont pas été bien acceptées par les acheteurs tunisiens. L'indifférence à l'égard des moutons roumains s'explique par plusieurs raisons dont certaines semblent moins fondées que les autres.
En sillonnant les unités de vente des moutons, implantées dans les quartiers populaires, on remarque l'absence totale des moutons provenant de Roumanie. «Ici on ne vend que des moutons tunisiens. D'ailleurs, les moutons importés ne sont disponibles que dans l'abattoir national relevant de la société Ellouhoum. Les agriculteurs et les commerçants ne proposent que des moutons dont la qualité est certifiée», indique Ahmed, un commerçant de moutons installé dans la Rahba de la Cité Ibn Khaldoun.
Fathi,propriétaire d'un taxi, tient sa fille qui commence à peine à faire ses premiers pas par la main. Il tente de la familiariser avec le cheppel représenté par les seuls moutons qui prennent place dans la Rahba. Fathi, comme bon nombre de Tunisiens, a déjà fait l'acquisition du mouton de l'Aïd. «J'ai acheté un mouton à 450DT; une somme qui en dit long sur la quantité de viande qu'on peut en tirer. J'ai opté pour un mouton local et non importé. Mon indifférence quant aux moutons importés de Roumanie s'explique par le doute qui rôde sur son alimentation. En effet, personne ne sait ce que ces bêtes ont mangé depuis leur naissance. Or, ce point s'avère fondamental. Il existe des aliments concentrés qui ne vont pas de pair avec les normes tunisiennes», explique notre interlocuteur.
Un peu plus loin, Amor jette un coup d'œil sur les moutons. Pour ce gardien d'immeuble, l'achat du mouton se fait toujours la veille de l'Aïd. «C'est en ce jour que les commerçants acceptent de baisser remarquablement les prix. Dans les Rahba, il fait toujours bon de marchander et de faire de bonnes affaires. J'espère que je parviendrai quand même à faire l'acquisition d'un petit mouton qui ne dépasse pas les 180DT», indique-t-il. Et d'ajouter que malgré les prix compétitifs des moutons importés, l'idée ne s'est même pas présentée à son esprit pour tenter le coup. « Hors de question d'acheter un mouton dont j'ignore le goût et la qualité de la viande. Autant mettre le paquet sur un mouton garanti conforme aux critères et au goût requis», renchérit-il.
Si certains s'intéressent au goût et à l'alimentation des moutons importés, d'autres semblent plus informés sur cette question. C'est le cas de Moncef, enseignant, qui a entendu parler du délai de vaccination nécessaire à la consommation de la viande des moutons importés et de la découverte de certains cadavres de moutons sur le littoral nord. «Franchement, ce genre d'informations, même démenties par les parties officielles, sème le trouble et alimente la réticence déjà spontanée quant aux moutons importés. La Roumanie se présente comme un fournisseur nouveau pour la Tunisie. L'on s'interroge en effet sur la fiabilité des mesures prises et sur ce choix», nous confie Moncef.
Sa popularité est donc imbattable! Le mouton tunisien, «aârbi» soit-il, «gharbi» ou encore «cherki» persiste à la première place du podium. A la Rahba de la cité Ibn Khaldoun, le prix de ces trois races varie de 200 à 550DT. Selon Ahmed, commerçant, le mouton qui se vend à 200DTcompte entre huit et dix kilos de viande pure. Toutefois, on opte semble-t-il de plus en plus pour la race dite «cherki», distinguée par une queue moyennement graisseuse. «Le mouton dit “aârbi" est incontestablement considéré comme la race idéale, bien que sa queue soit fort graisseuse (liya) pèse trop. Le “cherki", par contre, contient une quantité de graisse moyenne, suffisante pour le osbane et le couscous», nous explique Fathi.
Manifestement, le Tunisien se veut de plus en plus économe. Si jadis le choix du mouton de l'Aïd était focalisé sur l'importance de ses cornes et son poids, il se concentre désormais de plus en plus sur son prix que l'on veut abordable.


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