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«Protégeons notre futur»
Lutte contre le diabète
Publié dans La Presse de Tunisie le 13 - 11 - 2012

Naissance de l'Amicale des diabétologues de Tunis
Soirée caritative visant la promotion des équipements médicaux dans les régions.
Besoin d'une étude nationale récente sur le diabète en Tunisie.
Le diabète n'est pas un simple thème d'actualité que l'on traite, annuellement, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le diabète. Il constitue un réel problème de santé publique, tant à l'échelle internationale que dans notre pays. Plus qu'une maladie chronique, il s'avère être une redoutable cause de mortalité et le déclencheur silencieux de maladies graves aux répercussions souvent fatales.
Lors de la conférence de presse, tenue récemment par un laboratoire pharmaceutique privé, autour du thème: « Le diabète, protégeons notre futur», un état des lieux alarmant a été avancé par le Dr Leïla Ben Salem Hachemi. L'oratrice a indiqué que le diabète puise son aspect redoutable de l'évolution de sa fréquence, d'une part, et de sa gravité, de l'autre. En 2011, la population diabétique mondiale est de l'ordre de 366 millions de personnes. L'on estime que ce nombre prendrait de l'ampleur pour atteindre les 552 millions de diabétiques, et ce, à l'horizon 2030. «Ce qui est encore plus inquiétant, c'est que 80% des diabétiques relèvent des pays en voie de développement. Dans la région Mena (Moyen Orient et Nord d'Afrique), le nombre des diabétiques s'élève à 32 millions de personnes. Les estimations prévoient près de 60 millions de personnes atteintes par cette maladie à l'horizon 2030», indique le Dr Ben Salem. Par ailleurs, et pour ce qui est de la fréquence du diabète dans notre pays, les indicateurs — quoique non actualisés à défaut d'une étude récente sur ce fléau — montrent une évolution inquiétante. En effet, en 1976, la fréquence du diabète était de seulement 3,8%. Elle est passée à 9,9% en 1997, notamment pour les adultes de plus de 20 ans. Les indicateurs relatifs à 2005 montrent, par ailleurs, que la fréquence du diabète pour les adultes âgés entre 40 et 70 ans est de 9,2%. « Actuellement, il semble que le taux de fréquence de la maladie avoisine les 15% ce qui dénote de l'importance qu'a pris le fléau dans notre pays. Je trouve honteux qu'il n'existe pas une étude récente et des indicateurs actualisés sur un problème de santé de taille», note le Dr Ben Salem.
Diabète: la 6e cause de mortalité dans le monde
Fréquent, mais aussi — et surtout — gravissime qu'est le diabète; une gravité qui touche à la fois la santé mais aussi le coût alourdissant le budget consacré à la santé publique. L'oratrice indique que les cas de décès dus au diabète s'élèvent, en 2011, à 4,6 millions de personnes dans le monde. Le diabète est, incontestablement, la 6e cause de mortalité avec un taux de l'ordre de 8,2% ; soit 48% des diabétiques âgés de moins 60 ans. «Un diabétique meurt toutes les 7 secondes dans le monde. Ce fléau réduit, en fait, le taux d'espérance de vie de 5 à 10 ans. Outre sa forte contribution à l'augmentation du taux de mortalité, le diabète se répercute gravement sur l'état de santé. Il augmente, aussi bien le nombre des amputations, des cas de cécité mais aussi le nombre des personnes dialysées; il est important de noter que le coût de l'hémodialyse est considérable. En 2004, il était déjà de l'ordre de 74 millions de dinars», souligne l'oratrice.
Pourtant, cette maladie chronique et silencieuse pourrait être évitée, sinon maîtrisée, notamment par une meilleure prévention contre l'obésité — principal facteur favorable au diabète —, par une bonne hygiène de vie, mais aussi par une bonne prise en charge de la maladie. L'oratrice montre du doigt la mauvaise hygiène de vie des Tunisiens qui fait que l'apparition du diabète ne touche plus les seuls seniors mais se propage également chez les trentenaires.
Promouvoir la diabétologie en Tunisie
Dans l'optique d'optimaliser les compétences tunisiennes en matière de diabète et en vue d'apporter à la population atteinte un meilleur encadrement et une meilleure prise en charge, deux nouveaux organismes non gouvernementaux voient le jour. Il s'agit de «l'Amicale des diabétologues de Tunis» et «la Maison du diabète». Le Pr Nejib Ben Abdallah, président de «la Maison du diabète» et chef de service d'endocrinologie à l'hôpital Charles Nicolle, a présenté, lors de cette rencontre, les deux nouveaux organismes. «L'idée étant, pour l'Amicale, de promouvoir la diabétologie, en Tunisie, et de mettre en place un calendrier en faveur des régions, afin d'ancrer, auprès de la population une meilleure éducation et une meilleure sensibilisation sur le diabète, d'assurer les moyens de dépistage précoce et de venir en aide aux diabètes démunis», souligne le Pr Ben Abdallah. Quant à la Maison du diabète, qui sera inaugurée demain, elle permettra une meilleure prise en charge des patients diabétiques.
Prenant la parole à son tour, le Dr Safia Bouzid, médecin généraliste et représentant l'association « Tawhida bel Cheikh », a évoqué les difficultés qu'endurent les médecins pour convaincre les patients de l'impératif de modifier leur mode de vie en privilégiant une alimentation saine et équilibrée et en s'adoptant à une activité physique régulière. «Le Tunisien affiche souvent une attitude négative lorsqu'il s'agit de conseil d'ordre alimentaire. Le changement s'impose réellement, surtout si l'on examine de près ce que consomme le Tunisien de nos jours. L'ampleur qu'a pris l'alimentation industrialisée, trop riche en sucre et l'absence de tout effort physique constitue le terrain favorable par excellence à l'obésité, au diabète et au cholestérol; des maladies graves que le Tunisien tend, paradoxalement, à banaliser», fait remarquer la représentante de l'association.
Mise en place en février 2012, l'association «Tawhida Ben Cheikh» vise à renforcer et à promouvoir l'intervention des médecins dans la lutte contre les problèmes de santé publique, dont le diabète. Au programme de cette ONG, un itinéraire de santé qui démarrera de Tozeur et de Nafta pour toucher d'autres régions défavorisées. Cet itinéraire porte le slogan: «Les journées de la santé et du droit à la vie». «Nous avons constaté, indique le Dr Bouzid, le déficit flagrant en matière d'équipement médicaux dans les hôpitaux régionaux, notamment l'appareil dite «automate» qui permet de mesurer le taux d'hémoglobine dans le sang pour les trois mois passés. Il s'avère en effet plus intéressant que le lecteur de glycémie habituel. Toutefois, son coût est nettement plus élevé. Aussi, avons nous concocté une soirée comique, animée par des humoristes tunisiens dont les revenus seront consacrés à l'achat des «automates». La soirée aura lieu le 14 novembre à la Marsa».
Il y a par ailleurs lieu de noter que le laboratoire organisateur de ce point de presse, a élaboré, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre le diabète un programme d'activités qui s'étale sur toute une semaine et qui touche les gouvernorats de Tunis, Sousse et Sfax.
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