A la faveur d'un don de la Banque africaine de développement (BAD), une étude relative à la protection contre les inondations dans le Grand-Tunis devrait être prête au cours de ce mois La saison des pluies constitue un vrai problème dans plusieurs régions, y compris dans le Grand -Tunis, dans la mesure où les routes, inondées, deviennent impraticables, et les réseaux de transport marquent un arrêt pendant quelque temps. Cela a des impacts négatifs sur les activités des entreprises situées, par exemple, dans les zones industrielles de La Charguia, de Sidi Rezig, de Ben Arous... Face à l'absence de moyens de transport collectif, les travailleurs arrivent en retard ou s'absentent carrément. De plus, les camions chargés de transporter les produits fabriqués vers les lieux de consommation, les ports ou les aéroports sont contraints d'attendre que le temps s'améliore pour pouvoir se déplacer. Les grandes averses constituent un vrai handicap pour les entreprises appelées pourtant à travailler sans interruption pour pouvoir satisfaire les demandes et honorer leurs engagements vis-à-vis des clients. D'où la nécessité de résoudre ce problème une fois pour toutes pour améliorer l'infrastructure d'évacuation des eaux pluviales et ajouter des points aux avantages préférentiels du site Tunisie. Outil de prise de décision D'ailleurs, à la faveur d'un don de 0.57 million d'unités de compte (UC) de la Banque africaine de développement approuvé en 2009, une étude relative à la protection contre les inondations dans le Grand-Tunis devrait prendre fin au cours de ce mois. Une solution devrait être trouvée en installant une infrastructure adéquate d'autant plus que la région de Tunis connaît de temps à autre des inondations, comme ce fut le cas en 2003, 2007 et 2011. Ces pluies ont eu pour conséquences des dommages au niveau de l'infrastructure, du mobilier urbain et des équipements collectifs. L'étude en question — qui sera un outil de prise de décision pour les autorités — concerne particulièrement la protection des villes et des localités au Nord et à l'Est, notamment Tunis, Ariana, Ben Arous et La Manouba où la capacité de drainage des eaux sera améliorée. Il s'agit, en premier lieu, d'évaluer les structures mises en place pour la protection des villes précitées contre les inondations. Les systèmes d'évacuation des eaux pluviales et les ouvrages primaires et secondaires sont ciblés dans ce cadre. D'autre part, l'étude va fournir une estimation des coûts pour l'installation des structures nécessaires afin de mieux faire face aux inondations et sauver l'infrastructure et les équipements collectifs de la dégradation. Par la suite, les autorités devraient préparer les dossiers d'appel d'offres pour sélectionner les entreprises qui vont exécuter les travaux définis par l'étude. La formation de sept techniciens chargés du cadrage des travaux et de la modélisation mathématique pour une simulation des inondations est également programmée. Les techniciens vont donc vérifier dans quelle mesure les structures à mettre en place sont capables d'évacuer les eaux des routes et des centres urbains en cas de fortes précipitations. Enfin, un rapport final contenant des conclusions sera rédigé à la fin de l'étude. L'application des résultats de l'étude pourrait avoir des impacts positifs sur la protection du Grand-Tunis en cas de fortes pluies à durée relativement longue. En effet, les villes au nord et à l'est de la région métropolitaine de Tunis seront protégées grâce à un puissant réseau de drainage des eaux pluviales. Dans le cadre du même projet, une amélioration des connaissances des techniciens sera assurée à propos des zones les plus exposées aux inondations. Des solutions économiques seront également envisagées afin de mieux évacuer les eaux pluviales en grandes quantités. Une fois l'infrastructure installée, les conditions de travail seront certainement meilleures. Le climat des affaires est un ensemble de paramètres à évaluer afin de détecter les imperfections et les lacunes — qui concernent entre autres l'infrastructure — à corriger dans les meilleurs délais.