Vainqueur des Internationaux de France lors de sa toute première participation, en 2005, Rafael Nadal s'était toujours présenté à Roland-Garros en tenant du titre depuis lors. Un statut perdu l'an passé qu'il ne regrette pas à l'heure de son retour sur les courts de la Porte d'Auteuil. Invaincu sur terre battue cette saison, le Majorquin vise ni plus ni moins que la gagne à Paris. Sans se poser plus de questions. Comme à son habitude De retour à Paris... Quel est votre premier sentiment ? Je suis très content d'être ici, à Paris, j'adore cette ville ! C'est l'une des plus belles villes que je connaisse et, pour moi, être à Roland-Garros est toujours quelque chose de formidable. C'est la première fois que vous vous présentez ici sans être tenant du titre. Les sensations sont-elles différentes avant d'attaquer le tournoi ? Je ne sais plus combien de fois j'ai répondu à cette question. Au moins cent fois... C'est vrai, je n'ai pas gagné l'année dernière, mais l'objectif est toujours le même. Les années passent mais rien ne change dans les objectifs. Quand j'arrive sur ce tournoi, le but est toujours de jouer mon meilleur tennis et d'obtenir les meilleurs résultats possibles. Finalement, peu m'importe d'être tenant du titre ou pas. Ça ne change rien... Quels adversaires redoutez-vous le plus ? Pour moi, le rendez-vous le plus difficile, c'est le premier tour. C'est toujours comme cela. Donc, pour l'instant, mon plus coriace adversaire, c'est mon prochain adversaire... Vous dites que l'objectif est toujours le même, mais votre rage de vaincre n'est-elle pas décuplée cette année ? J'ai toujours eu la même motivation. J'ai toujours voulu jouer au meilleur niveau à chaque tournoi. Sur terre battue, pour l'instant, j'ai très bien joué et c'est très important pour ma confiance. J'ai gagné trois titres très importants pour moi (à Monte-Carlo, à Rome et à Madrid). D'autant que j'ai connu onze mois de disette. J'ai eu des moments difficiles. J'ai eu des blessures. Et quand je suis revenu, j'ai naturellement eu très envie de gagner de nouveau. C'était donc une satisfaction personnelle. Du coup, après Monte-Carlo, j'étais un peu plus détendu. Que savez-vous de votre premier adversaire ? Je ne le connais pas. Je ne peux pas dire grand-chose. Il a joué la finale Juniors l'année dernière, ici. C'est tout ce que je sais. Ce sera certainement un adversaire difficile car le premier tour est toujours compliqué. Surtout face à un jeune joueur. Cela change-t-il quelque chose pour vous de jouer contre un Français ? Non, cela n'a pas d'importance. Avant d'être Français, c'est un jeune joueur qui arrive sur le circuit. C'est ça qui retient mon attention. Et, je pense qu'il peut être aussi bon que n'importe quel autre joueur. En Grand Chelem, je ne suis jamais trop confiant Il n'est pas impossible que vous rencontriez de nouveau Roger Federer. Ne craignez-vous pas un excès de confiance face à un adversaire que vous avez tant de fois battu ? Ce n'est qu'en finale que je risque de rencontrer Roger, donc la chance n'est pas énorme. Ensuite, lorsque je joue un tournoi du Grand Chelem, je ne suis jamais trop confiant, parce que je joue généralement contre les meilleurs joueurs mondiaux. Chaque match est un défi. Votre dernière victoire sur terre battue était à Madrid. Les conditions de jeu y sont-elles totalement différentes par rapport à Roland-Garros ? Oui, ici le court est très grand, les vents tournent. C'est plus difficile de jouer. Mais, j'ai toujours bien géré ces conditions. Un peu comme à Monte-Carlo. La terre est également différente. Comment cela se traduit-il en termes de rebond ? C'est vrai que la terre battue est très différente à Roland-Garros. A Madrid, le temps est très sec. Le court est donc très dur. Sur ce court-là, il est difficile de se déplacer. Par contre, ici, c'est plus facile de courir, de glisser. La difficulté à Roland-Garros réside dans le fait que le court soit si grand et qu'on soit souvent obligé de jouer contre le vent. Du coup, on a l'impression de ne jamais jouer des balles suffisamment longues. Maintenant, je connais ce court par cœur. Pour moi, c'est toujours un sentiment très particulier de pouvoir y revenir.