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Gare au monstre !
Publié dans La Presse de Tunisie le 04 - 02 - 2013

La situation humaine, administrative, et surtout financière qui prévaut au niveau des clubs professionnels a sans doute motivé la mobilisation des organismes compétents. Nous avons appris que l'on se prépare à prendre le taureau par les cornes, afin d'essayer de mettre de l'ordre dans ce milieu où sévissent passe-droits et dépassements de toutes sortes. Très bien.
Mais le problème, c'est que nous n'avons pas beaucoup de choix. Ces choix sont, en général, en étroite relation avec les conditions économiques et financières du pays et du nôtre en particulier. Cette condition incontournable n'est donc pas seulement relative à celle exceptionnelle que vit actuellement la Tunisie, mais bien au tissu économico-social et financier de ceux qui souhaitent instaurer le professionnalisme. Des pays, beaucoup plus nantis que le nôtre, n'ont que très récemment instauré ce système.
Nous avions foncé, tête baissée, dans cette expérience, sans prendre les précautions qui s'imposaient et, surtout, sans être fermes sur les principes. La conséquence, c'est état de déliquescence dans lequel se débat actuellement notre professionnalisme.
C'est dire que, sans pour autant affirmer que nous aurions dû être plus prudents, il fallait être fermes et intransigeants au niveau de l'application des réglementations et lois en vigueur.
En effet, si l'actuelle loi régissant le fonctionnement des associations est dépassée, étant donné que l'on ne peut gérer un club professionnel comme une association caritative ou de loisir, il y a quand même une différence entre la gestion et la navigation à vue.
Nos clubs, qu'ils soient professionnels ou amateurs, sont tenus de respecter la réglementation en vigueur. Des critères de viabilité stricts d'avant-garde existent bien. Elles ont été mises en place pour servir de garde-fou, pour ceux qui, pour un oui ou un non, s'amusaient à créer un club. La conséquence de la non-application de la réglementation en vigueur a été dramatique pour certaines régions où l'on voit deux ou trois clubs dans un rayon de dix kilomètres. Comment ces clubs pourraient –ils être viables, alors qu'ils devraient se disputer et se partager les installations existantes et surtout les moyens économiques et financiers de la zone ? N'est-il pas à la limite injuste que des clubs de la même ville ne soient pas traités sur un pied d'égalité et que l'un, pour une question de notoriété, bénéficie de tous les avantages alors que les autres sont dans la misère ?
La réglementation actuelle impose un contrôle strict des moyens financiers et interdit les dépassements qui ont généré des dettes abyssales pour la majorité des clubs. Elle impose le paiement des impôts, les cotisations de la Cnss etc, etc. Quel est le club et quels sont les joueurs qui s'y conforment? Il y en a peut-être, mais si nous posions la question aux services des impôts et à ceux de la Cnss qui ne tolèrent aucun retard pour le marchand de «glibettes» du coin, ils seraient bien embêtés pour répondre.
Quelles ont été les dispositions prises contre les comités directeurs et les présidents de clubs qui ont quitté la scène en laissant des dettes phénoménales ? Ni la fédération ni le département de tutelle n'ont bougé à notre connaissance. Les clubs doivent des milliards à leurs créanciers et personne ne sait comment ils seront payés. Il ne s'agit donc pas seulement de changer la loi.
Il s'agit avant tout d'appliquer strictement, et sans état d'âme, celles qui sont actuellement en vigueur, moyennant quelques aménagements pour différencier les clubs professionnels de ceux qui sont amateurs.
On peut toujours adopter celle qui régit actuellement les SOS (Société à Objet Sportif) actuellement en vigueur en France, mais à condition que nos clubs aient la solidité financière pour s'y soumettre. Presque tous nos clubs fonctionnent actuellement sans véritable budget digne de ce nom, mais avec des prévisions et des promesses. L'endettement est à la mode. La confiance n'est plus de rigueur dans le milieu sportif. Les créanciers ferment leurs portes, les chèques sans provision voltigent et impliquent des présidents de clubs. Les joueurs et le personnel entrent fréquemment en grève...Et personne ne bouge le petit doigt.
Mettre en place une loi pour ne pas la respecter ne résoudra rien. On risque de créer un nouveau monstre qu'il sera difficile de combattre. Commencer par mettre de l'ordre nous semble plus urgent que des changements profonds, qui pourraient plonger les clubs dans un nouvel abîme dont ils ne s'en tireront jamais. Il faut donc savoir où on va.


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