Assurer ses arrières tout en retrouvant de la hauteur dans le jeu: telle est l'équation à résoudre Jouer pour la gagne, c'est d'abord prendre des risques tout en évitant d'adopter une situation attentiste. Par contre, refuser de jouer veut tout simplement dire qu'on se prive des moyens de gagner et cela risque de se vérifier d'une manière cinglante pour un CA qui, en voulant «gagner petit» face à Zarzis, aurait pu regagner les vestiaires les mains vides. Car l'ESZ n'a pas volé ce précieux point glané face à un adversaire en manque de jus, de personnalité et de suite dans les idées. Cela dit, les poulains de Kouki ne sont tout de même pas à blâmer. Ils progressent dans le jeu mais peinent à se montrer endurants et rigoureux. Certes, la cohésion de groupe n'est plus un vain mot mais l'alchimie doit absolument se traduire par un meilleur rendement sur le terrain. Le CA a un statut de «dauphin» à défendre (second au classement) mais ce classement ne doit pas induire en erreur les supporters. L'équipe ne s'est pas encore totalement libérée, mais le meilleur est forcément à venir pour un groupe talentueux mais un tantinet caractériel. Assurer une meilleure occupation du terrain. Produire un volume de jeu conséquent et ne pas baisser sa garde tout au long du match, l'équipe n'a plus droit à l'erreur. Certes, accrocher le bon wagon (la seconde place d'accessit) permet de voir venir mais le onze clubiste est «sous la menace» directe du CAB et de l'ASM, concurrents les plus en vue actuellement. Prise d'initiative ! Gérard Buscher, le technicien marsois, jouera l'attaque face au CA. Il l'a affirmé récemment. Ce qui ne nous étonne guère venant d'un entraîneur adepte du beau jeu et allergique au béton. Aujourd'hui, quand les «Verts» évoluent hors de leur bases, ils prennent des risques et se donnent donc les moyens d'attaquer et de gagner. Une chance pour un CA qui peine face au bloc bas adverse (JSK, ESZ) et qui affectionne les espaces ? De prime abord, le CA devra faire preuve d'intelligence dans le jeu. Ne pas se jeter sans plan de jeu adéquat. Harceler l'ASM et varier sa palette de jeu, Djabou et consorts ont les moyens de passer ce cap avec succès. Bref, pour gagner un match, il faut marquer des buts et cela ne peut se faire que si l'on se rapproche au maximum du gardien de but adverse! C'est dire qu'à l'avenir, la prise d'initiatives est indispensable. «Qui ne tente rien n'a rien», dit l'adage et on a tout intérêt à s'en inspirer côté CA! Des places à prendre Comment jouer pour gagner sans pour autant se faire surprendre ? Assurer ses arrières tout en retrouvant «de la hauteur» dans le jeu. Le technicien clubiste n'a plus le choix. Seuls les trois points lui permettront de garder le contact avec le leader. Volet onze pressenti, Bedi Mbenza et Hedhili seront alignés d'entrée en lieu et place de Zitouni et probablement Baratli, en baisse ces derniers temps. Le coach peut aussi changer de module et «sacrifier « Dhaouadi ou Maher Hadded, l'incorporation de l'un ou de l'autre étant tributaire de la tournure que prendra le match. Plus bas, en défense, Ammar Jemal pourrait former un tandem avec Ifa ou occuper le flanc gauche. Ce qui reléguerait Oussama Haddedi sur le banc. Enfin, Fateh Gharbi est apparu pimpant lors des derniers entraînements, ce qui pourrait lui valoir une place sur le banc des remplaçants en attendant qu'il recouvre tous ses moyens.