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Signe indien à Carthage
Le dialogue parrainé par la présidence piétine
Publié dans La Presse de Tunisie le 19 - 04 - 2013

La présidence tunisienne joue visiblement la malchance. Ces derniers mois, elle a davantage accumulé les bourdes que les performances. Son image s'en retrouve profondément écornée. Elle a été, au bout du compte, fragilisée. Et pour cause, le démon des scissions et des différends est passé par là.
D'un côté, la politique politicienne a eu raison de l'unité béton armé affichée par la Troïka au lendemain des élections de l'Assemblée constituante. Par ailleurs, le parti présidentiel, le CPR, s'est scindé en pas moins de quatre formations politiques.
Et le staff présidentiel a été lui-même promptement entamé par les démissions forcées ou consenties. En moins d'une année, pas moins de six conseillers du président de la République ont été écartés.
Dès lors, l'équipe des conseillers s'est distinguée par un certain nombre de maladresses. Leur cafouillage a été accusé par certaines sorties tonitruantes et intempestives du président lui-même, notamment lors de ses voyages à l'étranger. Une véritable levée de boucliers s'ensuivit dans divers milieux, comme ceux de l'opposition, des médias, de la société civile ou des réseaux sociaux. A l'Assemblée, cela s'est traduit par la motion de censure déposée à l'encontre du président par 77 constituants.
Finalement, la présidence de la République a tenté de sortir de l'ornière en parrainant un dialogue national entre les partis politiques représentés à l'Assemblée constituante. Histoire de briser le signe indien.
Là aussi, la malchance fut au rendez-vous. Sitôt entamé lundi dernier, le dialogue national a tourné casaque. Beaucoup de partis politiques l'ont boycotté, pour diverses raisons. Et parmi les participants, il y a ceux qui le sont du bout des lèvres, par pure figuration, sans trop y croire. D'autres ont rappliqué au dernier quart d'heure grâce à un véritable tour de passe-passe.
En même temps, le jour même du lancement de ce dialogue, des violences multiformes ont éclaté à Bizerte. Survinrent deux grèves (magistrats et enseignants du secondaire) et un pourrissement des relations entre l'Ugtt, la centrale syndicale, et le gouvernement. Cela est dû notamment à la publication par la partie gouvernementale d'un rapport controversé sur les attaques contre le siège de l'Ugtt le 4 décembre 2012. Et un dialogue national écartant l'Ugtt est d'emblée voué à l'échec. Sans parler du refus d'Ennahdha et du CPR de participer au dialogue national lancé par l'Ugtt en octobre dernier.
Bref, tous les ingrédients de l'escalade et de la surenchère sont en place. Le dialogue national parrainé par la présidence y a perdu en pertinence et en visibilité. Son timing notamment l'a desservi.
Encore une fois, on mesure l'étendue des incuries ayant pignon sur rue à Carthage. On y navigue à vue. Parfois même à reculons.
Au bout du compte, la présidence de la République semble avoir été la victime de certaines de ses actions contre-productives. Des conseillers aux rapports conflictuels avec les médias, les syndicats et les instances de la société civile y sont pour beaucoup. Moralité de l'histoire : on n'est jamais si bien desservi que par soi-même.
Ce qui semble avoir jeté de l'huile sur le feu c'est bien l'obsession électoraliste du staff présidentiel. Depuis quelques mois déjà, on s'est mis en ordre de bataille en vue de la réélection du président Marzouki. Tous les conseillers ne l'ont pas entendu de cette oreille. En même temps, cela a provoqué des frictions voire du ressentiment chez certains conseillers aux tendances proches du mouvement Ennahdha, le parti majoritaire chapeautant la Troïka.
D'où ces attitudes de va-et-vient entre la démarcation tranchée suivie de professions de foi de fidélité à l'endroit d'Ennahdha.
La consistance et la pertinence de l'action présidentielle y perdent au change.


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