L'Alliance démocratique a participé au 6e round du dialogue qui a porté sur la définition des prérogatives respectives du président de la République et du chef du gouvernement dans le cadre d'un régime politique mixte. Les divergences ont essentiellement porté sur la nomination par le président de la République des hauts cadres militaires, diplomatiques et des renseignements. Le deuxième point de désaccord concerne la présidence des réunions du Conseil des ministres par le président de la République, Ennahdha s'opposant à une telle prérogative. Devant ce blocage, les représentants des différents partis ont demandé de suspendre la séance. L'Alliance considère que si un tel blocage perdurait, le dialogue national n'aurait plus de raison d'être au moins dans sa forme actuelle. Il faut être réaliste et comprendre qu'il y a deux niveaux de discussion. D'abord, le niveau parlementaire qui concerne l'adoption de la Constitution. Aucun parti n'a intérêt à voir la Constitution aller jusqu'au référendum. Le deuxième niveau concerne la société civile et engage les initiateurs de la conférence du dialogue national initiée par l'Ugtt et impliquant aussi les partis non représentés à l'ANC et les organisations et associations qui ont leur mot à dire quant à l'avenir du pays.