Dream city Estaque sera l'un des événements phare de « La folle histoire des arts de la rue», une manifestation organisée dans le cadre de Marseille, capitale européenne de la culture, par l'association Karwan. Ce week-end, Marseille, capitale européenne de la culture, sera marquée par la participation de l'équipe de Dream City, invitée à l'Estaque. Ce quartier a été choisi par Sofiène et Salma Ouissi, initiateurs du projet, parce qu'il a beaucoup de points communs avec la Médina, au niveau architectural, étant, de surcroît, un quartier d'artisans. D'autre part, les organisateurs de Marseille-Provence 2013 ont tenu à garder le même esprit de Dream City, tout en lui donnant un aspect méditerranéen. En effet, dans les 3 parcours qui seront installés à l'Estaque, 22 spectacles seront proposés au public, avec des artistes tunisiens qui ont pris part aux éditions 2007, 2010 et 2012, des artistes locaux et des artistes venant d'Algérie, du Liban, d'Egypte et de Grèce. Le choix des artistes et de leurs performances a été fait avec le souci habituel d'une réflexion sur l'espace urbain, la citoyenneté et le brassage culturel. Dream city Estaque sera l'un des événements phares de « La folle histoire des arts de la rue », une manifestation organisée dans le cadre de Marseille, capitale européenne de la culture, par l'association Karwan. Cette dernière a vu le jour en 2000, avec comme principale mission le développement des arts de la rue et des arts du cirque à l'échelle de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Ce n'est pas tous les jours qu'un concept culturel tunisien, où l'art est un support de citoyenneté, est adopté sous d'autres cieux. L'exigence artistique de Sofiene et Salma Ouissi — dont témoigne Anne Guiot, directrice de Karwan, dans le texte de présentation de l'événement — y est pour quelque chose, avec en sus la persévérance de toute une équipe, sur une année de préparation. A titre de rappel, Dream City consiste en des itinéraires pluridisciplinaires d'art contemporain dans l'espace public. « Entre 2007, année de la première édition, et 2012, le rêve s'est élargi. Il ne s'agissait plus seulement de se réapproprier l'espace public mais d'impliquer l'artiste dans le processus démocratique, de sensibiliser le politique et l'Etat à la présence de la communauté culturelle et d'inventer des échanges dynamiques entre ces deux mondes », expliquent les deux directeurs artistiques. Autour de ce thème, les artistes ont donné une forme artistique aux questionnements qui ont émergé du changement de contexte en Tunisie post-révolutionnaire. A Marseille, ils seront devant un challenge différent : « Ils arrivent avec leurs voix et toutes ces interrogations portées au travers de leurs œuvres. Peuvent-elles avoir un sens à L'Estaque?», se demandent encore Sofiene et Salma Ouissi. Ils semblent pourtant avoir la réponse, ayant sélectionné des propositions artistiques qui se présentent comme des liens entre les lieux. La rencontre sera sous le signe du vert, du rose et du jaune. Le premier parcours propose le projet Change ta classe de La Cité de l'architecture et du patrimoine et l'ensemble musical Télémaque de France, en plus des artistes tunisiens Alia Sellami, Fakhri El Ghazel, Sonia Kallel, la troupe du Théâtre Phou et celle du Stambeli urbain Chabbouba. Le deuxième suit les aventures de Carton plein de La Cité de l'architecture et du patrimoine, Théâtre Phou, Fakhri El Ghazel, Souad Ben Slimane et Chabbouba, en plus de Marianne Catzaras et du collectif Wanda de Tunisie, et de Mustapha Benfodil d'Algérie. Le dernier parcours surfe sur une autre vague avec une dominante d'installations. Il y aura le projet Le temps des sirènes de l'école élémentaire de l'Estaque Gare, le court métrage My father looks for an honest city de l'Egyptien Bassim Magdy, Transparent evil du Libanais Roy Samaha, l'installation Facelook/Facelike de Mouna Jmal et Wadiï Mhiri, les ateliers publics de l'Ecole des Beaux Arts et de design de Marseille, Fin de série de Souad Ben Slimane, et Hadra Fergha, une installation sonore de Zied Meddeb Hamrouni et Mohsen Ben Cheikh.