Distribution des carnets et de cadeaux L'enseignement primaire poursuit son petit bonhomme de chemin et ne laisse pas de nous étonner. Mine de rien, on est passé de plus de 1.200.000 élèves il y a une vingtaine d'années à, pile, 1.000.000 (1.003.017, pour être plus précis)! Et la baisse continue. Ce sont ces petits qui ont commencé à recevoir, depuis hier, leurs carnets scolaires. Donc autant de carnets que d'élèves. Les plus petits, eux aussi, auront ce livret. En effet, le cycle préparatoire, dans le public, compte pas moins de 42.000 enfants. L'opinion ne fait pas trop attention à ces petits bouts de chou qui, eux aussi, bossent dur. En classe préparatoire ou dans les autres niveaux du primaire, ils sont nombreux à jouer aux grands et à préparer, comme leurs aînés, des examens. Il n'en est pas jusqu'aux élèves du deuxième cycle primaire (de la troisième à la cinquième) qui n'aient leurs petites « semaines bloquées ». Les autres, notamment ceux de la sixième, ont pu passer, à leur manière, des épreuves dans le cadre de l'examen d'admission dans les collèges pilotes ou tout simplement pour « s'entraîner » aux prochains rendez-vous. Chaque année, à pareille période, les chefs d'établissement doivent « se casser la tête » pour parvenir à clôturer, tant bien que mal, une énième année scolaire. Il ne suffit pas d'accomplir les tâches administratives routinières. Car la fin d'une année scolaire est aussi un moment important au cours duquel tout un cérémonial doit être fait. Dans le primaire cela est essentiel. Organiser des cérémonies de remise des prix aux méritants fait partie, désormais, des traditions. Or, les responsables éprouvent toutes les peines du monde à trouver les subventions pour l'acquisition de livres et autres cadeaux pour les meilleurs élèves. Ils sont obligés, souvent, de recourir à leurs connaissances personnelles pour honorer leurs enfants. Dans beaucoup de cas, ils sont, également, acculés à ne primer que les premiers de chaque classe au lieu des deux ou trois premiers. De tels gestes ont leur portée auprès des élèves. C'est une façon efficace de les motiver à aller de l'avant et à les stimuler. Mais, malheureusement, les encouragements sont très insuffisants malgré la bonne volonté de la plupart des directeurs d'écoles. Cela est valable pour les autres cycles d'enseignement (second cycle de base et secondaire) où la valeur des cadeaux est plus conséquente. Ce qui étonne, aussi, c'est l'absence presque totale de ces pseudo-associations qui passent leur temps à gesticuler et à occuper la scène médiatique. Lorsqu'il s'agit d'un vrai travail associatif, elles se dérobent. De même, le rôle des parents n'est plus actif comme avant.