Faire endosser une double casquette à un sélectionneur qui ne croit pas aux joueurs locaux, c'est la énième bourde de la FTF et de sa direction technique Nous savions l'actuel sélectionneur de l'équipe nationale patron de celle-ci, nous ne le savions pas patron des équipes nationales. Ceci en dit long sur la confusion des tâches dans une fédération où tout est flou et tout est ouvert à toutes les confusions. Nous sommes le seul pays, nous sommes la seule fédération où on nomme deux directeurs techniques, dont l'un, Youssef Zouaoui, chargé des équipes nationales. Nous sommes le seul pays à créer un poste pour un technicien, Mokhtar Tlili, parce qu'il vaut mieux l'avoir dedans que dehors. Nous sommes le seul pays à faire semblant de vouloir un sélectionneur, Maher Kanzari, alors qu'on sait pertinemment qu'il est à l'Espérance et qu'il refusera cette offre. Nous sommes le seul pays à monter tout un film pour désigner un nouveau patron pour le onze national et en auditionner deux alors que tout le monde sait que les dés sont jetés à l'avance. Aujourd'hui, on pousse un peu plus loin le bouchon et on «offre» à l'actuel sélectionneur national la formation des locaux qui aura une double confrontation face au Maroc (6 juillet à Sousse et le 13 du même mois à Tanger). Double confrontation qualificative pour le Chan (dont nous sommes détenteurs) prévu du 11 janvier au 1er février prochains en Afrique du Sud. Ceci sachant que l'objectif assigné à l'actuel sélectionneur est de se qualifier pour la coupe du monde et, qu'au cas où cet objectif ne serait pas atteint, Nabil Maâloul devra automatiquement quitter son poste. Voilà un bel exemple de navigation à vue, devenu depuis belle lurette la spécialité de notre cher bureau fédéral. Mais à vrai dire, ce n'est pas cela qui nous gêne le plus. Ce qui nous gêne, c'est qu'on confie au sélectionneur, en plus de la première équipe, celle des locaux alors qu'on sait pertinemment que ce dernier zappe régulièrement les joueurs locaux, en ne faisant pas appel à eux, ou alors, en ne les alignant pas quand ça lui arrive de faire appel à eux. Son credo et ses choix, ce sont nos joueurs à l'étranger qu'il va chercher et qu'il titularise souvent contre toute logique sportive. Pas titulaires dans leurs clubs, avec peu de temps de jeu, en méforme ou carrément mis à côté et avec peu de perspectives de décrocher un nouveau contrat en Europe, ils ont la part belle et le beau rôle en équipe nationale. Alors quand on retrouve Nabil Maâloul à la tête des locaux, on se dit que quelque chose ne va pas. Et tout ça sous l'œil impassible du directeur technique des équipes nationales, Youssef Zouaoui, et celui de ses patrons à la FTF!