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Démarrage au forceps!
DIALOGUE NATIONAL
Publié dans La Presse de Tunisie le 06 - 10 - 2013

Ali Laârayedh exprime l'engagement de son gouvernement à respecter les conclusions du Dialogue
On attendait monts et merveilles du démarrage, hier, au palais des Congrès à Tunis, du Dialogue national tant attendu.
Au bout de plus de trois heures de retard (de 9h30 jusqu'à midi trente) dues aux tractations de dernière minute et aux caprices des uns et des autres, on a eu droit à un menu composé de sept discours se voulant savants ou orientant le débat avant qu'il ne commence en fixant à l'avance ses objectifs et ses limites et à une cérémonie de signature de la feuille de route du Quartet tronquée puisque certains ont refusé carrément d'y apposer leurs signatures alors que d'autres ont fait accompagner leurs signatures des réserves de leurs partis quant au contenu du document en question.
On s'attendait, il faut le reconnaître, à ce que certains partis aient recours à cette pratique. Car, le retard qu'a accusé l'ouverture de la séance inaugurale était dû, précisément, à ce problème de signature du document avant ou à la clôture du dialogue.
Plusieurs partis participants se sont, en effet, opposés à la condition de signature immédiate de la feuille de route laissant planer le risque de voir le dialogue ajourné ou même annulé.
Au final et au bout de trois heures de pourparlers et de négociations serrées, l'on est parvenu à un compromis: ceux qui veulent signer peuvent le faire, ceux qui veulent mettre noir sur blanc leurs réserves ont le droit aussi d'y recourir et ceux qui refusent de signer sont également libres d'agir ainsi. En contrepartie, on a convenu que le dialogue démarre et que la signature du document reste ouverte pour ceux qui auraient changé d'avis, d'ici la clôture du Dialogue.
Le Quartet, partie prenante
Et le coup d'envoi fut enfin donné par Houcine Abbassi, secrétaire général de l'Ugtt, qu'on croyait au départ parler au nom du Quartet. Mais il n'en fut rien dans la mesure où Abdessattar Ben Moussa, Wided Bouchamaoui et Mohamed Fadhel Mahfoudh ont eux aussi pris la parole pour discourir au nom des organisations qu'ils représentent.
Abbassi devait insister sur le fait que la Tunisie traverse une crise à diverses dimensions: politique, économique, sociale et sécuritaire.
«L'Ugtt ne pouvait pas rester les bras croisés et voir le pays sombrer dans le chaos. En partenariat avec l'Utica, la Ltdh et l'Ordre des avocats, nous avions le devoir de réagir et de proposer une sortie de crise.
Et nous ne faisons pas l'intermédiaire ou l'émissaire des bons offices. Nous sommes bel et bien une partie prenante dans la recherche d'une solution à cette crise. Toutefois, nous avons adopté et nous adopterons toujours une position impartiale dans nos rapports avec tous les autres protagonistes», a-t-il martelé.
Le S.G. de l'Ugtt ajoute: «Nous sommes dans la même barque et c'est ensemble que nous allons réussir parce que nous n'avons d'autre choix que le consensus.
Aujourd'hui, nous considérons que la feuille de route du Quartet est la solution idéale pour sortir de la crise. C'est la raison pour laquelle nous appelons à ce que les conclusions du dialogue national soient contraignantes pour tous les participants».
Le monde nous regarde
Pour le Dr Moncef Marzouki, président de la République provisoire, le dialogue est un impératif et une nécessitée impérieuse : «Nous devons réussir parce que le monde entier nous observe et parce nous assumons la responsabilité historique de revitaliser le Printemps arabe».
Sur un ton optimiste à souhait, Marzouki appelle les constituants dissidents à rejoindre l'hémicycle du Bardo : «La porte vous est grande ouverte. Vous avez la mission de parachever ce que vous avez déjà entamé», leur lance-t-il.
Et s'il est un ton qui a bien marqué la brêve allocution du Dr Marzouki, c'est bien celui de l'optimisme et de la confiance en la capacité des protagonistes à dépasser leurs divisions et à se consacrer à l'essentiel, c'est-à-dire faire face avec vigueur à la menace terroriste et au défi de la relance économique.
Quant au Dr Mutsapha Ben Jaâfar, président par l'ANC, il s'est notamment distingué par l'ajout d'un autre dossier que la Constituante devrait traiter en urgence, dès la reprise de ses activités. Il s'agit du dossier de la justice transitionnelle qu'il voudrait voir réglé, à l'instar de ceux de l'adoption de la Constitution, et de la future loi électorale ainsi que l'installation effective de l'Instance indépendantes des élections.
Ben Jaâfar introduit, d'autre part, une nouvelle donne : «L'objectif de la prochaine étape est l'instauration d'une véritable réconciliation nationale».
Seulement, il ne précise pas à qui doit échoir la responsabilité de réaliser cette réconciliation nationale, au prochain gouvernement de compétences nationales ou à celui qui émanera des élections générales ?
Les quatre leçons de Laârayedh
Ali Laârayedh a été fidèle à lui-même et a répondu aux attentes des journalistes et des participants au dialogue. A aucun moment il n'a parlé de démission de son gouvernement ni même d'engagement à partir, une fois le nouveau gouvernement formé, comme le stipule clairement la feuille de route du Quartet avalisée par Ennahdha.
Toutefois, il a tenu à tirer les quatre leçons suivantes inspirées «par les dernières semaines qui n'ont pas été faciles», souligne-t-il.
D'abord, la nécessité de parachever le processus constituant (sans préciser de délais à ne pas dépasser).
Ensuite, la pérennité des institutions de l'Etat dont en premier en lieu la présidence de la République, la présidence du gouvernement et l'ANC.
«Nous n'irons jamais à l'aventure. Le pays ne sera pas livré à l'inconnu. Mais nous sommes attachés au dialogue», a-t-il martelé.
Enfin, la nécessité de faire preuve de responsabilité et de faire prévaloir l'intérêt supérieur du pays. «La Tunisie est lasse des divisions de son élite et de leurs querelles interminables», précise-t-il.
Quatrième et dernière leçon : «Nous avons besoin d'une trêve sociale et médiatique. Nous avons également besoin de préserver nos intérêts à l'étranger», conseille-t-il.
Laârayedh finira, bon gré malgrè, par lâcher la phrase que tout le monde attendait : «Nous ne torpillerons pas le dialogue. Nous œuvrerons à sa réussite. Nous poursuivrons notre mission et nous interagirons positivement avec les résultats auxquels aboutira le dialogue».
Il est à préciser que le Dialogue entamera sa première séance effective demain.


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