Parmi les avantages prévus pour les entreprises privées qui recrutent de jeunes diplômés en 2014, la prise en charge par l'Etat de la participation des patrons au régime légal de la sécurité sociale La situation économique défavorable caractérisée notamment par une diminution des exportations de certaines entreprises et la baisse des activités n'a pas permis de lutter de façon efficace contre le chômage. Malgré les efforts consentis et le placement d'un nombre de diplômés de l'enseignement supérieur dans la fonction publique et le secteur privé, un grand nombre de jeunes n'ont pas encore trouvé un emploi correspondant à leurs qualifications. Certains ont accepté de mener une activité précaire, en attendant de trouver un emploi stable et sécurisé. D'autres jeunes se sont lancés dans l'aventure de la création d'un projet en comptant sur leurs propres ressources et en recourant aux Banques — notamment la Banque tunisienne de solidarité et la Banque de financement des petites et moyennes entreprises — pour contracter un crédit en bénéficiant des avantages prévus dans cette catégorie de financement. Travailleurs des chantiers concernés L'effort va se poursuivre au cours de l'année prochaine, en vue d'inciter les entreprises à recruter de nouvelles ressources humaines qualifiées afin d'améliorer leur rendement et leur compétitivité tout en participant à la lutte efficace contre le chômage dont le taux diffère d'une région à une autre. Dans certaines régions intérieures du pays comme Kasserine et Sidi Bouzid, plusieurs jeunes n'ont pas encore trouvé des entreprises qui sont disposées à les recruter. Le tissu industriel dans ces régions est assez faible pour recruter ces jeunes diplômés dont certains sont au chômage depuis une longue période. Ainsi, il est prévu d'octroyer des avantages aux entreprises qui recrutent au cours de l'année prochaine. Les différentes dispositions visent, en fin de compte, à relancer l'emploi parallèlement au renforcement de l'investissement. En effet, il n'est pas possible de prévoir de nouveaux postes d'emploi dans le secteur privé sans la concrétisation de nouveaux investissements d'autant plus que les potentialités existent dans plusieurs secteurs à valeur ajoutée et innovants, comme ceux liés à l'industrie, à la technologie de l'information et de la communication, le textile et l'habillement, l'agroalimentaire... De ce fait, les entreprises opérant dans le cadre du Code de l'investissement et qui effectuent des opérations de recrutement stable et pour la première fois au profit de jeunes de nationalité tunisienne ont le droit de bénéficier d'avantages préférentiels sur une période de cinq ans à partir de la date de recrutement sans tenir compte de la période de stage. Plusieurs entreprises soumettent le candidat à un stage de six mois ou d'une année pour voir dans quelle mesure il peut s'intégrer dans l'environnement professionnel et s'il peut vraiment apporter le plus à l'entreprise avant de le recruter. Ce stage payant précède généralement le recrutement du candidat. Parmi les avantages dont peuvent bénéficier les chefs d'entreprise qui recrutent, la prise en charge par l'Etat de la contribution de ceux-ci au régime légal de la sécurité sociale au titre des salaires payés aux travailleurs bénéficiaires. Cette disposition sera appliquée aussi aux recrutements qui sont enregistrés après le 31 décembre 2014 pour les stagiaires intégrés dans le cadre des contrats de stages d'Initiation à la vie professionnelle (Sivp). En plus de la masse salariale, les cotisations sociales constituent, pour beaucoup d'entreprises, — notamment de petite et moyenne taille — une charge lourde qui les empêche de réaliser des projets productifs. Certaines entreprises ont même été contraintes d'alléger leur effectif pour pouvoir maintenir leurs activités. L'autre avantage prévu au cours de l'année prochaine donne la possibilité aux entreprises du secteur privé de recruter au cours de 2014 les travailleurs des chantiers enregistrés dans le gouvernorat depuis une année au moins. A cet effet, l'Etat prend en charge 50% du salaire versé à la personne recrutée, et ce, dans une limite de 250 dinars par mois sur une période d'une année. En plus, l'Etat paye la participation des chefs d'entreprise dans le régime légal de la sécurité sociale au titre des salaires versés au profit de la personne recrutée durant cinq ans. La stimulation du marché du travail dans tous les gouvernorats du pays constitue l'une des priorités établies. La réalisation des objectifs fixés implique la participation de toutes les parties prenantes, à savoir l'administration publique, le secteur privé et les jeunes recrues ou stagiaires qui doivent faire preuve de dévouement pour mériter leur poste et donner l'exemple aux autres. Le recrutement n'est pas une fin en soi, mais c'est un élément essentiel pour améliorer le rendement de l'entreprise, sa compétitivité et son rayonnement sur le marché.